ENTRE UNE HEURE ET L’AUTRE


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ENTRE UNE HEURE ET L’AUTRE

La chaise à portée

Le cerne s’assied au bord des yeux fatigués d’un souvenir froissé

Qu’un journal chemine aveugle aux cannes des bouleaux et le front cogne

Pour traverser le vide à tâtons pas un cygne au fil de l’eau ne traverse les ondes

Cette main qui cherche mitaine à une épaule s’est prise dans de la buée d’haleine

Rouge coeur noir l’anémone frissonne à la sortie du bouquet au parfum rance

Un froid cran d’arrêt sévit sur les bronches à faire tousser l’envol de l’oiseau

Au coin de l’espace non-fumeur

Le crachoir cuivre sa sphère entre un rendez-vous manqué et deux tables de marbre

Prédiction un chat noir tacheté de poils blancs va passer

du

LE LIVRE DE LA JUNGLE

ouvert

je tire ce qui rugit en corps d’odeurs fauves

Niala-Loisobleu – 25 Janvier 2017

LE FOND DU JARDIN POUR TOI MON COEUR


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LE FOND DU JARDIN

POUR TOI MON COEUR

 

Les poils métalliques de la brosse serrent désespérément la grille du jardin, lents glissements qui s’efforcent de faire couler l’alliage vivant, mis en coma par la rouille cérébrale. La clef grippe dans la serrure, mon esprit s’échauffe à vouloir lubrifier l’apporte.

Restés sur la table de nuit, au chevet de douceurs d’été n’ayant pas remarquées que l »hiver sévissait, des mots démaillés de longs tricots de jambes mêlées, semblent ne pas vouloir sortisr du rang.

On apprend pas aux innocents à se méfier des gens.Sur les épitaphes les regrets fleurissent, fleurs artificielles d’une non-reconnaissance de son vivant. Elles trompent et la nature et les sentiments. Amorale une intention, se promène nue dans le vestiaire de la salle des us et coutumes, d’un seul coup d’oeil, avisant le corniaud, elle trouve sa taille et ressort déguisée. La divine comédie se met à jour.Abandonnée aux côtés d’un stylo sec, quelques grilles force cinq cherchent le mot.

Derrière la page froissée, le coeur croisé donne l’image redressée du sein affaissé sous une page de pub pour lifting.

Non j’aime que tes nichons tombent, je m’y suis fait tant de mues aux paumes. Comme il est ton sein, il est beau en fruit mûr, généreux de vérité, pulpeux de bonté et tant mieux s’il ne fait pas le devant de l’étalage du fruitier, ces fruits là sont sans aucune saveur.

.Les cubes aux images effacées, alignés derrière un soldat de plomb sans tête et un cheval à bascule, font des ombres chinoises sur les murs de la communale. Le golf n’existait pas dans les rues de mon quartier, Tintin courait après Milou, qui faisait plein de trous dans les interdictions de marcher sur les pelouses.

Gainsbarre me poinçonne toujours quelque part, c’est comme d’Artagnan qui ne m’a jamais fait perdre les Ferré de la reine rue Mazarine. On se retrouve tous les soirs sur un ban d’applaudissements dans une guinguette des bords de Marne.

Sans les frimeurs des Halles, les gogos de la rue de Lappe, les pochetées du Moulin-Rouge, les jobards du Dôme, les zorros du Paradis-Latin.

J’m’r’tiens plus les demains, on est un bon jour !

L’index en s’faufilant dans ton jardin, par-dessous la clôture, est loin de se sentir mis en quarantaine, m’aime qu’au point où ça t’met, mon pouce fredonne la java bleue. Ouah… voilà qui sort l’accordéon de son placard…

Le monde sale en jetant ses épouvantables corruptions sur mon innocence a cru pouvoir en jaunir l’herbe tendre de ses mictions au nitrate, mais la fragrance tendrement voluptueuse et pure de la Fleur d’Amour a l’Esprit Saint. Elle demeure humaine, mon Âme que pour Toi mon Coeur.

Niala-Loisobleu – 19 Décembre 2016