JE MOURRAI D’UN CANCER DE LA COLONNE VERTÉBRALE


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JE

MOURRAI D’UN CANCER

DE LA

COLONNE VERTÉBRALE

Je mourrai d’un cancer de la colonne vertébrale

Ça sera par un soir horrible

Clair, chaud, parfumé, sensuel

Je mourrai d’un pourrissement

De certaines cellules peu connues

Je mourrai d’une jambe arrachée

Par un rat géant jailli d’un trou géant

Je mourrai de cent coupures

Le ciel sera tombé sur moi

Ça se brise comme une vitre lourde

Je mourrai d’un éclat de voix

Crevant mes oreilles

Je mourrai de blessures sourdes

Infligées à deux heures du matin

Par des tueurs indécis et chauves

Je mourrai sans m’apercevoir

Que je meurs, je mourrai

Enseveli sous les ruines sèches

De mille mètres de coton écroulé

Je mourrai noyé dans l’huile de vidange

Foulé aux pieds par des bêtes indifférentes

Et, juste après, par des bêtes différentes

Je mourrai nu, ou vêtu de toile rouge

Ou cousu dans un sac avec des lames de rasoir

Je mourrai peut-être sans m’en faire

Du vernis à ongles aux doigts de pied

Et des larmes plein les mains

Et des larmes plein les mains

Je mourrai quand on décollera

Mes paupières sous un soleil enragé

Quand on me dira lentement

Des méchancetés à l’oreille

Je mourrai de voir torturer des enfants

Et des hommes étonnés et blêmes

Je mourrai rongé vivant

Par des vers, je mourrai les

Mains attachées sous une cascade

Je mourrai brûlé dans un incendie triste

Je mourrai un peu, beaucoup,

Sans passion, mais avec intérêt

Et puis quand tout sera fini
Je mourrai.

 

Boris Vian

 

LETTRES DE PANDORA 6 (et Fin)


LETTRES DE PANDORA 6 (et Fin)

Bernadette Griot

3 h, Papeete
 
Ici, je me souviens Athéna : la mère et la mer.
Se baigner dans l’une et dans l’autre avec force et douceur.
Le corps immergé dans leurs eaux tranquilles, est abandonné au
plaisir de l’attouchement.
Sans défense, la nudité offerte ignore le danger dans le berceau
caché du miroir. Illusoire étreinte.
Ici, se perdre.
Là, toucher le fond.
Ailleurs, le vertige.
 
C’est dans cet enfer de silence que le désir parle d’être. Naître
au
nom du père
, même absent.
 
Nommer, est question vitale. N’est-ce pas ?
Une plante à l’odeur sauvage peut aller si vite au sacrifice…
 
Pandora
____________________________________________
Ah l’amer
l’amer, l’amer, l’amer…
qu’en as-tu
d’enchanté mon Alain ?
Un mauvais coton, oui sur lequel t’as pain dur.Ta tripe folle jusqu’au fond du pétrin
Le quignon tellement décoiffé qui te reste rin de rin de l’aqueux du cheval.
Tournez manèges…disent nés lands,
les bruyères ont fanées avant que les lauriers soient coupés. Le mickey s’a fait avaler par le trou du cru hier…
La mère et son golf clair, faute de pair, j’en ai posé ma cabane sur sa grève. Faut bien con penser l’illusoire étreinte. Sortir de l’abysse sans fin d’un vice de la progéniture.
Si Toi, c’est tant mieux que la mer te flotte en toutes saisons. Nage en ailes,
M comme Mère
c’est nommé, bien dit.
Moi je m’appelle personne
mais je pue plus sauvage qu’un pore en vase qui a gagné son authenticité et Père dû rien !!!
Niala-Loisobleu – 12 Novembre 2016
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La Mémoire des Muses 7 (De Paris à Cognac)


La Mémoire des Muses 7

(De Paris à Cognac)

C’est le dernier mets trot…

 

Sur les étagères du morne étendu, un sentiment de frustration a forcé ma porte.

Pour me squatter 47 ânées

Moi l’ouvert

me suis retrouvé bouclé

interdit de ces jours où vous avez été petits

petits, neufs, fragiles, bruts de sans moule en creuset

Ne pas aller vers reconnaître est d’usage en tyrannie

courage fuyons m’a joué vôtre mater closet

Devant mon regard où vous êtes crus usés de ma vue interne, pas un instant mon sang vous a vidé

Ah tiens bonjour je vous ai reconnu à tout jamais

votre invisibilité quiète mon pouls

je n’ai plus peur

mais je tremblera  à fendre les eaux

sur ce quai de Montparnasse

endroit maudit

que je connais si bien

Je vous vois à travers

de ces sentiments qui disait-on

faisaient l’homme qu’avait vu l’ours

A vous marcher à l’amble

au moins le doute est omniprésent caché

rassurant

tout est mis de côté

voici le figuratif-abstrait

beau comme ce qui outre mère indigne

l’élite mise sur le cheval gagnant

M’aime pu besoin de roi des cons pour être bourge-gentilhomme

je suis must

tu es must

ils sont musts

Must à fa

comme disent les quarante-voleurs

dans la caverne des

j’Arrive

dans moins de 24 heurs

Père

Néant-d’air-talé

primate qui vous donna

pas l’aria

mais le choeur avec ses couilles

sera

face à face au présent sorti de ses cendres

C’est le dernier mets trot…

Niala-Loisobleu

16 Octobre 2015