Bruno Ruiz / Croire en tout


Bruno Ruiz / Croire en tout

toulousebrouillard-500x333

A part en Dieu, je crois en tout, en ce linge qui sèche au vent, ce rire quelque part au-dessus des toits rouges. Je crois en la magie des regards, lente comme cette lumière qui tombe avec douceur sur la Garonne, étrange comme le reflet d’un visage dans la vitrine. Je crois que les êtres sont nés pour vivre ensemble, que des racines s’enfoncent dans leurs histoires et que leurs branches noires cherchent une peinture pour survivre sous le ciel. Oui je crois en l’écureuil qui se presse dans l’arbre, en la statue qui me regarde au milieu du jardin public, au soleil froid qui m’enveloppe sur le carrefour. Je veux laisser derrière moi mes horizons qui se fatiguent. Simplement caresser l’édifice de cet instant, l’orchidée et l’enfant dans sa poussette, sa fièvre et ses petites lèvres qui dessinent déjà le mot merci. Merci d’être ici. Je crois en tout, même en moi quelquefois, quand le paysage m’embrasse.
En secret.

Bruno Ruiz, 2016

 

Plus dur encore qu’être simple :

s’y tenir…

N-L – 18 Décembre 2016

DES PAS DANS LA NEIGE


img_0856

 

DES PAS DANS LA NEIGE

 

Au loin des yeux cyprès du coeur

il neige sur le Sud où mon hors se fait proche

le soleil se fait plus bas

de n’avoir jamais compté

mes pas

fait que ce matin, je m’aperçois que ce qu’ils ont planté fond dans la cavité de mes élucubrations stériles. Plantes de couleurs amoureuses non comestibles dans ce monde-ci.

Je n’aurais…

voici le passé qui repointe…

Tout ce à quoi je n’ai fait que croire n’aura fait que des soubresauts dans l’intermittence convenant au besoin des autres. Il me reste des reliefs décharnés d’une femme que j’ai aimé et d’un avis de décès d’une Autre enveloppé dans un silence qui serait  devenu avilissant pendant que je ne le pensais que pouvant être noble.

Fondante trace

tout glisse

Et à la veille je suis au mur à me dire

au dernier tableau

que mon pinceau va devoir pleurer de s’être trompé

sommé

de ne plus pouvoir échapper à ce qu’il n’aurait pas voulu reconnaître

que rien ne tient

de folie comme de raison

Niala-Loisobleu – 15 Septembre 2016

 

Ouais dans le fond que serait devenu l’homme sans son vice sans fin ? Rien d’autre que ce qu’il est Bouffi, un écrou déboulonné.


licbosch3

Ouais dans le fond que serait devenu l’homme sans son vice sans fin ? Rien d’autre que ce qu’il est Bouffi,

un écrou déboulonné.

 

Alors qu’au loin se rapproche l’incertain, on voit entrer le bruit de l’errance à la grille. Quand bien même il sonnerait juste, qui l’entendrait vraiment tel qu’il est. Sa voix de loup, pelote déjà Petit Chaperon Rouge avec le beurre emballé dans la culotte. Il s’était tapé grand-mère en entrée, dès le début.A moins que ce soit un cardinal de Lyon qui sortirait la tentation du retroussé de la soutane. Mais c’est pareil, tout ça c’est qu’un abominable  suppôt qu’on s’est eu dans l’cul en fin de genèse.

Merde Jérôme c’est Bosch y a plus personne pour essayer d’éclairer la noirceur de l’homme. Hormis les cornes en tous genres se posant comme un brame sur le front des lambdas  toutes catégories, nib de licorne pour apurer une lubricité permanente. J’ai peur que la vierge à l’appeau noir soit plus portée sur l’épaule des gitans au bain de mer, mais vienne tout droit en provenance d’un dégrise-guerre de Bangkok. D’une pédophile sociéty où on s’abonne à curer l’enfant unisexe.

Un qui se prétend religieux ne proférait-il pas ces jours-ci que toute femme qui n’est pas voilée doit-être violée-en tournante recommandée-ben dis donc sous la jupette du derviche faire la ronde ça n’a rien d’un printemps comme dit l’adage.

« …La licorne était connue de par les textes grecs antiques. Dans un passage du Physiologus traduit par M. Freeman la licorne est décrite au bord d’un lac dans lequel les animaux viennent boire. « Mais avant qu’ils ne soient rassemblés, le serpent vient et lance son poison dans l’eau. Alors les animaux remarquent bien le poison et n’osent pas boire, attendant la licorne. Elle vient aussitôt vers le lac et, faisant le signe de croix avec sa corne, elle détruit le poison ». Ce texte est réellement fondateur de la légende de la licorne au moyen-age.  Sur le panneau gauche du triptyque du Jardin des Délices, l’animal totem du diable ayant commis son forfait remonte sur l’arbre de la connaissance à droite du lac… »

Ouais dans le fond que serait devenu l’homme sans son vice sans fin ? Rien d’autre que ce qu’il est Bouffi, un écrou déboulonné.

La couverture Dieu-and-co ça tend à réchauffer que du serpent dans son saint.

Heureusement ma laïque croyance ne m’hameçonnant pas au péché et à enfer à côté d’mes pompes, l’idée profonde qui m’habite est au-dessus de ma ceinture. La femme dévoilée révèle la Beauté intégrale de la Nature. Elle n’en retient pas que le nuage.. Et ceci en dehors des canons. L’amour c’est canon, que tu sois de n’importe quelle taille, de n’importe quel poids et surtout de n’importe quelle couleur.T’es toujours Beau dès lors que tu te respectes tout seul à ne pas voir les Autres sous une quelconque condition.

Ah la lie corne !!!

Niala-Loisobleu – 07/08/16

 

Deja-Vu

« Passer au dessus »


« Passer au dessus »

A te regarder dans la glace du quotidien, l’image en partie déformée par l’interposition de l’évènement te glisse l’imbroglio de la pensée des autres, ton égo s’éparpillant comme une explosion d’engin explosif en t’associant à tous les rôles. On tue plus facilement qu’on aime. La mort aux trousses le lambda se tourne vers tous les asiles, sans s’arrêter au fait que de tous ceux qui s’offrent sur le marché il est le seul qui puisse devenir sûr, s’il le désire et fait en sorte que. Je suis agnostique, donc n’ai pas besoin du secours d’une église. Il me semble pourtant qu’avant de mettre un nom sur un être suprême, la moindre des choses c’est d’avoir d’abord mis le sien en acte responsable.Mettant sur le tapis mon statut de vivant dans cette participation collective à un vaste enterrement de la piété, je choisis de défendre la foi et la croyance, l’espoir n’étant rien d’autre qu’amour.

Je passe au dessus.

J’aime !

Niala-Loisobleu – 28/03/16

 

2-tsitselikis

«Tout est feint !»: le pape sombre à l’approche des festivités de


Le pape François a estimé que dans un monde ayant partout choisi « la guerre et la haine », les lumières et festivités de Noël allaient sonner faux, dans un sermon particulièrement sombre jeudi lors de sa messe matinale.

Le Pape François lors d'une visite à l'Eglise évangélique luthérienne de Rome, le 15 novembre 2015
Le Pape François lors d’une visite à l’Eglise évangélique luthérienne de Rome, le 15 novembre 2015 – VINCENZO PINTO AFP

© 2015 AFP

Le pape François a estimé que dans un monde ayant partout choisi «la guerre et la haine», les lumières et festivités de Noël allaient sonner faux, dans un sermon particulièrement sombre jeudi lors de sa messe matinale.

«Nous approchons de Noël: il va y avoir des lumières, des fêtes, des arbres illuminés et aussi des crèches… Tout est feint ! Le monde continue à faire la guerre, à faire les guerres. Le monde n’a pas pris la voie de la paix», a déclaré le pape, alors qu’un immense sapin a été installé jeudi sur la place Saint-Pierre en prévision de Noël.

«Partout il y a la guerre, aujourd’hui il y a la haine (…) Et qu’est-ce qui reste ? Des ruines, des milliers d’enfants sans éducation, tant d’innocents morts, tant ! Et tant d’argent dans les poches des trafiquants d’armes», a-t-il insisté en lançant un «Maudits !» aux fabricants d’armes.

«Une guerre peut se justifier, entre guillemets, par tant et tant de raisons. Mais quand le monde entier, comme aujourd’hui, est en guerre — c’est une guerre mondiale, par morceaux, ici, et là, et là, partout –, il n’y a pas de justification. Et Dieu pleure», a ajouté le pape.

«Cela nous fera du bien à nous aussi de demander la grâce de pleurer, pour ce monde qui ne reconnaît pas la voie de la paix. Qui vit pour faire la guerre, avec le cynisme de dire qu’il ne la fait pas», a-t-il dénoncé.

A l’approche du Jubilé de la miséricorde, le pontife argentin a prié pour que «le monde retrouve la capacité de pleurer pour ses crimes».

 

Décidément moi le fou, je ne me surprends plus de partager, en tant que mécréant, l’opinion du pape. Ce monde marche totalement sur la tête…

Niala-Loisobleu

21 Novembre 2011