Art niversaire


Art niversaire

 

ART ABSTRUS

Désagréablement surpris de vivre à peine satisfait de ne pas être mort jamais il n’adresse la parole à la vie

Il y a une nuance entre dire et demander merci

Et la tête entre les mains et les pinceaux tout prêts mais la couleur si loin

debout devant son chevalet de torture picturale il se regarde et s’observe dans le miroir de la toile où la mygale de la mégalomanie tisse et retisse à l’infini la

décalcomanie logogriphique de ses spéculations esthétiques

Abstraire une vache pour en tirer du lait et tirer de ce lait le portrait d’un brin d’herbe que la vache a brouté

Pourtant

des tournesols de fer voltigent en

Provence dans les

jardins de

Calder pourtant sous la pluie contre un poteau télégraphique un vélo de

Braque dit

merci à l’éclaircie pourtant

Claude et

Paloma

Picasso ne prennent pas la

peine de pousser le cadre pour sortir tout vivants

du tableau

pourtant la bohémienne endormie rêve encore au douanier

Rousseau

pourtant des éclats de soleil blessent encore l’oiseau tardif des paysages de

Miro

pourtant à

Florence

cette haleine de fleurs peintes entre les lèvres de la bouche d’un visage de

Botticelli

a toujours le même parfum que le printemps de

Vivaldi

pourtant aujourd’hui

en pleine lumière d’Antibes

dans une galerie d’art à

Parie

l’enfant du sang des songes

frémissant et meurtri

devant une toile de

Nicolas de

Staël

chante sa fraternelle ritournelle

La mort est dans la vie la vie aidant la mort

la vie est dans la mort la mort aidant la vie.

Jacques Prévert

 

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Car né de bord d’aujourd’hui n’est déjà pas n’importe qui dès le départ, serait-ce-t-il de ceux dont on fait les deux vins.

Avec une pointe de blanc de plain-pied dans le rouge la rosée mouille le cul sec de Provence fauché comme les blés.Ventoux et garde rien que la nue-propriété de l’abondance.

On ira où tu voudras en corps à Vesoul m’aime si tu l’aurais pas vu comme il fallait quand il était le bon moment de naviguer sans bagages.

La polaire est bonne conseillère

Quand j’ai vu les moutons à perte de vue

j’ai sorti mon crayon et mon tableau de bord

l’abstrait m’est devenu connu

rien n’était plus clair que les vagues

faisant place au grand A de l’Amour

Le bleu n’avait eu jusqu’alors cet éclat noir sans désir

pointillé qu’il était des poings rouges, jaunes, verts, mauves

de qui Seurat Seurat

L’amour qui se trempait la moitié du soleil

dans la tombée du jour

fit un bond d’ô fin

à faire flipper

les grands classiques du ras d’eau

comme qui dirait médusés

Ce visage nouveau de mon âme

en abstrait

n’avait jamais eu de plus figurative représentation

au point que je dus reconnaître m’avoir reconnu

pour ce que m’étais jamais dit

Se parler effacé de soi

à un bon éclairage que sur Toi mon Autre

Je te reste dans  tes odeurs de garrigue de bonbon anniversaire

 

Niala-Loisobleu 27/03/16

Aux Jardins de Mon Amour) « La Jardinière de l’Île d’Amour »- Nous y voici !


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Aux Jardins de Mon Amour) « La Jardinière de l’Île d’Amour »- Nous y voici !

Bien qu’encore

autour

la nuit reste allongée aux planches du jardin

l’approche du Jour

distingue

la venue solaire au cadran

L’oasis surgissant de la source bleue, démonte la ride du coin des yeux

Ils voient

Un mouvement primordial

debout sur ses fonds abyssaux

Déployant ses nervures la plante lacustre lance un pilotis

base de cabane sur la mer

tandis que de la conque baptismale

le nouveau-né se trempe eau-de-vie

Elle mon Île

Belle-Jardinière

a les doigts vers ses deux mains

Alevine quitte les citrouilles

la Vie célèbre la Vie

pas la mort

Commence l’initiation

cérémonial des deux luminaires

Appareille le Voyage  !

Niala-Loisobleu

12 Février 2016

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Aux Jardins de Mon Amour 8 (La Jardinière de l’Île d’Amour)

2016 – Niala – Acrylique s/toile 65×54

L’enfant-monstre de l’humain


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L’enfant-monstre de l’humain

Il a vidé le cartable de la bêtise

d’une géographie mobile à hisser des frontières

avec un mal en trompe-l’oeil raciste

des portes-fenêtres à plaies purulentes sociales

des calculs régnaux de mégalomanes pisse-vinaigre

pythons hissent pavillon en berne

sales sorcières de sale aime

Il en a plein le point du verbe aimer saccagé

l’enfant tout fripé de sénilité parentale

Dans son bocal

petite-grenouille

à prédire le tempo décadence

L’enfant qu’est-ce qui voudrait

être celui d’une famille d’amour

pas d’un mini stère

contre-feu

d’un roi-faits-néant

à l’égocentrisme démesuré

néroniste en puissance

qui fout le feu à son espérance

L’enfant ne veut pas être le monstre de l’humain

il a pas de gène pour pourrir dans la fosse à pu rin des immatures

L’enfant il veut vivre  fils du futur homme

Niala-Loisobleu

6 Février 2016

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Je n’t’en veux pas, je t’en veux plusse


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Je n’t’en veux pas, je t’en veux plusse

Le cartable plein

trousse

d’une maladie de poitrine

Ah que spirales

mes petits carreaux sont pleins de larmes

J’ai cassé ma plume

en piqué

contre ton mur d’absence

Chat fait si longtemps que tu te montres molle

que faudrait te remettre à l’heur d’été

ma grande aiguille

s’fait dépasser par la trotteuse de dit amants

Niala-Loisobleu

27 Février 2016

 

ENTRE ET…


ENTRE ET …

J’entrevis la rive

où les canards

en liberté

gardaient l’apporte de son ponton

Avisant une touffe d’iris

je frappais

j’entendis sa voie me dire

Entre et…

Niala-Loisobleu

11 Février 2016

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Elle a cousu la porte, les branches et le tronc, feuilles à la corbeille


Elle a cousu la porte, les branches et le tronc, feuilles à la corbeille

J’ai vu venir la vague avant que son bruit n’avale l’arbre

Et notre roulotte ?

Echouée au plus loin de la vague

Quand tu pars sans domicile fixe

m’aime plus une poussière de tes seins

ne fait voler les frissons de ton cou

Des fleurs imprimées sur ta jupe

plus une feuille ne couvre tes épaules

Ton claquement de mains

est fichu

il descend en châle à tes talons

casser la voie

Niala-Loisobleu

8 Février 2016

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Un parapluie dans la rue et du vent, un bateau de papier froissé


Un parapluie dans la rue et du vent, un bateau de papier froissé
D’odeurs d’herbe en attente
à la page précédente
elle se balade en morceaux
par des fissures d’escalades
que le vent furieux
sort de sous les jupons de la tempête
Indécence
énumérée
lune après l’autre
la pensée s’accroche aux poussées
au temps qu’elle peut
Danger de submersion
les mots
ont péris en mer
dans le froissé
du bateau de papier
Niala-Loisobleu
8 Février 2016

Je suis un con, est-ce t’à taire ? 3


 

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Je suis un con, est-ce t’à taire ? 3

Un mardi qu’il faut déjà trouver. Le brouillard se fait tendance actuelle, il mélange tout en développant le flou. Plutôt que de m’accrocher comme un va gond au train des grands projets à la mords-le-moa, je ne me sens pas l’attirance de devenir frère d’une sempiternelle réforme de l’enseignement, d’un aéroport en études depuis des décennies et jugé alors inutile, démontré dommageable ô combien pour la nature et les hommes pour décider, au point le plus critique de notre économie de faire avancer l’ouverture du chantier en condamnant la résidence des derniers autochtones. i   ll y a quelques mois, entre le devant et le derrière de chez moi, on a construit des ouvrages d’arts  et bouleversé les sols naturels en divers aménagements exigés par la construction de la ligne TGV à  Grande Vitesse pour le plaisir des nantis de la devenue Hyper Région Aquitaine. Les princes des Chartrons ont de grosses ambitions, un certain Juppé, devenu mégalomane avant l’heure, joue d’un grand stade, super mosquée, train à grande vitesse comme si il était déjà gagnant avant que 2014 soit franchie. Mais voilà, tout ce remue-ménage pour quoi ? Pour que la SNCF et l’Etat bloquent les travaux faute d’artiche pour mise en service…Pendant ce temps là il y en a combien qui se sont engraissés quand même, leur but étant de prendre du fric sans s’inquiéter de savoir si les travaux pharaoniques serviront, là n’est pas le problème.

Alors j’m’ai dit, depuis le temps que tu es sur ce tas de merde, tu dois trier le respirable de la pourriture. Tu dois faire davantage avec ta peinture, il faut que tu le repeignes davantage ce putain de ciel. Pas pour les indifférents, juste pour ceux qui ont compris que jamais le monde sera refait. L’homme a été loupé au départ, et on a suffisamment menti à ce sujet pour en remettre toujours une couche. L’homme est un ex-crémant dégazeifié, vouloir un faire un chant pagne, je dis stop, ça va bien comme ça.

Mon P’tit Loup as pas peur, j’vais m’accrocher pour que tu passes au propre, plus au figuré. La vie et cet amour qui nous ont fait se croiser c’est pas un songe qu’on s’est mis dans nos coeurs, c’est la pierre qui résonne de vrai.

Niala-Loisobleu

26 Janvier 2016

APPARENTS DANS LE RIEN


APPARENTS DANS LE RIEN

Les yeux au creux des cheveux où ton cou se cache du vent

juste penser mourir la virgule de ces mots habillés

pour en allumer tout simplement d’autres nus

Les absences de simulations de carrière soulèvent le m’aime réel besoin

Ce qui dresse nos pierres l’une sur l’autre

en restant libre d’adoubement seigneurial

retrouve le souffle originel

quand la cathédrale faisait d’abord son tracé au sol

sans penser aux prolongements  a tirer de l’harmonium

Intercalons-nous – en parenthèses – dans les faits divers en boucle

Pour vivre-là

où l’amour ne fane pas

Sans revouloir mourir d’une érosion au quotidien

triste chaussure de vair attelée aux restes de la citrouille du carrosse imaginé.

N-L 25/01/16

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