D’une Mer à l’Autre


D’une Mer à l’Autre

Terne à travers des pensées lumineuses

Un engloutissement à rejoindre

L’amour arlequin remplit son carnet de mâles

Il y a plus que le nécessaire pour remplir une trousse à maquillage

« …Et disparaître et ne plus revenir

.Quand je tombe à mes pieds

Portant mon cœur sur ma manche

Tout ce que je vois n’a simplement pas de sens… »
.

Under water – Mika

Monde du silence en eau trouble

Je meurs dans l’ô

Péri en mer

Ex-voto

Niala-Loisobleu – 30 Janvier 2017

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« D’une mer à l’autre »- Niala – 29/01/17 – Encre s/canson Vidalon 300g 24×32

La Fenêtre


La Fenêtre

De tellement de vents contraires, un jour de belle au bois dormant, quand tout se déglingue à vous lâcher, la fenêtre se mit en rideau.

Ceci n’est pas un conte d’auteur

En navigation c’est le pot noir qu’on appelle ça.

Makache, plus de zef, t’es mis dans la quarantaine des improductifs possibles de contaminer les z’autres. A parler gringue comme d’une MST,  tu fous les boules et pas les bonnes, celles qui font tilt

Tu te prends furieusement à rêver des 40 rugissants à force d’être au bout de ton index à fantasmer  sur les sites Port-Nous, les laissés pour compte. Que tu t’en remets pas la gueule d’être passé pour un non-reconnaissable. M’aime la psychée (qui tu vas) quand tu passes devant elle te tire la langue.

Pis paf, la mer morte se réveille et d’un coup de clair on y va, l’amer meurt.

Pas question de faire quérir Charles, on va pas chialer c’te Mamma là. Merde une mauvaise mère que c’était à vouloir imposer ses diktats. Non, s’abaissant la culotte, la cravate, la chemise et le chapeau d’épines, on descend de la croix au rouge pendant qu’on a encore les ah tributs proches-parents.

On sort du lit vaseux

Pour un autre marécage que la nature lui a mis au lotus. C’est une vraie femme, là, qui fait du rideau une baie libre.

Tout s’enchante, l’haleine se tire des mous tons, c’est chaud d’aimer, c’est bon d’aimer, c’est vivre que de faire l’amour

Aile Emoi, nous voici étendue, vaste large, sortant de l’estuaire, l’horizon debout à la verticale, les corps-morts laissés aux épaves du cimetière marin. « Vive l’Amour ! »qu’ont ses cris reconnaissants.

Niala-Loisobleu – 29 Janvier 2017

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Encre de Niala- « La Fenêtre » -Canson Vidalon 300g 24×32 – 29/01/2017

J’ai d’Encre 2


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J’ai d’Encre 2

Ma chambre pleine de lune

je sors du rêve

en corps bercé

par le chant du robinet qui coule

Côté jardin le gendarme en frappant les trois coups fait s’ouvrir le rideau sur la scène- acte flux positif. Le projecteur de poursuite distingue l’émotion, trie le bon grain de l’ivraie, choisit un flux positif. Isolant l’ombre des non-dits, libérant l’aveu sur parole.

Deux fois deux mains d’une m’aime foi sont sur la poignée du bout du corridor

au bout de la chaine l’ancre retourne dormir dans l’écubier

j’ai d’encre de la proue, réécrit son sillage.

Niala-Loisobleu – 11 Janvier 2017

 

Rêver de robinet symbolise le contrôle sur la sphère affective de votre vie. Rêver d’ouvrir et fermer le robinet à sa guise suggère que vous maîtrisez vos émotions à perfection. Vous en êtes conscient.

LETTRES DE PANDORA


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Pandora s’adresse à Athéna. Elle lui écrit d’heure en heure, depuis vingt-quatre lieux choisis autour de la planète puisant dans sa jarre les mots les plus sensibles, les plus précis, pour dire sa volonté d’être, à fleur de peau, au plus près de la vibration du monde.

« Chaque mot comme chaque nom est avant tout un Autre, et il est bien rare que nous prenions la peine de considérer cette altérité parce qu’il nous faudrait en mesurer l’écart et observer en lui la distance et le silence à travers quoi la relation se développe et se fortifie à moins qu’elle ne s’y abîme faute de les comprendre. […]
La présence d’Athéna formera un foyer d’énergie autour duquel tournera Pandora. Et pourquoi pas au centre d’une terre d’amour dont Pandora occupera successivement tous les points significatifs de la périphérie pour envoyer, depuis chacun, les messages vivement brefs de la passion et de la nécessité…
Ainsi, de tous les points de l’horizon convergeront les élans d’un désir proportionné à l’attraction qui le suscite, tout comme la figure qui l’incarne est réciproquement proportionnelle à l’appétit de sa présence. » Bernard Noël (Extraits de la préface)

 

Extrait

Chère Athéna,

Dans un café, j’ai devant moi la photo d’une petite fille, tenant dans sa main droite une boule de neige. La photo est jaunie par le temps, mais la neige n’a pas fondu.
Je suis troublée par la réalité présente, mais qui n’est pas, hors de l’image.

Comme la peau révèle au corps sa mémoire, le stigmate est le pli de l’âge où la douleur, dans son contour, peut ne jamais fondre…

Si.
Peut-être, auprès de vous, chère Athéna.

Vôtre, Pandora

 

Dans l’atelier le soleil perce le tympan du vent. Ce qu’il en reste dans l’inertie du sol jonché de feuilles, ce qu’il désirait faire sentir est intact. Le vif subsiste. Juste un peu d’encre sur la souplesse de la plume et voilà que les mots guériront  la douleur des coups de pieds d’âne, en laissant doucement la couleur reprendre le dessus sur les courbatures de poitrine qu’un corset inadéquat s’est cru bon de torsader.

La peau tachetée de millions de cellules éclate en bulles sur la bande dessinée entre tes seins que ma langue trace derrière ailes.

Niala-Loisobleu – 8 Novembre 2016