CROISEMENT DE JAMBES


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CROISEMENT DE JAMBES

 

La quinconce par où passe l’alignement juxtapose linge et nudité comme le défroissement d’ailes de l’oiseau débusqué

Dans les herbes où je suis le ciel faufile. Il bâtit pour me demander une chambre où dormir. Loin des petits drapeaux d’un hymne chanté faux. Je me rappelle la guerre comme une poésie, voilà le genre de parabole qui ne sera comprise que de travers. Les travers ça me connait depuis que j’ai compris que je suis cheval

je saute à tout bout de chant

Décroisement de jambes mon idée m’est tissée. Je t’assieds sur les genoux de mon jardin pour te raconter comment le caniveau m’a élevé à l’écart des chapelles. Tu te greffes. Un fruit peut toujours remonter à l’origine dès lors qu’il est à noyau.

Niala-Loisobleu – 16 Juin 2018

 

 

Le Grand Passage


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Le Grand Passage

 

Rassemblés, le vent nous haleine

j’entends de tes bronches l’odeur de tes lèvres

 

Le fond de ta main

moule la mienne

 

A bout de souffle la poussière

cherchera de quoi la satisfaire

 

Nos pierres n’ont pas dit leur dernier mot

celle qui vient a le ventre palpitant d’un nouveau sang

 

Niala-Loisobleu – 30 Décembre 2017

 

Selfie, perspective aux yeux fragrances


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Selfie,

perspective aux yeux fragrances

En bouche le goût métal d’une musique de rue

dont mes tempes cherchent à s’affranchir, pouce circoncis au stop d’un carrefour

Au loin, la chaume a du mal a se rafraîchir la mémoire. Que reste-t-il après cet étouffement latent, sinon un tant larvé dont rien ne laisse à espérer.

Les trois côtés du triangle montent en un seul point inexorablement à l’envers de l’effort. Dans le dit plus la moindre trace du fait.Les règles sont des enseignes dont la lumière s’est éteinte d’une rupture de fils conducteurs.

Les trous de la chaussée font stase. Il y a des fuites dans tout le système de canalisations

Mes phalanges et mes paumes

âme son sans appâts

tendent grand les oreilles

Je ne suis pas des passants qui vivent dans la mort

Intérieure

ma force infinie dans son réseau de racines

trace en se jurant de détruire le caillot qui voudrait la bloquer

poussant des reins bandés l’échafaudage à se dépasser

les pierres à s’extraire

à se tailler

en voûtes et linteaux, rosaces et trumeaux; marches et clés, flèches et gargouilles

avant que les promoteurs aient fait disparaître la moindre place de l’ultime embrun

Tendon de viole

gambe de bois

oeil de vert

des hauts-bois la-voici s’extirpant des hauts-fonds

ruisselante de tous ses pores

touffe en bataille

Qu’elle crie, oui et d’un silence vibrant à percer les tympans

pour que les chapiteaux libèrent les animaux du bestiaire

et qu’on entende jusqu’au delà d’une vie temporelle

les fifres et les tambourins

la tracer

aux jambes des âtres

dorée comme une miche fumante

cette artère sanguine

coeur truelle

cette verticale sans compromis

cette percée d’un regard en attente de se greffer à l’autre

pour y voir clair

simplement

clair

en nôtre jardin refusant de loger la friche de Vie en bouquet

Selfie,

perspective aux yeux fragrances

Niala-Loisobleu – 7 Octobre 2016

 

Ecussonnoir


Ecussonnoir

 

Viens en corps

habiter ce nuage-transporteur

as-tu sentu son refais-le moi le

une merveille slip-in pour genre cul-nu !

Ils pourront dire ce qu’ils voudront

on s’en fout de leurs maux fielleux

on a plus mal aux riens

l’estomac de vivre ça crame la peur

au énième deux grés

T’es l’arbre que j’sang avant de l’écorcer

d’inspiration de la racine

profond d’aimant

bouturé

 

Niala-Loisobleu – 30/03/16

 

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