Bord de mine


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Bord de mine

En se taillant

Le copeau se tord de rire

Crayons oui

Mais de couleurs

Dessines-moi un mouton

Avec l’haleine de mon ventre

Sans compas pour le sein solaire qui fait la ronde sur la poitrine de ce jour du seigneur Là où les grands oiseaux blancs battent les prochaines moissons, il y a un grenier qui nous attend Ne le laissons pas vide La fête sera un jeu de construire des galipettes pour les enfants.

Une idée qu’elle serait bonne, serait celle à tout faire

Rimons-nous les uns aux autres à dessin

« La sculpture, c’est du dessin dans tous les sens » Antoine Bourdelle

Niala-Loisobleu – 19 Novembre 2017

LUNULES


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LUNULES

D’hurle devant

sans taire derrière

toujours à pleines mains

jusqu’aux ongles

pénétrée de toute la longueur du silence

Niala-Loisobleu – 21 Juillet 2017

D’une Mer à l’Autre


D’une Mer à l’Autre

Terne à travers des pensées lumineuses

Un engloutissement à rejoindre

L’amour arlequin remplit son carnet de mâles

Il y a plus que le nécessaire pour remplir une trousse à maquillage

« …Et disparaître et ne plus revenir

.Quand je tombe à mes pieds

Portant mon cœur sur ma manche

Tout ce que je vois n’a simplement pas de sens… »
.

Under water – Mika

Monde du silence en eau trouble

Je meurs dans l’ô

Péri en mer

Ex-voto

Niala-Loisobleu – 30 Janvier 2017

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« D’une mer à l’autre »- Niala – 29/01/17 – Encre s/canson Vidalon 300g 24×32

J’ai d’Encre 5


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J’ai d’Encre 5

Je suis là, marchant sur la partie pubienne de ton ventre, les doigts sortis des tiges, au fourré du manchon de l’hiver. Mes capitons font des ouates aux chardons. Phalanges pansant les écorchures d’un après-midi éraflé par un corbeau. Quelques ocres herbeux penchent au bord de nos suées. Au loin d’ici, mais semble-t-il  et bien plus près qu’il n’y paraît, cette forme mouvante promène une peur cachée depuis des millénaires. Les grands peupliers dressent un paravent pour protéger l’intime toilette des moissons qui jaunissent déjà la plaine. Un hôtel écarté, somnole à l’écart des voyageurs pressés d’entrer dans la carte postale espérée. J’ai entendu le vent ouvrir l’étui du saxo quand l’archet, en tombant du haut-bois, a fait un bruit de frottement en remontant le long de tes cuisses qui n’avaient pas tirées la porte. Comme si le lard fumant au luisant de la poêle cherchait le jaune d’or d’un oeuf soulevant son blanc de cloques de chaleur, l’assiette faïencée se fait grave.

Quelques virgules mêlées aux miettes d’une phrase, laissent sur la nappe un souvenir de papier froissé. Petits bonhommes cherchant la porte, gestes sortis d’un stylo vide.Un pied de nez au psychanalyste aux aguets de l’inconscient. Qu’avons-nous à perdre hors de nos baisers gardés ? Le regret est fade des salives non entées. Quand ta main prend ma paume en maraude, nos lignes de vie sèment des enfants au bout des automnes.

J’aime tes sillons, ils ont mis des cailloux aux coins de mes pattes d’oie, pour allonger le chemin bien au delà des sentiers d’errements. Nous savons comment limer les cornes du Minotaure. Derrière le coton de ta peau, un sein esprit glissant des épaules, ignore la bretelle de l’étui, il est libre, toujours plein du mystère que je veux gardé vierge.Un sosie se confond à son côté.

J’ai mot trouvé.

Niala-Loisobleu – 13 Janvier 2017