BLEU DU CHIEN QUE JE SUIS


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BLEU DU CHIEN QUE JE SUIS

Le m’aime chant pousse son coquelicot matinal

mêlant le bleuet qui fait couple  au coeur d’épis

Voir cette vague rouler

blondeur autour du cou de ma campagne

hisse et ô

moi son accordeur

Un pinceau sec gémit à port

toile affalée

au pied

en chien de fusil

L’origine de sa nature travestie , trahit le mensonge des jambes qui restent hors du tapis de la marelle. Butées dans un orgueil  s’empêchant d’hâler éclore. Le mal se confond plus souvent au bien dans un indicible profil. Je demande à mon tain de montrer l’intérieur de mon image. Ne plus donner au tant perdu la majeure partie de sa traversée. Couleur je suis. Mes yeux ne peuvent nourrir le peint rassis. C’est dur à dépasser l’aube, l’hiver en brouillard sur la corde linge s’égoutte en gel. L’instant mort-né n’est que Jeûne qui sent vieux.

Sous les pieds d’ici

ma tête à l’envers de là

ne peut laisser mon coeur

regretter l’en droit

de tout le bleu

du chien que je suis

Niala-Loisobleu – 9 Mars 2017

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SUIS-JE APTE A ME FAIRE ?


SUIS-JE APTE A ME FAIRE ?

 

Des fois, il se peut qu’on entre au coeur de son couloir et c’est possible qu’à l’abord d’une courbe on entende ce qui va conduire à voir… avant d’y être parvenu…

Voilà qui justifie d’entrée l’avertissement lancé au lecteur cartésien, de bien vouloir sortir . Afin que ceux pour qui, la métaphore bouche d’emblée, aillent paître…il y a plus de restos à bestiaux que d’endroits d’herbe  poétique pour nourrir sa vie.

Je me fous de l’imperméabilité lambda au surnaturel. Mon intime conviction s’est construite au travers d’un vécu renouvelé en permanence. Ne pas avoir la moindre vision des indispensables révélations de la poésie, met sans appel, un terme à la réalisation de l’égo prétendument souhaité.

Par tranches épaisses sa vraie vie se complait dans  l’indigeste auquel elle s’est soumise. Compromis désastreux faisant la part belle au si j’aurais su…Jusqu’au haut-le-coeur qui un matin déboule sans plus vouloir s’ignorer.

Entouré de murs, on devient l’insecte pris dans son propre abat-jour. De s’être mis en lumière, voilà qu’on se cogne à tout ce qui fait l’ombre de soi.

Plus possible de reculer, tout est grillé, mais où est-elle donc la sortie pour franchir le barrage et accéder à la lumière qui crie allez viens ?

La porte en trompe-l’oeil c’est celle qu’il faut repérer en premier….le risque de se foutre dans un nouveau vide est tendu…Un seul moyen de trouver le passage, regarder ce que l’on va devoir faire souffrir sans penser au plaisir qui se dessine pour soi sur l’autre bord.

On n’a à tuer que le Soi qui n’a pas de raison d’ être. Culpabiliser en fonction des autres est se retenir dans le larvé de sa lâcheté primitive.

Niala-Loisobleu – 5 Décembre 2016

 

Ancien hôpital de Saintes

 

Je ne cesse de cracher sur les pendules pour garder les crans solaires hors d’ombres !


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Je ne cesse de cracher sur les pendules pour garder les crans solaires hors d’ombres !

Te souviens-tu des zoos où ils rêvaient de nous désauvager ?

Les barreaux dorés des cages du but étaient sans équivoques-toutes ces fausses fleurs tentaient de les grimper pour leur ôter le souffle-privés de rapports nul besoin de cette gymnastique pour nous faire connaître leur intention de nous posséder.

L’homme c’est à croire, ne sait pas faire simple, il faut toujours qu’il entortille.

Sans faux-cils, faux-ongles, faux-seins, sans maquillage t’as pas l’air, t’es nature sans rien qui manque.
Ma parole, t’es finie sans qu’il manque un seul jour.

Je te l’avais dit le premier jour combien la grâce d’un sein qui tombe est lourde de générosité, combien cela m’émouvait les yeux de les entendre quitter tes aisselles sans parachute, rien d’un saut à l’élastique qui se la joue amor, ce grand frisson qui ferait soi-disant dresser en chute libre, seulement voilà au moment de la secousse ça fait juste remonter à la case départ avec en plus le risque de les avoir toutes bleues et 3 semaines en arrêt de travail.

Ils se croient drôles, tiens viens que je te montre ce qu’entre deux herbes hautes je viens de découvrir.

Penches-toi
Regardes
oui là ce qui bouge et qui est incolore
mais qui sens la peau chaude
la racine du poil
l’entre
la vie quoi
sans fard
sans frelaté du frisson
ben mon Coeur
c’est Toi
simple fleur de bords de chemins
feuille des routes où le courant d’air pousse à voile ailleurs
toi
fraîche comme une source qui est restée dans la pierre de la fontaine
avec tes p’tits bruits genre non regazéifié
si naturelle
que j’te bois à travers sans besoin d’horoscoper
Tu filtres aux frisons
à travers ta fourrure A.O.C.
les microbes des mauvaises alènes qui redistribuent le territoire
qui entaille les arbres d’un signe désignant la prochaine décapitation
ils supportent plus la croûte que le sel met aux rouilles des chaluts
ce rugueux qui a de la main de l’artisan la transmission du savoir-faire
rien du tout de ce qui n’est que bruit
non juste le sifflement d’un atterrissage d’emplumé aux rides du marais
et là entre tes deux seins lourds
cette faille
par où je me faufile sans dé à coudre
pour t’entendre me murmurer
Ne bouge plus abonne-toi à mon coeur
il est alimenté par l’énergie de tes roses, jaunes pas ô rangé, carmin rouge-dextre, vert-tigo, viole acé, liane bleue de la grosse veine qui relève la tête, le noir étouffé par ta blancheur virginale en mouvement perpétuel et les ocres de tes grains de beauté, roux-sillons que ton genre sabré pour mon dérèglement mental a fait Femme.

Je ne cesse de cracher sur les pendules pour garder les crans solaires hors d’ombres !

Niala-Loisobleu – 20 Août 2016

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Aqua servirait de vouloir noyer l’arbre?


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Aqua servirait de vouloir noyer l’arbre?

 

Les bougainvillées remontent la plage, sarong bleu outre mer piqué de roses. Effacé, le nénuphar voile sa pudeur derrière les cabanes de pêcheurs.Au marais le lotus prend sa pose.

Du quai d’Orsay  la pèlerine de nuit va prendre l’étreint d’un lit de Seine. Corps chaud, des poussières de lune sur les épaules.Qui croirait que la rue de Verneuil n’en a pas fini de porter mon rêve bien au-delà des langes ? Au sol de la gamme, la grande Ourse allongée sur les tomettes caresse mes pieds nus de ses cheveux de comète.

– Bon Jour, me lancent les outils quand j’entre dans l’atelier, bien réveillé.

La Muse depuis une berge du lit, flottait dans ses pensées. Un peu remuée par les turbulences d’un passage en plaies et bosses. A l’écart de tous les remues-ménages, ramassage des poubelles, bruits de livraisons, bougie-bougie et prières du soir…Entre son oeil droit et son épaule gauche, tranquille, cherchant un pur moment de solitude pour bien séparer l’âme du corps. Chacun de ses seins veillant sur sa respiration. Les jambes et les bras en faisceau de fusil, sur la clef des chants. Il ne fait plus de doute, le tant change. On ne dira plus je t’aime en pulsion orgasmique seulement.

L’abstinence de reins fait Tout passé un haut degré. L’étreinte devient transcendantale.

L’Esprit prend les rênes.

Tous les indicateurs masochistes qui tendent à se détruire par la haine de soi, la contre-vérité de son identité par le seul regard sur l’image qui vient des autres, sont mis dehors.

Je ne me flagellerai plus, je ne ne me pendrai pas à mon gît baie. Mon anse est Lumière.

Ce matin, Nougaro badigeonne mon bleu des briques de sa ville rose, en répandant des petits bouquets de violettes, de ci et de là, déambulant en roulant les r de ses mots ronds sous mon balcon, et me voilà ivre à mon tour.

La toile se dresse comme un clou de feu d’artifice, sensuelle, amoureuse, toute nue, grande ouverte, offerte. A sa peau mes phalanges écrivent mille mots d’amour, en se trempant, jusqu’au poignet dans les mortiers gorgés de pigments.Les plaines dorsales s’ocrent des premières lueurs de l’aube, à la lisière du bois, la tranchée pare-feu ouvre le passage aux incandescences des rouges. Le vallon crépite d’une orangeade d’ô gazeuse.

Tes seins dressent la grappe de leur vigne, dans l’espoir d’ouvrir un bec à bec avec un oiseau.

– Quelle heure est donc t-il, fait la Muse, à l’écart de l’erreur antérieure, dans ses pensées, oeil en coin, dans un frémissement qui mouille entre ses dents un bord de sa langue ?

Et le coq, de se précipiter sur le balcon sans même prendre le temps d’enfiler un pantalon, ni de jeter un oeil aux aiguilles, bof le tricot peut attendre, c’est l’heure, je chante !

Personne ne peut comprendre un comportement qui ne respecte rien de la règle en usage chez les bienséants. Le coq est amoureux de son oignon, il se l’ait mis au gousset. Et comme un fou fait sonner les coups de l’amour toutes les secondes !

Il est quatre heures, deux mains pleines de peinture ont fait lever ma joie. J’ai peint comme une envie de ne plus dormir, une envie de levé , de dire, vite il faut vivre, vite il faut le faire, vite il faut que je trouve les mots neufs, le je t’aime neuf à sortir, qui naît, qui est encore plus fort de vérité !

Sur mon front et mes joues, des gouttes bleues, jaunes et vertes ont tâché ma barbe et mes cheveux, le jardin de ma vie est tout fleuri. Comme une écriture d’hier, recopiée aujourd’hui, nages, ouvres la cage et laisse voler l’ô !

Bon Jour, je t’aime ma Muse, prends ton tant le jour se lève à peine !

Niala-Loisobleu – 23/05/16

 

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La Nuit au Soleil (extraits)


La Nuit au Soleil (extraits)

Peut-on jamais sortir des signes
( et du sens )
En sortir absolument
Pour entrer dans l’absolue réalité sans signe ?

Qui  » on  » ?
La poésie ne nous fait jamais mieux
signe
qu’en nous aveuglant
absolument.

Nous que l’absolue réalité sans signe
rend muets,
tout,
dans une seconde vue,
nous fait signe ;
tout
nous renvoie au sens
qui n’a de sens
qu’à l’intérieur du sens :
sans signe
en nous
sans nom.

Les yeux ne sont faits pour ne voir,
les oreilles pour n’entendre
rien d’absolu.

77_
Il faut en finir avec soi
pour vivre sans,
sans vivre pour,
sans même le moindre désir
de vivre à l’infinitif…

La naissance ou le commencement
sans commencement.
Le naître ou le commencement de la fin.

La mort, seule finalité de la naissance.
Et, dans le mourir, la seule fin du naître.

Enfin
la fin de la fin
dans l’infini.

Le seul secret de la vie : la mort.
La seule énigme de la mort : la vie de la vie.

La seule finalité de la poésie :
l’infini, c’est à dire l’impossible.

Michel Camus

https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Camus

 


Intricacies Of Nature By Tiffany Bozic Tiffany-Bozic12

TRANSIT SCION

Combien de temps depuis la dernière fois qu’il s’est rendu visite? Comme il est, tout nu, sans la cravate et le cache-sexe à rendre l’androgyne invisible

– A poil, laissez vos fringues sur le divan, on va se balader tous deux hors.

Nous ne sommes qu’en étranger sur un reste d’épave flottant aux crêtes d’un coq absent des levés de  couleurs. La plaine des horoscopes est moins grande qu’une cabine d’essayage. Mais tu peux t’asseoir sur la lunette du chiotte, l’instant est idoine. Conseil, relèves le couvercle, pas de fausse modestie entre nous.Le fond de gogue ça vous place face à face son évidence avec soi-même. Reflet d’un trou dans l’eau du trou, hitchcockien instant de vérité. En corps faut-il être honnête et pas se faire le sphincter du traître.L’environnement pouvant influer, il est recommandé de faire ça à l’écart des feuillées communes, la minceur d’absorption sonore du cloisonnement pouvant dévoyer l’aveu des flatulences.Dans le rôle de dame pis pis, apparaîtra Gustav. Non voyeur. Impartial. Rien dans sa voix n’incite au détournement, on ne trompe personne, planques pas ta lumière dans ton ombre dit-il d’un ton posé.Le transit va t’ouvrir au paysage que t’enferme.

L’espace  dézipe sa tenue bling-bling. M’aime à n’y pas croire, une petite robe noire blanchit  le passé en déposant son parfum de coeur ouvert. Chant de paradis à soie, plein de cocons faisant des noeuds, une nuée de papillons bleus. Le sable en traversant la jointure des doigts, laisse le sel en bagues. Un oiseau marteau-piqueur, avale le ver de la pendule, maboule, le voici qui rit pour amener les larmes à la joie. On ne refait pas deux fois la traversée de sa vie.

Niala-Loisobleu

29 Décembre 2015