LE CONFLUENT


LE CONFLUENT

Encore ourlé de poussière d’étoiles et d’herbes de comètes joueuses, mon air ne voyait pas de raisons impérieuses à changer le fond de sa vision. C’est un tort, me dit le voisin. Du moins si l’on reconnaît le résultat sans tricher avec les conclusions, qu’il ajoute. J’aquiesce en partie. L’oiseau qui dirige l’aubade du matin a les yeux verts de prose, quelques orangés vibratiles aux mouches du paradis, une huppe chrome de lune qui balance des idées folles à la tristesse du Monsieur-je-sais-tout. Sorti d’un seul cri de la spirale de l’escalier de service, l’élan vrillé s’est propulsé hors des limites du bienséant depuis tant et tant d’années que le constat d’échec ne peut être dissimulé. La vie est une tricheuse impénitente qui réunit autour de sa table bien plus de partenaires qu’elle ne l’avoue. Les victimes sont de vrais coupables. La partie commence toujours sur le m’aime schéma. Un ou une incomprise du quotidien lance son filet et tu tombes dedans

De l’eau jusqu’à la racine des écailles, sous le cuir factice d’une âme appeau de fleur. Enroulée en volutes la sève est érectile quand tes lèvres pompent les vents, fanons en grand pavois sur un ventre à écoutille ouverte. Les nageoires dorsales de ses cuisses sautillent trampoline brasse papillon quand ses yeux gourmands ouvrent l’écluse aux regards transhumants. Une nouvelle arnaque aux sentiments mise sur écoute.

Les cataractes fourmillent de crocodiles depuis la plus Haute-Antiquité. Abou-Simbel le montre avec sa gueule grande-ouverte. Tout a été noyé sous les eaux du Nil, exception faite de la tromperie insubmersible vice humain. L’ours brun en cette matière en est le Maître incontesté. Des Tsars n’a-t-il pas inventé le Communisme pour se dépasser dans l’abus ? C’est vrai que vouloir faire rougir les coeurs de l’armée russe serait mission impossible. On a tous en nous les maux menteurs de l’Internationale sans devoir passer par le tombeau de Lénine.

Ouf s’enfiler deux doigts dans la gorge ça fait du bien. Comme vouloir se faire maigrir de sa saloperie avant de reconnaître d’où elle  provient. Une sorte d’écluse le gosier, pour le rab laid à vomir. Parce que derrière la lâcheté le courage est là. Question de choix. Comme pour tout. La faute à la machine à vapeur faut laisser ça à un candidat aux futures élections présidentielles. Je reste, ne quitte pas le foyer. Le feu qui brûle en moi ne pollue pas, il assainit, ranimant la feuille qui s’enroule sur sa propre asphyxie, comme d’un arbre abandonné au bois mort. La déchéance venant de ses racines c’est qu’une affaire strictement personnelle. Comme un fleuve se coupant le confluent sous prétexte d’une rive privée d’ô.

Niala-Loisobleu – 16 Janvier 2017

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Bordel un peu de patience on travaille sur la décadence !


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Bordel un peu de patience on travaille sur la décadence !

 

Où t’es-t’y-tu encore barré Noé ?

On grève au bord du plein dedans du rien

Au point que ça prend au lycéen

se disant chouette un nouveau jeu :  on va niquer la mer

La table s’allonge

non tu voulais dire ça longe

longe attitude le discours, wouais c’est ce ça que j’voulais

c’est rap

un peu d’odeur de pied

beaucoup des selles

à vue d’né on a dépassé les 35 heurts

Pourtant ils avaient garanti  la fraîcheur

tu veux dire le froid

longe attitude le discours, wouais c’est ce ça que j’voulais

hier le coût de la bonne femme

là été pas à la fête de la parité

merde déjà qu’on les engrosse des mômes, des courses, de la cuisine et c’est pas souvent bon, de la vaisselle, du ménage, du ramassage scolaire, du suivi du devoir des animations du mercredi, d’un boulot égal moins payé, et ragnagna, ragnagna,

elles vont pas nous faire le caprice de revouloir un serpent à la maison, on leur a remis Ségolène nue clef air, si ça c’est pas le Jardin des dés lisses, demande à François de t’expliquer la règle du jeu de pommes !

Et le mariage pour tous

si avec, on baigne pas dans l’amour…

Bordel un peu de patience on travaille sur la décadence !

Niala-Loisobleu

9 Février 2016

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