Ballade en auto gare


spitzner

Ballade en auto gare

Au petit matin

un reste de brouillard se balance

au dégoulinant des branches des vergues

L’éther assoiffé n’a pas la gueule de bois

Perdu

de l’eau d’un côté comme de l’autre

le hunier ausculte l’horizon

Ô voilà sans vin jour qu’on navigue

j’ai plus de sel sur la langue qu’au bout de l’aqueux

marmonne l’équipage

en tirant des bordées de la veuve poignet

Le con qu’a dit que le matelot à une fille dans chaque pore

devrait être mis en gars l’erre

pour apprendre que 1569 pour 1 mousse

ç’est bien trop long pour chaque un son tour…

Niala-Loisobleu – 05/08/16

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Levons l’encre pour un rêve debout


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Levons l’encre pour un rêve debout

En gorgée de terre

étrave au labour antarctique

larguée des hautes falaises calcaires

et taire de feux éruptifs

les doigts de caresses

pris de craie

soulèvent la vague d’antagoniques courants

au fond du navire

La table des cartes garde à manger sur son plateau, des airs de pique-nique entre ses carreaux. Une carte jaunie a déjà des chaleurs qui montent aux gestes de quelques chansons de marins. J’ai mon sac à faire, trois tee-shirts, une casquette et des espaces drilles, le sable est déjà sur place, chaud comme un légionnaire. Pourquoi faudrait-il repeindre la barque si la couleur de l’eau reste identique au sel des chevaux ? Les plis de l’accordéon iront retendre les torsions du Barrio quand nous serons en vue de Valparaiso.

Levons l’encre pour un rêve debout.

Niala-Loisobleu  – 22 Juin 2016

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