
RECIF
A flanc de respiration
étoc
le souffle se noya
transe percée au pore…
N-L -15/11/18

A flanc de respiration
étoc
le souffle se noya
transe percée au pore…
N-L -15/11/18

Le quai de ces jours mal lunés devient boueux. L’amer passe au-dessus des bottes au point de vous faire la pensée chuintante. Sale effet visqueux où en dehors de la sensation tentaculaire on dégringole dangereusement dans la déconne. Le vice sans fin, ouah courage, fuyons ! Quand l’Atelier me regarde rien qu’avec des repoussements basés sur des arguments valables, genre y fait trop froid, je dis attention Loiso, danger, jette rapidement cette vérole sans te gratter, car plus tu t’ongles plus elle cavalera.. Bien sûr la période récurrente d’une merde qui me collera jusqu’au dernier jour, favorise haut la main ce genre de siège de Troie. Le mauvais ch’val, j’vous l’dis.. On a beau connaître l’histoire à fond, quand c’est Verdun qui vous est arrivé un jour, tu pouvez être le plus fort, tu pourrez plus trancher les alignements de croix qui hantent la douceur pastorale de ta campagne..Mais seulement j’te l’dis dans les yeux, j’t’émascule l’oeil du vice catin, je t’r’crache ton venin aux sourires, en un mot j’t’emmerde, tu peux me traîner ton ombre, j’en sors ta schizophrénie pour que tu joues tout seul avec. Chouette, tu vas pouvoir jouir. Le soleil tu l’as amputé le jour où tu en as parlé. Faudrait que j’vive dans le marécage de ta pensée pour le reste de mes jours ? Ben dis donc doux, doux, tout doux salope, pas pour mon paysage ton enfer, le maudit te va comme un gan, garde-le. Il y a dans cette saloperie terrestre assez de gens propres pour passer au-dessus du purin en volant. L’enfant est beau parce que son innocence lui interdit rien de croire. Ne me vole pas ça enflure ignoble !
Niala-Loisobleu – 28 Décembre 2017

l’un de nous s’appauvrit et nous devance une immense aversion pendulaire le tirant
plus jamais la terre nue, seule à seul, affrontant le langage désert
de son propre puits paludéen le tirant
l’un de nous
que chaque mot torride a saisi
(ne forêt nous précède et nous tient lieu de corps
et modifie les figures et’ dresse
la grille
d’un supplice spacieux
où l’on se regarde mourir avec des forces inépuisables
mourir revenir
à la pensée de son reflux compact
comme s’écrit l’effraction, le soleil toujours au cœur et à l’orée de grands arbres transparents
Nous courûmes
des trombes de soleil
mirent en pièces
jusqu’au fond de nous la barque
la terre un unanime roulement de saveurs s’éloignait
dans la lumière des portes arrachées, trombes
comme si je naissais, éclairs
pour fêter un roi
et toutes les étoiles s’enfonçaient dans la mer
pour dissiper l’illusion
élémentaire, et favoriser le ressac
Sous la frayeur du récit inarticulé
le soleil
la signification de l’octroi
aphasique moyeu
ton règne
depuis que la roue me broie
je le nie
quelle que soit l’odeur putride des quartiers neufs et les instruments de déclin étalés à nos pieds
nous dévorons le mâchefer ce qui s’écrit sans nous en contrebas
l’éraflure et la saveur contiguës et désaccordées
ce qui s’écrit obliquement sournoisement établissant le calme
comme une pyramide sur sa pointe
Sans le soleil, en contrebas
ce qui s’écrit c’est un corps dont le soubresaut, dont le souffle dont les crocs incestueux…
un corps où se creuse la route
de quelle plume trempée
dans les menstrues de quelle monstre
à travers quelle grille
caniculaire
un corps qui s’éboule, éclate et s’agrège autour de sa crampe
à nouveau, et se dresse
faille du ciel effervescent
Ni conscience, ni lieu, ce qui suit,
la fin de quelqu’un, son corps
et dans ce glissement de collines la source
se dérobe. — ne se résout pas
un corps lu avec enjouement sous les vagues le tison, la contre-prophétie cpinglée sur le mur de chaux
ou dans le tiroir un libelle attendant son heure
Mettant à profit ce laps comme en pleine face une pierre franchirons-nous l’intervalle égarant
la césure d’un meurtre
qu’il nous incombe de réitérer sans retard
nous sommes de retour, la nuit tombe, la mer…
bêtes descendues du soleil
comment tenir fermée la cage où leurs ombres s’entre-dévorent
Une branche bat devant le mur blanc
neuve antériorité surgissante parmi les embus de son cri
un grand corps machinal bouge fleuve aux membres séparés à la musculature jaune prisonnière comme des nœuds vieux dans le bois
un enchevêtrement de lettres en filigrane dans ses eaux
Détaché de la nudité balistique
dehors, dedans se rétracte neutre inondé
rasant les murs
de son ombre violente
écriture d’arpenteur pour rejoindre la horde
besogne de bornage et d’illusion autour des foyers qu’elle résorbe
indice, la lèpre du mur avancé, du mur volatil dont nous sommes solidaires
jusqu’au bout, jusqu’aux commissures du brouillard…
retour au signe, à la pierre éqiiidistante
– et le mètre étalon pour un arpent de félicité
Le soleil le dos tourné
une ligne nous absout
ta mort donne le signal : l’évulsion la trajectoire derrière une vitre sanglante et la grande retombée planeuse des éclats emblématiques
débris de soleil sur le remblai
Toi. cru mort, seulement dévoyé vers une cible inverse un chemin de ronde avec la salive sèche du renégat
scrute ta comptabilité stellaire elle atteint l’obscénité
De ce qui hors du temps s’accumule osselets plutôt qu’ossements l’inscription
se retire erre dans la forêt comme une-bête une borne qu’on déplace
restreinte puis scindée
par la banalité d’un mort
sans griefs
et replongée dans son identité violente
pour en resurgir
non moins ruineuse que le texte dilacéré du soleil
Qui ravaude l’aigre tranchée manteau fendu dans sa longueur contre l’accolade
la boue enfante un oiseau
et
Ja conspiration de l’air maternel bien que réprouvé, bien qu’éblouissant
dur horizon rapproché
d’un cristal intelligible il résume le voyage
la piqûre du serpent
a déposé sur nos langues un immense oiseau entravé
Nos mains broyées
par les outils insaisissables
et la lumière s’éloigne de la plaie
nos mains énigmatiques
à force de froisser le plan du temple de I.ouksor
qui bifurque et bourgeonne à chaque dynastie jusqu’à nous
le soleil
au-delà l’insoutenable
entre chaque vertèbre explosant
vivants irréductibles
— et la lumière s’éloigne de la plaie
Jacques Dupin
Hébété, les yeux plantés aux piques des menteurs
je tends les mains au cimeterre
coupez
mon chemin de croire moignons des arbres
liseré de trahisons répétées
Niala-Loisobleu – 10/09/17


Couleur du matin
Un chien servi d’ignorance
pleure à la mort
sur la palette éteinte
Le coeur
a détaché sa clef
Niala-Loisobleu – 10 Mars 2017
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