Le long des Quais 3
Toutes dégoulinantes dans leurs petits bois, mes vitres libèrent des flots d’images salées. En noir-et-blanc, grand reportage d’un match personnel, les voici couleurs de toi dans leurs voyages. C’est soleil dans la glace ou bouché dans le reflet. Selon que la scène fut tournée en bouillon de moules ou dans la négresse bleue d’un dimanche à Robinson. Ah je t’en ai soulevé de foi le pan, ma vie. Libertin respectueux de ne froisser que ta robe et pas ton sentiment. Faut dire que tu ne m’as caché les chemins de ton verger, m’invitant dans le moment de l’inculte à t’y foutre la main pour que la chevillette elle bobinera. Foutre comme disait mon père, si tu renies le jus comment pourrais-tu te plaindre de te faire mettre à sec. Parce que dans ce qu’il y a de regrettablement amer dans cette chienne d’existence, tu t’en dois une bonne part. As-tu déjà eu le courage de calculer le pourcentage qui te revient ? Les regrets éternels sont des maux justes bons à écrire sur les couronnes. Ose, nom de dieu qu’il te plaira de prendre ou de laisser, ose te regarder dans les yeux, pas dans ta soupe.
Niala-Loisobleu – 21 Octobre 2017

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