ENSABLEMENT


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ENSABLEMENT

La spirale du cri file son arabesque à l’envers

et s’enroule aux creux des chemins enfouis sous l’or terni des feuilles

Ici tout allait en fonction d’humeurs de vents mutants

L’embûche s’est assise sur l’instant d’une prise d’air aux empreintes de mon haleine

Un val qui creuse une peur que rien ne fonde indispose de statues de bronze sorties d’une monumentale erreur

Le frémissement de l’aile pris  au filet de l’oiseleur met l’envol sous scellés

Si l’écorce rengorge  la sève

parler de rivière souterraine d’où des partances sont en voix d’être, oscille entre mauvaise foi et incapacité à se reconnaître

La chambre noire ne donnera aucune image claire

Une étoile éteinte sur le fil conducteur initie la clarté de l’embuscade

Le paysage était au bord d’un coin retiré de mer,  embarcadère paré pour une traversée en sons et lumières, en effaçant le voyage par étranglement entre terre et ciel sans regards derrière, alors le coeur se réveille somnambule seul au milieu de son sommeil debout…

Niala-Loisobleu – 4 Juillet 2018

 

Il est tard Mac


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Il est tard Mac

 

Le crabe sorti de sous sa pierre t’a écarté de l’endroit de ta piste d’envol terrestre

L’herbe hôte monte

le cerf-volant est à plat

et la biroute dit que devant ben…l’atelier rouille en hangar…

N-L – 14/03/18

Dédicace à mon P’tit-Frère Hervé qui dort en Iroise


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Dédicace à mon P’tit-Frère Hervé qui dort en Iroise

Le temps qui coule de tes lèvres
Conte ses grains entre les doigts des palisses
Vient toujours a marée ce souvenir de toi P’tit-Frère
Pendant que la  plume trace son cap au ciel
L’anémomètre rose de vent trace l’aiguille directionnelle
Dessine-lui un mouton me rappelle Antoine
Des pommiers de Bricqueville au Cap Vert
Il a gardé sa préférence pour la bolée
Plongeant entre les anglo-normandes son rideau de brume
Le corps-mort s’agrippe au fond granitique
Attendant, pendant que tu navigues au jardin océanique de mes idées
Que tu rentres au bord de nos salines lacrimales
La crique ouverte toujours fidèle
Pavillon haut
Un mulet suit le banc de sable entre deux bars de la Côte d’Armor
Au grand galop St-Michel se sèche au feu du dragon
Avant que la Mère Poulard allume ses poêles, les oeufs brouillés d’embruns
Varechs emmêlés aux mâts qui dorment engloutis depuis déjà sept ans
Les algues caressent chacun de tes pas en remuant sans cesse ma pensée vers toi.
Niala-Loisobleu – 12 Décembre 2017

Marine 2 – (Dédicace à Hervé) – 2011 – Niala – Acrylique s/toile 55×46

 

Demi-mots amers


Demi-mots amers

D’une épave

échouée

de ce qui reste tu

on entend l’erre

de mots aigres-doux

Ah

laisse cabêche

La couleur grattée

des embruns

rentre au cimetière-marin

Des vertèbres d’une charpente

que l’herminette

avait tirée du bois trempé

le je ne pus se draine

de faux-motifs

gangrènent l’étrave

il faut amputer le non-dit

du coquillage muet

Là au bord

avant que  la prochaine lune

plante sa serpe

dans le do

qui cérumen le chant du sel

Niala-Loisobleu

10 Février 2016

 

https://www.youtube.com/watch?v=lfVZbsgo4fg