ENTRE ACTES


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ENTRE ACTES

 

Je suis assis, la fenêtre est debout en plein ciel

sur le carrelage rouge une plante verte s’étire fort et vierge

le rideau fait une scène bucolique

côté jardin

tout doucement un trombone coulisse

bruits de tireuse, une odeur  seins tétiques précède la nourrice

halètements

la concierge est dans Lacour, ne pas déranger…

 

Niala-Loisobleu – 20/04/18

 

NOCTURNE EN PLEIN JOUR


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NOCTURNE EN PLEIN JOUR

Nocturne en plein jour

Quand dorment les soleils sous nos humbles manteaux

Dans l’univers obscur qui forme notre corps,

Les nerfs qui voient en nous ce que nos yeux ignorent

Nous précèdent au fond de notre chair plus lente,

Ils peuplent nos lointains de leurs herbes luisantes

Arrachant à la chair de tremblantes aurores.

C’est le monde où l’espace est fait de notre sang.

Des oiseaux teints de rouge et toujours renaissants

Ont du mal à voler près du cœur qui les mène

Et ne peuvent s’en éloigner qu’en périssant

Car c’est en nous que sont les plus cruelles plaines

Où l’on périt de soif près de fausses Fontaines.

Et nous allons ainsi, parmi les autres hommes,

Les uns parlant parfois à l’oreille des autres.

Jules Supervielle

(Extrait de La fable du monde)

 

Les 29 coups ont si bien sonnés derrière ton entretien de la moto et de l’arbre mon vieux Coluche que ça fait déjà 30 ans. Malédiction ou bon choix ? On se demande si t’aurais pas eu la prémonition angoissante du visionnaire de l’à venir de la machine infernale à broyer dans laquelle tu s’rais corps et bien passé…aspiré par un rire se retournant contre son auteur ? L’ire au nid, couve. L’indécence sort du chapeau.

Mais dam, dans cette absurde comédie, pourquoi pas, on est pas à un dessous merdeux près.Au point que je pense que ça permet au fromager de laisser croire qu’il est aux manettes. Curieux cette façon d’être partout sauf à bord du France, pour diriger le pays. A moins que ce nom ait été repeint sur l’épave du Titanic?

Je t’interdis de manifester…

J’ai gardé ma fenêtre ouverte, m’aime si dehors y a que du froid, de l’absence et de l’ingratitude, la chaleur qui sort de chez moi vaut mieux que des bonnes paroles à mauvais sorts.M’aime plus plus divine, la comédie, dieu est mort.

En écoutant le ramier de plus près j’ai eu vent d’un pet. Ah l’odeur c’est ce qui peut en corps nous sauver. A condition d’avoir du né. Evidemment on rapproche du départ annuel de la grande ruée vers l’hors. Paris qu’étouffe, Paris gavé de couleuvres, Paris qui n’en peux plus de pas savoir si il doit comment manifester, merde Paris veut partir en con j’ai payé.Aux Portes, les quat’roues dans les starting-bloks c’est la lutte pour la pool position. Ici on s’apprête à foutre des protections sur les plages. Faut préserver les pinèdes et les monuments d’herbe verte, le papier gras arrive ! Gare ta gueule à la récré belle province, v’là les casseurs.

Brixit, une nouvelle version estivale de la Madrague, BB veut se refaire les nichons.Sortir en restant, to be or not to be, l’anglais n’aime que les avantages pas les inconvénients.

Niala-Loisobleu – 23 Juin 2016

 

The Witch's Garden

 

Je suis un con, est-ce t’à taire ? 2


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Je suis un con, est-ce t’à taire ? 2

Fatigué sans doute d’avoir dormi ces jours derniers, ce matin ça rebuffe plus qu’un brin A la voile les vapeurs pourraient monter un deal, genre mariage pour tous.Comme quoi il faut réapprendre son climat, un bord de mer sans vent, ça n’existe pas. Il faut dire comme pour le reste : vivons au jour le jour. Soit mais alors qu’on arrête la météo . Et pendant qu’on y sera, du même coup les campagnes électorales, publicitaires, voilà un programme qu’il aurait du chien. Racé comme un non-xénophobe . Pur-sang comme un suc sans rajout d’eau non potable. Tiens j’as une idée, j’me nomme pré si dans. Et j’eteule les comptes en suisse, aux cocos d’îles, les pavillons de complaisance, les privilèges payés en nature, les motards pour conduire la nurse à la sortie des écoles, les rats d’art, embarqués, fixes, repos à vos souhaits. J’applique 1905, désarme Lourdes, Lisieux, et toutes les apparitions avenir, ferme sur l’épris ferme les restos du cœur pour faire des mess gratos à la place des trottoirs pour dormir. Je crois qu’au passage, j’enverrai le parc des princes aux émirats, et la mairie d’paris à luna-park.
Les champs et lycées, ce serait chouette avec plein de moutons, tantôt des laineux, tantôt des poils ras. Le palais d’à côté en écuries pour les tables d’hôtes de tous les bananiers en visite. Mafieux, voilà une idée qu’elle serait bonne à inviter le sein pair. J’f´rai un grand bal con, sous la Tour Eiffel , avec Lurbi & Turbi, les célèbres duettistes de la foire d’empoigne. Un grand feu avec tous les faffes des combines non déclarées, les faveurs ubuesques, cumuls retraitables avec escorte, logement d’fonction, carrosse avec chauffeur-garde-du-corps-femme-de-chambre-cuisinier-escort-girl. Tiens à propos d’escort-girl, pourquoi on fait le black-out sur les sociétés de passeur d’émigrés, y a un élu qui touche ? A moins que cette profession soit prise en compte dans les stats du chomâge. Faut dire que c’est en croissance.
Il fait déjà aussi beau qu’hier, faut pas grand chose pour changer le tant, une meilleure répartition des degrés et hop, l’échelle de l’issue de secours se veut plus accessible à tous.
J’ai une pensée humaine à l’intention de tous les hommes moins bien traités que des animaux. Quant à tous ceux qui se posent des questions là où ils vous implorent d’arrêter, en jurant qu’il n’y en pas, c’est trop mouvant pour la santé. Mieux vaut attendre.

Niala-Loisobleu

25 Janvier 2016

 

LE PARLOIR DU CADDIE ENCOMBRANT


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LE PARLOIR DU CADDIE ENCOMBRANT

Comment laisser au sort de la remise le fond d’un vert, cette rouillure d’un été qui automne, crispé sur sa chaîne. Je n’aime pas avoir les doigts qui grincent, il suffit du vent chargé de bourrasques humides pour battre le volet sur ses gonds. Impossible dans un obscur ambiant de mesurer le diamètre de la quadrature du cercle.Pas plus que d’avoir soif ça pourrait rafraîchir d’ouvrir un flacon de musique baroque pour le boire en jam session. C’est la raison pour laquelle les journaux n’ont pas de fleur en bouton à leurs manchettes. Un bruit court, voilà que ça réduit le marathon.On a, ou on a pas, l’esprit du déménageur. La vieille maison disparait dans l’épaisseur de la réverbération des idées à dormir debout. Pourquoi aurait-on besoin d’une chambre à louer quand on dit du mal du lit ? Déjanter de nôtre sentier où tout dire sur l’absurdité galopante.

Notre sentier

Notre sentier près du ruisseau
Est déchiré par les labours
Si tu venais, dis-moi le jour
Je t’attendrai sous le bouleau

Les nids sont vides et décousus
Le vent du nord chasse les feuilles
Les alouettes ne volent plus
Ne dansent plus les écureuils
Même les pas de tes sabots
Sont agrandis en flaques d’eau

Notre sentier près du ruisseau
Est déchiré par les labours
Si tu venais, fixe le jour
Je t’attendrai sous le bouleau

J’ai réparé un nid d’oiseau
Je l’ai cousu de feuilles mortes
Mais si tu vois sur tous les clos
Les rendez-vous de noirs corbeaux
Vas-tu jeter en flaques d’eau
Tes souvenirs et tes sabots ?

Tu peux pleurer près du ruisseau
Tu peux briser tout mon amour
Oublie l’été, oublie le jour
Oublie mon nom et le bouleau…

Félix Leclerc

Qu’est-ce qui pleut nom de dieu, y faut que j’me sauve les yeux, quand ça retrousse l’air d’une chanson d’amour, on voit plus que les dessous d’une valse à l’envers

Niala-Loisobleu

8 Janvier 2016

https://www.youtube.com/watch?v=gMA4l1biHng