GARRIGUE ÊTRE
Mes doigts piqués fourchette
Le sol de sa chair entre les dents
Goutte à goutte
Je la sirote
Aux fronces de sa toison alambic
Me voici parvenu au silence qui emplit les yeux
Serre peau lest plat nannan
Niala-Loisobleu – 23 Mai 2017

GARRIGUE ÊTRE
Mes doigts piqués fourchette
Le sol de sa chair entre les dents
Goutte à goutte
Je la sirote
Aux fronces de sa toison alambic
Me voici parvenu au silence qui emplit les yeux
Serre peau lest plat nannan
Niala-Loisobleu – 23 Mai 2017

Le temps c’est la secousse en continu du plat se mettant en fusion. Sismique émotion, organique et viscérale matières dont je suis nanti. Moi, l’artiste, le parfait androgyne. En possession des deux sexes, capable d’engendrer et d’enfanter.
Suprême faculté, dont la principale manifestation produit une sensibilité d’écorché-vif.
Depuis plus de huit décennies, je tiens la même conduite : rester authentique en toutes manifestations d’humanité. Dire ce que ça peut-être de souffrances serait y déroger, compte-tenu de la noblesse du Bonheur sur lequel ça repose.
2016 s’achève, 2017 est entré en salle de travail.
Ce dernier tableau représente hier, aujourd’hui et demain. Rien n’a été simple. La joie y côtoie l’atroce, l’amour s’y épanouit au centre de tombes.
La Vie y domine.
Je finis en commençant. Ainsi soit-il. Une nouvelle série saute en selle !
L’Année à venir sera sans aucun doute pleine de rebondissements. Le drame, la douleur, la peine, le processus de décadence de notre civilisation seront omniprésents. Nous le vivrons selon ce que nous sommes à m’aime de créer NOTRE BONHEUR A NOUS, là où ça pêche.
Je vous souhaite de vous rendre de l’autre côté du calendrier en vainqueurs.
C’est ce que pour ma part je ferais.
Aimer est de notre responsabilité. On peut d’autant s’y atteler que le terrain est chaotique. Mon Coeur, crois-moi je ne faillirais pas !
Niala-Loisobleu – 28 Décembre 2016
Atelier et Murmures 1 – 2016 – Niala – Acrylique s/toile 60×60
…
un oiseau s’est posé aujourd’hui sur tes lèvres,
comme si c’était un infime tremblement de paille
ou de la poussière blanche,
comme si c’était l’haleine d’un songe
ou un charbon de neige,
un oiseau s’est ainsi posé au bord du vide,
au bord de la pensée,
tout au bord du silence,
tout au bord d’un poème entrouvert,
…
ce qu’on appelle un oiseau, ce n’est pas un oiseau,
c’est un voile avec l’oiseau en dessous,
c’est une prairie avec des insectes minuscules,
de la rosée, du chant d’herbe et un voile au-dessus de tout ça,
et c’est aussi du chant d’oiseau,
si lointain qu’on ne sait pas s’il viendra un jour,
ou s’il restera à chanter au centre
du Nulle part,
au centre d’un poème,
…
un poème vient en réalité de nulle part
et il ne va nulle part ailleurs
qu’au centre de soi-même,
quelle que soit l’ombre ou la lumière
qui le pousse à devenir un jour
poème
…
Yves Namur
Oeuvre Hokusai Katsushika
Si au chevalet des images pas encore ternies n’étaient plus présentes, je serais la main sur la canne blanche, pour sortir du couloir.
La sensibilité est une épreuve de chaque seconde.
Percevoir et arriver à tenir l’émotion dans le creux de ses paumes est parfois à saigner tant cela peut mettre à vif.
Yves Namur en tout ceci se fait mon interprète avec son émouvant ouvrage,
joyau de délicatesse.
Niala-Loisobleu – 14 Décembre 2016

Par paquets la vague balaie.Tout vole, oh non où est le devant du derrière. D’un papier qui accompagne les casseroles, je ma tâche d’encre sur l’oeil du cyclone, que je ressemble au chien de la voix d’son mètre. A court de mot.
Pourquoi l’amour ça peut faire mal à faire passer du sublime au vil ?
Les millions de baisers qui mordent dans l’hostile d’un monde lupanar, aides-moi à en savoir lire le bon regard. Ta langue suce un nectar, viens pas l’inciter en m’aime tant à arroser nos fleurs de nitrate au moment où tes seins m’en serre le petit haricot dans le peau de terre.
J’ai la passion pour Toi, me demande pas pourquoi, regarde juste les dégâts quand tu me débranches, tu comprendras alors le déréglage des tiennes dans le rapport qu’elles ont aux miennes
Tout ça n’existerait pas si t’étais pas une femme et moi un homme. Peut-être la vraie merveille du monde, j’en suis sûr, que j’efface le doute, te connais trop bien, ô sublime bonheur du complémentaire qui sans, néantiserait la nature de nôtre vie.
Un homme et une femme r’heusement qu’c’est différent
Toi c’est ta tripe en mon intestin, le boyau par lequel on résonne, on vibre, on allume, par l’Y de notre branchement grâce auquel on casse la gueule à la scoumoune.
Que ça chante !
Niala-Loisobleu – 20 Novembre 2016
https://brunoruiz.wordpress.com/2016/10/31/hommage-a-janis-joplin/

Des paupières couloir
où la descente des marches
gigote sur la chaise
coulent en perspective
les toiles de ma galaxie folle
Oculaire tension
c’est la voile qui monte au mât de veille
ses traversées en une Dernière
Je vibre cello
avec Toi mon Autre
unis dans le m’aime mêle anges
d’âme de violoncelle !
Niala-Loisobleu – 16 Octobre 2016

Homme de rien
cherche
home mâle famé
Vie de merde, chat perché, le premier kiri…
Parce que la syllabe n’est pas muette
aura sa tape
Être !
Niala-Loisobleu – 12 Octobre 2016
Le premier frisson de l’éveil s’étant blotti par-dessus les longues distances, chacun à sa place tout au chaud, est entré de son jardin secret.On, qui quoi qu’il soit, nous toi émoi. Chat rade, bercé par le flot de la lune mise à l’ô. Mon premier pas concerné, mon second tout entier et mon troisième oeil pour oeil est en mille. Tu n’as pas eu le froid des jours derniers, ton pouls est resté calme en sa braise. Sans doute sont-ils supérieurs en nombre les drames engendrés par le noir.Comment s’y prendre plus mal que de choisir l’hérésie de refaire le monde. Le bonheur est à faire de soi pour pouvoir aux autres quelque chose de simple, griffonné sur un cahier de brouillons, de cette automatique écriture qui ne se relit que par le destinataire. Et où la nécessité du décret à paraître est inconnue. J’aime l’inconnu. Tout comme Toi quand tu te blottis contre ma poitrine. Ce sont les départs en voyage partout où vit une certaine folie. L’amour abolit et oppose. A quoi me servirait de savoir tout sur comment ça marche le téléphone, si ce n’est que pendant cette inutile connaissance j’aurais perdu l’essentiel de la tienne toute en moi par l’oreille, mieux que si face à face on ne trouvait pas quoi se dire. Tant de lits sont à deux seuls côte à côte.
COMPTER LES POTEAUX
Compter les poteaux à travers le brouillard lui faire croire qu’elle
possède un champ
sa maison peut prendre le chemin opposé au paysage
le phare derrière ses lunettes d’orphelin ne trouvera pas à redire
Il ne faut pas rater le coche crie-t-elle quand le tonnerre roule à
bride abattue dans sa direction
sa valise à la main
elle hèle le premier nuage
en pestant contre le vent qui a déplacé ses terres et ficelé ses murs
comme un vulgaire fagot de bois
Vénus Khoury-Ghata, Miroirs transis in Les Obscurcis, Mercure de France, 2008, page 87
Si le boulier de nos jours attend une de nos mains allons d’abord voir le chant de l’oiseau, les paroles qu’il aura mises à l’arbre seront de la bonne encre. Tricoter avec les aiguilles du sablier c’est trop proche des mailles qui sautent pour que l’envie de te conditionner me prenne. Non laisse-toi nue à mes touchers, il me faut ton haleine. Enfant de mes traversées.
Niala-Loisobleu
17 Février 2016


VERT VIDE
Un fond de rouge aux lèvres
sèche à l’orée des commissures d’un bistre ô
Tapis sous l’effeuille
le sol
cherche sa clef
Des cernes
nous ramassent à la pelle
d’un pré vert
Reste en corps un arbre
pour écorcer nos coeurs
Chaîne liège
un jeté de lit en bouée
nage
au dessus de la ligne de flottaison
Niala-Loisobleu
13 Novembre 2015


MI NOCHE TRISTE
L’eau coule par les crevasses du plafond
Aux rides du plancher les pattes d’oie s’envasent
Où est parti le lustre, en boule ?
Vers ce bruit sombre,
peut-être,
où
cette promesse mensongère,
lumière
qui se balançait aux anneaux d’une chaîne d’amitié ?
Un chat a glissé sa queue entre les moustaches d’un crapaud à franges où le parapluie sommeille, replié sur lui-même. Le vent fait trembler des reflets sur les pavés ardoise des quais, où des herbes brûlées par de l’oxyde de ne pas faire, ont écrit les adieux de la verdure en d’ocres signes de détresse.
Au bout du bassin, une carcasse marine se laisse embarquer par des roulis gardés dans les vertèbres. Les bois blanchis par le sel n’ont rien oublié des étreintes d’un océan en rut, aux chevilles de bas bord, ils courbent l’échine des frôlements de pieds glissant sur le pont , tri bord vers celle dont la figure demeure en proue.
Tango triste, c’est pas nouillard, tango triste c’est pas du sirop, tango triste c’est show de sentiment. C’est l’aime haut ragie. Deux poignets qui se marient au fil du rasoir.Tango c’est la vie rouge noir, tango verse moi en corps à boire.
Tango c’est une mise amor
Chat vire
Chat loupe
Chat rade
Chat touille
Chat gâte
Chatte paires chez
Chat tisse faction
Il pleut dans les yeux
Au port salut. attaches-toi
Chat t’air tonne
Les papillons cognent sous les halos déchirés de rendez-vous manqués
Chat toi ment
Aux pianos les bars sont en bleus de chauffe
Les cous se sucent pendus aux cordes d’un violon
Chatte rit
La contrebasse déchire le haut du pantalon
Chatte à nous gârs
Tango vagine
Tango bande-aux-néons
Tago cyprine
Tango chatte au brillant
Charnel
Tango sangsuel
Tango qui réunit
Tango qui lie
Tango qui noud
Tango qui nous raye unis
Dense étreinte
Les garçons et les filles de mauvaise vie ont bon dos. Mâts, matelots et mate las s’en souviennent. Tango dit toute la vérité, tango vie de merde, tango frénésie, tango mord, tango tord le cou à la mort, tango c’est l’avis de l’amor.
Mi noche triste, ouvre les paupières sur les marchés d’esclaves, ils sont partis, fers, les pas libres.
Mi noche triste cueille la ouate des nuages et tisse le coton des ciels de lit
Mi noche triste hurle sous les coups de l’injustice, poumons cancer
Mi noche triste s’insurge, boulet de la tyrannie quitte mes chevilles
Mi noche triste libère ma tête, coeur ouvert à corps éperdu
Mi noche triste
Mi noche triste est-ce demain le levé du soleil
Tango peau à peau, dévêt la porte de ce drap mortuaire
Tango est-ce tu air
Tango ma chemise colle, desselle l’harnais, saute à cru la haine
Tango pisse, crache, vomis
Tango arrache laid
Tango
Chacun sa peine
Niala-Loisobleu
11Novembre 2015

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