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LA OSCURIDAD I


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LA OSCURIDAD I

No viene la oscuridad de los colores

Sino del miedo

De la blancura.

Por lo demás, los colores oscuros

Son más densos en olores

Al atardecer de un otoño tardío,

Cuando el sol con el agua del lago

Sacia su sed de orgías,

celestes, anaranjadas, amarillas,

color turquesa ,

rojo púrpura o todo ya en negro,

En tanto los patos pardos,

De a dos,

Desaparecen de vista

Por la penumbra.

Por eso los olores,

Por la índole de la noche,

Siguen, pues, condensándose.

El lago, casi quedo,

Ya se está cambiando

Para irse a dormir.

En silencio se abrocha el pijama

Con botones de luna

Cosidos a la orilla afarolada.

Para que alguien,

Acaso yo,

Vele por su paz.

Silvia Monrós Stojaković

L’OBSCURITE 1

 

L’obscurité ne vient pas des couleurs

Mais de la peur

De la blancheur.

Pour le reste, les couleurs obscures

Son plus denses en odeurs

Au soir d’un automne tardif,

Lorsque le soleil et l’eau du lac

Assouvissent leur soif d’orgie.

célestes, orangées, jaunes,

couleur turquoise,

rouge pourpre ou tout entièrement noir déjà,

Pendant ce temps les canards bruns,

De à deux,

Disparaissent de la vue

Dans la pénombre.

Pour cela les odeurs,

Continuent, se condensant,

Dans le caractère de la nuit.

Le lac, est presque resté,

Il est déjà en train de se changer

Pour aller dormir.

En silence, il ferme son pyjama

Avec des boutons de lune

Cousus à la lisière réverbérée.

Pour que quelqu’un,

Peut-être moi,

Veille sur sa paix.

Silvia Monrós Stojaković

FLUCTUATIONS (Extrait)


FLUCTUATIONS (Extrait)

Inspire
L’univers entre en toi avec ses printemps éphémères,
ses fièvres éblouissantes
Tu respires l’odeur envahissante
du thym sauvage
des souvenirs ramassés sur la plage
Tu bois le lait de vie
Ouvre la fenêtre
Il n’y a plus de dedans, de dehors
Seul, ce présent d’éclair et de surgissement,
Cette hâte d’aimer et de connaître
Tant de messages, de caresses,
d’écorchures
Tant de promesses nous traversent
Le monde extérieur maintenant te pénètre
Les sons ruissellent
Les odeurs pétillent
Respire le réel,
Il t’appartient et tu lui appartiens
Ouvre la fenêtre
Que le souffle s’engouffre dans l’embrasure
Agrandis l’orifice
Interstices, fêlures, lézardes,
agrandis les
Déchire, lacère, brise et broie tes prisons
Creuse des trous dans la muraille
Perfore l’indifférence et la résignation
Ouvre toutes les fenêtres, toutes les portes
Le vent t’appelle
vers des clartés insoupçonnées
Ose franchir le seuil
Approche toi de l’au-delà
sans précautions
Ferme la fenêtre
La menace est partout
dans le manque et l’incertitude
dans la présence et dans la solitude
Nous sommes fissures, gerçures, et déchirures
Où donc est le secret
qui ouvrirait la voie du vrai ?

 Colette Gibelin

 

Oh oui…

« Où donc est le secret
qui ouvrirait la voie du vrai ? « 

D’aider à le faire appréhender à d’aucuns

ce soir

me laisse seul  à boire la tasse du doute

dans les ténèbres des pensées qui m’entourent…

 

N-L – 23/10/16

 

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.

 

NICHE A LETTRES


NICHE A LETTRES

La double-vue est un lourd handicap au départ des courses journalières. Aux passages des haies, elle fait plus souvent chuter. Le fait d’avoir dit la bonne mesure et la profondeur de la rivière entraînant des remarques tombant à côté.

Les démonstrations de groupe m’ont toujours fait fuir.

Il arrive qu’on forme sa pudeur au contact de personnes qui n’en saisissent pas le premier mot. Je tiens de ça au départ, c’est vrai. Ensuite on trouve à ce qui se cache sous l’herbe tellement de vrai, qu’il n’y a plus photo quand vient la question du choix.

L’apprentissage de l’écoute de l’autour de soi à un pouvoir magique sur sa vision.

Le plus touffu retient le plus clair.

J’aime la couleur que porte un son avant que la bouche en propage les déformations. La pensée n’est pas une phrase c’est une page qui n’en finit de se taire pour mieux dire ce qu’elle a à communiquer.

Niala-Loisobleu – 09/06/16

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