QUAND LA MERE MONTE


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QUAND LA MERE MONTE

Au chevet du lit des heures décalées peu importe où fout le temps,

les pores sont tatoués comme pour délimiter les quais dans le dédale des grues,

le grincement des plaignants, l’air ébahi des véhicules accus, chaises pliantes, génuflexions, signes de croît plus en rien.

Le sac sur l’épaule des aiguilles sorties des mailles ne peuvent plus rien pour les moutons, les nefs prennent l’eau à contresens depuis fort longtemps, les apaches chassaient le bison genre naturlich que c’était déjà la Bérézina pour les retraites

Caler au clocher les clavicules d’un cadran lumineux ça relève de l’intox politique

au moment où les serpents à sonnettes des élingues dansent jour et nuit

dans le roulis désabusé d’un charme faisandé de flûte enchantée,

requiem, requiem

Les bretelles d’un accordéon à lunettes noires mendiaient quelques miettes dans un tube de hit-parade au son des mirlitons d’une bande d’escorts girls au moment où le commissaire-priseur affirma « Ceci n’est pas une pipe » au grand dam du proxénète qui fut débouté con co mithe amant avec un reste de morue dont le rimmel fondait.

Au sommet, des pierres s’éboulant sous la poussée de séismes de forte magnitude laissaient les moulins à prière gémir autour des morts.

Reste-il un lieu où le divin pourrait s’oser à l’abus moral ?

La criée largue des râles ayant franchi la date de péremption.

Où s’étaient planquées les pochettes-surprises de la pythonisse commanditée par le roi faits néant, quand les stats avancèrent de ressortir de Gaulle du radoub ?

Il se pourrait que des picpockets les aient fouillées à corps et à cris en disant que tous voleurs mène à roms

Peu importe le chemin dès lors qu’il est le sien à soie.Des soies pour peindre, puisque faute de pouvoir le faire on sombre vers-le-gris, les interludes accompagnés d’orgues, psaumes tendus, tentatives de voix sorties de mirages divins c’est que du bleu à gnon pour queue de billard.

Quand les bouées mettent les mouettes au lit des voiles, on ne reconnaît plus les rues dans l’ombre des mosquées.

Ailes au repos d’une escale, sur la couchette de la cabine téléphonique des sauveteurs en mer, le self-contrôle est dans le couloir de l’amor.

La marée se voyait traverser l’océan à dos de baleine entourée des dauphins de Neptune, transat en tête, gorges étraves coupant le vide.

« L’évent qui s’engouffre par la porte du cabaret ça chambre à erre comme qui rigole »

railla la goualante d’une boule à paillettes en éclaboussant le décolleté de la rade que l’amour à trois balles lardait d’étoiles.

Sous la lune complice qui cacha les amants d’une éclpse au regard de la marée chaussée

de chaussettes à clous en quête d’identité.

Qui sommes-nous lamellibranche-moules-pétoncles, gaz volatile, fumet de bison, note dans la marge d’une genèse, que sais-je….à moins, à moins qu’on soit sans le savoir au paradis, ce qui donnerait du sens au cash…

Bon c’est pas tout d’élucubrer, là faut qu’j’y aille, la cabane m’attend pour une toilette, je file, bonne journée et à bientôt…

Niala-Loisobleu

29 Avril 2015

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BRUISSEMENTS


Surrealism by Jake Baddeley

BRUISSEMENTS

La rivière doit bien avoir des pensées qui lui sont propres. L’arbre ne pousse quand même pas sans se poser des questions. Quand à l’oiseau je n’ai aucun doute, mon jardin a perdu ses hirondelles bien avant que les fils téléphoniques ne connaissent le numérique. Leurs couleurs si vivantes, vous en connaissez-vous des tons qui volent, qui font des sons musicaux de feuilles jouant avec le vent, non ça n’existe pas chez l’homme la lumière qui tressaille naturellement. Il faut qu’il se fasse des préalables pour espérer décider ce qu’il n’ose, sauf quand ça va porter malheur à l’équilibre, où là connerie est déjà faite avant qu’il se pourrait, rien n’est moins sûr, qu’il la voit.

C’est fou de voir que plus les siècles passent plus l’affligeant épaissit.

Ils sont forts les maîtres à penser. Des manipulateurs hors pairs.Pourquoi y râle puisqu’il accepte tout au nom du n’importe quoi. Sa révolte est sinistre de bêtise crasse. Limitée au procès de sale gueule, il va mettre un danger à la place d’un autre sans s’être un instant penché sur le vrai problème.

M’enfin pourquoi y se fatiguerait le RTT, ça va pas pas ? Allez ouste, sortez et ne revenez pas avant la prochaine messe, à genoux j’ai dit !!!

Quand la télé cultive une telle diversité d’émissions culturelles, merde comment dans un quotidien de chômdu, de parents qui se nourrissent aux imbéciles qui s’occupent de garder leurs mômes, éducateurs en tous genres, garde-chiards et employées de crèches, pour qu’ils puissent faire les magasins avec leurs caddies en taillant la bavette, comment remettre les choses en dehors du désordre le plus constant ? Comment un gouvernement pourrait-il se maintenir si les attentats de religion, les crahs de pilote en mal de vivre, les mômes qui violent en tournantes, qui tuent dans le trafic de drogue, inspirés qu’ils sont par une large propagande du crime, du sang à la une que les émissions de télé dispensent en boucle ? Sans oublier ces reportages hautement réalistes sur la vie des milliardaires qui achètent des pays sauvages pour construire des hôtels à circuits-poubelles. Enfin on a que ce qu’on mérite…quand le nazisme sera de retour aux commandes, si on extermine pas davantage de populations ce serait une nouvelle déception humanitaire…

Le monde n’a aucune chance d’être refait. Ceci ne doit pas vouloir dire que tout est pourri sans recours possible. Il faudrait juste que les combines à pognon qui ne font que générer le vice et la corruption soient éradiquées des seules priorités d’une minorité qui pratique l’esclavagisme planétaire.

Je t’aime la vie, t’es belle de l’intérieur,

c’est l’allure qu’on te donne qui te va pas,

ton maquillage trop lourd, te fait pute,

nettoies-toi la goule….

Niala-Loisobleu

26 Avril 2015

Sammy Slabbinck