BULERIA
Le ciel rouge
mord soleil
je cherche l’eau d’une guitare
un fruit source
à la poitrine d’une femme
la lune est pleine
N-L – 16/11/17
Le ciel rouge
mord soleil
je cherche l’eau d’une guitare
un fruit source
à la poitrine d’une femme
la lune est pleine
N-L – 16/11/17

Bain des toiles
Ce champ qui monte
Brut de tissage
Ô Femme quittée de tout âge
Les chemises à fleurs de peau
Déboulonnent la retenue du tango
Subrepticement défaite à la main
L’accord de chevalet
Glisse dans le quartier des tissus
Feulement rauque
Comme cette voix fauve
Boisée à l’orée de ton ventre-guitare
Où mes doigts épongent de ses fourrés
La larme du parquet
Niala-Loisobleu – 13 Novembre 2017
Rouge gorge
Desseins Carmen nés
Tout dans le rein
Torride lune levée
Sur le soleil exténué
Si gare hier m’avait été conté
Deux mains n’auraient pas sues l’extase de la spirale
Niala-Loisobleu – 11 Novembre 2017

Assis au banc de chaume, je rends d’un oeil ouvert, ses tisanes au tilleul. Nous voici dans une semaine humide, enfin pas en corps comme j’aime, non, au bord d’une pleine lune de lessive du soleil. Grand barbotage, les quais sont en travaux pour des mois, on aura du mal à se voir les canards et moi.En pleine devanture d’une crise ça doit être incontournable de faire des frais somptuaires.
Manche à air, ya go ?
Non, le traître peut rentrer dans sa loge, la diva se repoudrer l’accorte vocale et le librettiste ranger ses portes-plumes dans l’étui à violon. Comme l’ultime poésie.je vais ouvrir la Grand’ Place au marché aux puces. on dit que l’écarte électronique se met à la gratte. Rock attitude du laver à la St-Marc pour les pigeons. C’est le vivant par réel effaceur de fausse existence. La réalité vivante l’a défini la 13° Verticale:
Muet parmi les mots,
presque aveugle parmi les regards,
au-delà du coude de la vie,
sous l’emprise d’un dieu qui est absence pure,
je déplace l’erreur d’être un homme
et corrige avec patience cette erreur.
Ainsi je ferme à demi les fenêtres du jour,
j’ouvre les portes de la nuit,
je creuse les visages jusqu’à l’os,
je sors le silence de sa caverne,
j’inverse chaque chose
et je m’assieds de dos à l’ensemble.
Je ne cherche désormais ni ne trouve,
je ne suis ici ni ailleurs,
je me refais au-delà du souci,
je me consacre aux marges de l’homme
et cultive en un fond qui n’existe pas
l’infime tendresse de ne pas être.
Roberto Juarroz
De ce qui balance au-dessus des herbes sauvages, seuls les seins m’intéressent, sans qu’il soit besoin d’amarrer un pompon au proéminent des aréoles. L’nichon fête foraine, paumes de pis, étrenne de barbe à papa, poupée ruse, train fantôme et grand-huit où tu m’fais tunnel pour une cravate. Pourquoi j’irais écouter les prédictions d’une Irma Douce heure, quand tout l’à venir tient dans ces deux globes tournant au plafond du bal du ça m’dit seoir, ouvert le dimanche et chaque jour de la s’maine 24h s/24. La matinée sera bientôt écoulé, le mal d’amour comme vient de me dire mon dentiste ça se détartre pas tout seul. Faut monter au crée n’ô…le bon vouloir de l’Autre faut pas le laisser roupiller, Faut astiquer la guitare, olé, olé, por el ultimo momento !
Niala-Loisobleu – 10 Janvier 2017
Ton jus presse
l’ô
range ses pépins
A toutes volets
des feux naître
claquent demains
En chemin des murs
un trottoir ourlé de ton ruisseau
nous rapproche
dans le cristal du silence
de ton espace seins
Niala-Loisobleu – 5 Octobre 2016

Tant d’écrire je t’aime que, retroussé au vent, j’hâlais dessous ton écriture pour qu’elle ne sèche pas et me laisse à l’encre, balloté.
Sillon s’aimait
Aréoles
Cap devant
Iode d’aisselles restée au varech…
Niala-Loisobleu – 5 Juillet 2016

Le tant d’un passé d’être
a crépi son bleu
au mur blanc d’un souvenir accroché
Reste toujours un frisson
des retraites aux lambeaux
nouées aux cordes d’une guitare
qu’un chien tire sur sa chaîne au travers des notes
tenant la mémoire des promesses
La lune
éternelle
penchée à la portière du rêve
pleure des toiles
en fontaine
dans les senteurs fichées au coeur du patio
Ecrin gardant au frais
les baisers de l’Andalouse randonnée
aux bords de la Méditerranée
La route détachée
traverse
en dehors du clou
la couleur indélébile du tableau
Niala-Loisobleu
27 Juin 2016


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