Les rues de la nuit sont blanches
autour de ton corps de Femme
Les néons des sex-shop ont des secousses permanentes, glissades tangos, ruades bossa-novas, où les croupes valsent et s’emboîtent. Le malheur noie sa solitude dans les verres grossissant d’un bonheur bref donné par des femmes réduites à l’état d’objet-marchand d’un avilissant statut de la Femme. J’ai connu, en voulant savoir, tout ce qui tourne autour de ce commerce juteux (mot on ne peut plus juste dans l’usage de notre langue donnant plusieurs sens au même mot). Le pied de La Butte, à Pigalle en a fait ses halles comme un cochon. Le temps qui passe entre perruque et rimmel, vide et éponge. Paris canaille, pari mutuel, un travello fait le trottoir en jouant à la môme Piaf, la goualante des pauvres gens.
Qui sait comme ses filles de joie sont respectueuses. J’affirme que la plupart sont moins garces que celles dit-honnêtes ?
En son temps, j’ai voulu m’instruire de ces pratiques comme j’ai voulu apprendre tout ce qui fait l’Homme. Ma quête humaniste.
Femme, tu sortis en tête d’affiche de mon respect.
Le printemps fait déjà frémir la terre, la nature est en mouvement, elle envoie les premiers signes d’un retour de sa libido.
Mes pensées sont devant mes yeux comme pour dégourdir mes doigts du sommeil hivernal. Le couloir éteint ses lanternes et déroule lentement ses ailes, grandes lèvres des premières fleurs du balcon, il est au bord de l’air libre. Premiers papillons prenant délicatement les bords de tes épaules, pour descendre lentement le tissu recouvrant ta peau. Son grain où je dessine, où je peins, exhale tes intentions.
Tu veux rejoindre l’amour dans tout ce qu’il a de purificateur. C’est de mon côté le m’aime envol que j’ai pris en partant à ta rencontre. Le rendez-vous du rite sacré où le cérémonial de l’union blanche et pure se répète au fil du temps.
Niala-Loisobleu – 1er Février 2017



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