Et pourtant il s’en faut toujours de peu…
La lune
est là qui nage et le feu est en corps
sur la ville piquée d’étoiles à la boutonnière
safrans de la ville bleue où le numéro des singes est pas dans l’annuaire
par chameaux vous êtes venus des Indes rauquer les cordes nomades d’Andalousie
accrochant la chaux senteurs de casbah tapie de souk escalade hibiscus
La nuit éclate mûre comme Grenade qui explose flamenco au coeur des patios
chant des fontaines aux jets d’eau passant au travers les grilles de la Reconquista
couleur géranium patio
roseurs gambas
poussière nevada aloès
noir de fumées des cuisses cigarillères
tapas nocturne des Plazza Mayor indignées
Sur la chaise un pied joue, j’écoute des talons. Des pois du tissu vont et viennent du décolleté de la danseuse. Je ne sais plus où pourraient aller mes mains en dehors de taper dans ma tête la chaleur du feu sous ta robe ouverte à franchir la Méditerranée. Qui crie ? Sans doute le premier prénom de cet enfant que nous aurions pu faire avant que le jour revienne tout gâcher avec son mal chronique
Et pourtant il s’en faut toujours de peu…
Niala-Loisobleu
17/03/16

Vous devez être connecté pour poster un commentaire.