SENTIER D’Ô


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SENTIER D’Ô

 

J’entends approcher l’embouchure

j’y porte mes lèvres à l’appui de mes mains

Déjà le sel tombe du vol d’oiseaux marins

l’écluse du marais ne retient que la fleur en son carreau

Tu peux sortir, le temps a cette moiteur qui en ébats colle à merveille

derrière l’épave un pilotis neuf sonne sous les trois coups de la masse

à mi-eau ton absence de maillot balise le flottement des naissains

j’y bois claire une verdeur d’huître aux prises d’air de ta coquille…

 

Niala-Loisobleu – 9 Juin 2018

PÂQUES R’ÊTRE A LA CABANE


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PÂQUES R’ÊTRE A LA CABANE

 

Instinctivement je cueille une mèche à ton front

curieusement elle fouille

remue

et retourne ma poitrine

pour trouver ce peu de terre humaine

où sont restées les marques des courses animales

au travers des pierres

disséminant ici et là

faines et glands

Devoir des lèvres

la nuance insère la teinte de la vibration

au blanc no man’s land

poussant la couleur intérieure a se prononcer

Le silence change de portée

nos doigts au coeur de l’herbe peuvent tresser des paniers

La gorge en feu le soleil irradira les vases des verts maraîchins

pendant qu’avec leur art, les lentilles garderont notre reflet au secret

Le temps d’un nuage transbordeur est unisexe de saisons

envol à tout heur transe continentale

Aux frémissements savamment désordonnés de tes seins

ma langue attrape la cadence

je râtèle ton ventre de mes dents

pour retenir la senteur de ton creux herbu

L’arbre surgit de temps de poussée

sa fourche mirliton dépliant la musique

aux extrémités de ses bras

tranquille

insignifiant

telle cette force qu’aucun pouvoir tramé ne saurait avoir

Un témoignage sans droit de gage qui n’a que foutre des cloches

Niala-Loisobleu – 15 aVRIL 2017

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MOTS EMOI


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MOTS EMOI

Si tu m’aimes

Ne dis rien à personne, on s’pensera au bout du monde

Ne dis rien qu’en l’oreille, on s’croira seuls au monde

La Seine peut se passer des noyés

Sous le pont Mirabel, quais du verger

Coule le fruitier ébéniste de la chaise apporteuse d’assise musicale

 

Vois ces deux gros pigeons roucoulant sur l’appui de ton corsage. Leurs bourgeons  éclosent et rient lit là bien avant la venue des fraises. Ils pointent à travers seins de tes buttes chaud mont.Fragrances beaux pores,  belle balade, plaine dedans. En rose  cône,ton sel à la langue m’ouvre cap au large. Le marais cage a porte ouverte, la portée du ciel  déploie les oiseaux marins en ligne. L’estran a mis les hautes-herbes de ton pré salé sur mes épaules. Un piano à bretelles ouvre son souffle aux ô y a.

Niala-Loisobleu – 17 Mars 2017

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TOUT CONTE FAIT, SUITE A…


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TOUT CONTE FAIT, SUITE A…

Quand le sabre en lui pénétrant les reins se retourna, il avala sans boire l’eau de là. Une idée défaite du passé. Dans les étuis, les cuivres ternissaient sans plus se prendre la tête à vouloir retrouver l’âme des violons. L’ocarina colle aux quintes, de son air cucurbitacée qui aurait percé ses fonds de culottes, sur un piquet d’école trop fréquenté pour imaginer sans tirer avec une mention très bien.

Son choix presque à terme, juste à deux pas du mûr, montrait comment sans coup férir, on peut se sortir du bilieux mal fréquentable. L’ictère cornue de la famille du crotale au sein se reconnaît aux bonnets 95 B, qui au premier signe de fugue, vous met en moins de 30 secondes, sur le carreau d’un ô cul us des polis tout à la main.

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Marcel à force de vouloir offrir ses pôles sur la poitrine et plus loin que les avant-bras de l’entrecuisse, au vu et au su d’un monde ouvert (que dans sa tête) comme un lit-clos en période de congés annuels, s’en était sans doute pas assez pris dans la tronche, pour qu’à chaque fois il remonte à l’assaut de l’infortune, qui veut gagner des biles lions.

Tout ayant une faim, Marcel, sans que rien ne l’ait laissé paraître se mit à regarder les étiquettes, pour voir ce qui entrait dans la composition du plat du jour. Le profiteur se reconnaît des autres, à ce détail près, qu’il s’imagine pas un instant plus pouvoir se gaver de son légume préféré :le naïf, qu’on trouve en tous climats et en n’importe quel potager du monde.

Sa Grand-Mère lui en avait eu beau montrer les différentes espèces, il en avait pas tenu compte par excès de bonté, probablement une séquelle judéo-chrétienne, qui avait réussi à l’infiltrer, lui le mécréant consacré (il est prouvé que le vrai mécréant est un croyant souvent plus sincère qu’un pratiquant de la messe du Dimanche à 11h). Son vieux copain Achille, l’étalon, comme l’avaient surnommé les filles, ne manquait jamais de lui réitérer entre deux stations, lorsqu’il voyageaient ensemble.

Je tiens à ma santé, lui renvoya son image depuis la glace de sa toilette, ablution psychique.

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A force de mirages de leurs belles paroles sauf les chameaux, que voyaient ses yeux ? Eh ben rien que des cars à vannes, sans qu’un chien s’y hasarde. Troublant, non ? En un éclair il défoudrayât d’un coup son an blême. Frappé par une brusque apparition du Vésuve, lui projetant un documentaire sur Pompéi, ses maisons closes ouvertes aux partouzes, et où, à présent, l’or gît sous la cendre, sans qu’un phénix ait remédié à la situation depuis l’Antiquité. Surprenant non ?

Ton oeil droit ne connaîtra plus d’amélioration, l’intervention subie il y a maintenant quatre ans, a réussi en ce qui concerne la destruction de la capsule qui l’obstruait, mais a causé un affaissement de la rétine, qui en réduit la vision. Quant au gauche, c’est statu-quo, sa capsule ne s’est pas développée depuis ce même délai, restera-elle ainsi, ou proliférera-elle d’un coup, les deux sont possibles. On ne l’opère pas en l’état, chui là. Nous nous reverrons donc dans un an, si rien ne se produit entre temps…..merci Docteur., cligna-t-il des deux, acide.

Marcel, s’arrêta un instant devant son passé. Il vit dans un coin de la vitrine, une image de cabane, qui se tenait à l’écart des belles peintures à faire croire et des mélis-mélos du Grand-Guignol du quotidien. Il entra et vit un espace ouvert donnant sur la mer. Il avança vers son vélo en chantonnant que la mer on en voit jamais l’bout en apprenant à la prendre par le bon.

J’ai écrit ce billet en réponse à celui d’Océan de Couleur: « Sommeil d’une Vie »

Sommeil d’une vie

Niala-Loisobleu – 14 Mars 2014

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L’Instant, entre et puis…


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L’Instant, entre et puis…

Ils sont là tout autour, des deux genres, habillés de leur humeur et j’en passe. Parfois, se poser ne serait-ce qu’une question, entraîne ailleurs, plus loin que la destination qu’on avait choisi d’atteindre.

Penser à l’une ou l’autre, dit:  » je te sens, tu vas bien comment. »

Et le bruit d’une circulation difficile à débrouiller en distinction, au point qu’on finit par fermer les volets pour s’entrer dans son jardin que la mer borde de cette écume qui vous isole. Parfum boisé, la cabane sifflote, des oiseaux marins jouent à faire des châteaux, qu’est-ce que ça peut foutre que l’Espagne soit pas loin. Tu t’appelles Personne, tu ne ressembles pourtant qu’à une seule quand t’es Toi. Mais, il y a un mais.C’est pas tous jours.

Rien que voir les vagues me suffit pour voir naviguer la cabane en faisant la planche. J’ai pu qu’à planter le mât et carguer la voile. On appareille comme personne ne possède. Mais tu ris ah, l’aubaine !

Comme il y a la bonne et la mauvaise herbe, il y a le vivant en moindre quantité, qui le prouve sans flafla et l’autre, plus répandu, qui fait semblant, sauf pour faire chier, où là, il ne lésine pas ses efforts.

Ainsi la vie reprend les bonnes couleurs. L’espoir ne sent plus la merde journalière. Toutes les combines du pouvoir on s’assit dessus et on dégaze.. Il n’y a pas de plan B. Où tu te repeins où tu sors pas des désespérés qui vont devoir attendre leur mort, quelque soit le temps qui lui faudra pour arriver.

Loisobleu – 19 Février 2017

MOTS DE MAINS CARESSANT Ô JOURD’HUI


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MOTS DE MAINS

CARESSANT Ô JOURD’HUI

En vaguelettes de petits-sacs de lavande

montent nos caresses

bras de mer canal d’estrans

glissades

descendant sur la rampe de la cale

cuisses ouvertes

du vertical soleil maritime

Aux bords du marais de ton salant

la barque

rêve dans les draps d’une nuit d’amour

en estive de haubans

roidis à la mise en oeuvre animalière

L’instrument chevaleresque

cornemuse

Niala-Loisobleu – 30 Janvier 2017

NÔTRE TAIRE QUI EST Ô CIEUX


 

NÔTRE TAIRE QUI EST Ô CIEUX

Nous avons une terre avec nos paysages qui ne sont a personne d’autre qu’à nous.Nos petits vélos font l’à cheval sur mon bidet qui s’en balance de la gueule de circonstance qui  fait pencher le ciel du côté qui pourrait vomir. En face des fois, plus souvent m’aime qu’on voudrait, l’icelle ou i-celui qui a une moitié de l’ensemble et plus que ça subséquemment, n’est plus bon. Un signe d’erreur non dissimulé. Se refaire les paramètres à la taille de nos ambitions en voilà une idée qu’elle est bonne. Qui que tu sois tu referas pas le monde.

Une seule solution vivre dans le sien mis en jardin dans la friche collective.Je suis venu ce matin, encore pas lavé d’hier. Au moment plein qu’on passait entre deux cabanes, dans les fleurs où jamais personne n’entre. Elles sont là. Devant tout l’monde. Vécues comme le mauvais trottoir d’une rue commerçante.

Avec du papier ciel

j’ai frotté un bout de bois flotté

d’où qui venait, j’en sais rien

je l’ai entendu parler

Quand j’ai posé l’oeil sur le son

j’ai entendu que t’avais rien sur la peau

On cause en corps à l’heur qu’il est

Quand je regarde l’eau aller d’un bout à l’autre du sel, je mélange tout de mon âge. La peur pousse ma témérité à se prendre pour un flibustier. J’aborde ta coque par les deux bords, faut dire que ton architecture navale me transforme en bouteille de champ boulimique de baptême. Tu vois ces vignes de sable font peut-être une mauvaise piquette, on s’en fout, parce qu’à courir sans palisses on a les pinèdes qui rendent bon le pin quotidien.

Niala-Loisobleu – 08/06/16

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