GLORIEUSE NUDITE


WIN_20160729_11_50_07_Pro

GLORIEUSE NUDITE

Quelques cris plus loin

Les arbres du parc gardent aux troncs

Les coeurs gravés dans la pierre

Des rires les ont martelés au burin

A grands coups de je t’aime

Les pleurs les ont transfusés

Aux déchirures de la raison

Du socle de la rue de Varenne

Je t’entends hurler

Camille

Hurler dans l’écoute du silence

qui, largement, dépasse les limites du cloisonné d’un musée de cire cacheté sous le sceau des lâchetés coutumières. Pathétique opéra-soap. Grand bain pour la Diva. Paroxisme de la comédie humaine. Un rat tatouille d’un couloir à l’autre. A la louche, remontent d’écoeurantes odeurs de cuisine des latrines-évêchés, au premier croissant du pétrin qui mue et z’in son obscure menace.

Retourne au bord de ta marée Loiso. Tant qu’il y aura de l’eau ton coeur fera surface. Tire de la coquille de quoi remettre assez de pigment au mortier. Tu n’as pas tout consommé de ta faculté créative. Nous n’avons d’autre besoin que celui de la simplicité de l’authentique. Rien à espérer du clinquant. Plus nus dans le champ de ruines, nous ferons encore cet Autre enfant constructeur de l’Amour. Sans rougir d’être naïfs pour croire qu’en vertu de la force de vivre l’Univers éteindra le barbare entre ses doigts.

Niala-Loisobleu – 30 Juillet 2016

 

005

LEVEES D’ENCRES A 2 ANS


LEVEES D’ENCRES  A 2 ANS

Elle Emoi
sous notre chiffon aux craies lancées
plus loin qu’un tableau saurait en essaimer
quelques doigts laissés aux velours des niches de silence
entre le côtelé de soie mêlée d’autres
et le hors d’épingles à papillons
nous n’avons pas chassé le dahu
derrière l’annonce de notre page

Nous sommes restés aux bords d’une brise sans trop de chaleur
mais si bien serrés qu’étanches au découragement
nous avons continués de nous nourrir en ce jardin de fraies
où l’amour ignore le surgelé
le fruit de chaque légume ayant une origine de forge
un creuset pour alliages
et deux corps nus pour l’alchimie

A l’aqueux de notre piano à quatre mains
des cordes, des bois et des percussions attendent
rien d’autres que des faunes
aux poils de tous plumages
trolls
marmousets
elfes
rien qu’issus d’ailleurs
venez


Il reste alentours de quoi vivre à plusieurs la folie de l’Ailleurs, m’aime si tous les signes extérieurs nous disent le contraire. Du haut de quelque chaire que ce soit, gardez vos appels à la prière. La haine est la pire des endémies migratoires. Lui faire frontière c’est véritablement faire asile au véritable acte d’Amour sans se tromper par fausse probité.

Le murmure d’une caresse passe la main sur ton lit d’hôpital, longues lignes de vie en commun. Sous le travers seins où passe l’étouffe, les parfums n’ont pas le né bouché. Tu renais.

Niala-Loisobleu

3 Décembre 2014 25 Juillet 2016

« Le Ponton » (Chaude la Pierre d’Âtre 8) 2014 – Niala – Acrylique s/toile 65X54

LE CENTRE DU CERCLE


1225318468_aleksandra_parhomenko-12

 

LE CENTRE DU CERCLE

 

Je te parle ouvert dans les yeux fermés d’un monde qui nous borde. J’espère que tu te porteras bien à lâcher prise tous ses grappins qui ont soif d’abordage pour piller sans relâche. Au-delà et dedans cette vie se construit. Tu vas trouver le quelque chose qui ait un sens.

Je veux y croire, car ici rien n’a de sens pris à la lettre du quotidien. Le monde n’a pas de sens, les gens n’ont pas de sens – ce qu’ils se font mutuellement, ce qu’ils disent – la manière dont les hommes se traitent entre eux, pas juste à la guerre, mais aussi en temps de paix, car la paix ne semble  être rien d’autre qu’une comédie pour passer le temps entre deux déchaînements de violences.

L’un comme l’autre, placés devant la porte du miroir nous ressentons tout et son contraire en une troublante image où l’invisible du mot prononcé, l’absence de voix, la brièveté de l’info, le lieu non-dit font un sac à malices farci de pièges, façon labyrinthe.La confiance résiste aux assauts au coeur d’un sujet d’inquiétude s’interposant soudain à la sérénité. Le grand-huit, émotions fortes, à couper le souffle.

Non je ne nous invente pas une vie. Je suis là sans que le hasard ait décidé de m’y mettre. Dans la réalisation de ce qui nous a fait l’Autre de l’Un et vice-versa, le mode opératoire a ses fluides qui dispensent l’énergie propre à tout mener à terme. Rien de tout ceci n’est à aligner sur le mode courant du quotidien. Nous nous assumons en secret, dans la foi de nôtre mystère personnel.Le Centre du Cercle.

Niala-Loisobleu – 23/07/16

21.08.15 - 1

Les pigeons qui marchent sur la tête de mon toit, ronronnent comme des géraniums en couple à la fenêtre.


21.08.15 - 1 (1)

Les pigeons qui marchent

sur la tête de mon toit,

ronronnent comme des géraniums

en couple à la fenêtre.

 

A l’heure du laitier où les bennes avalent les ordures de la veille, le laid en pointillés n’est pas encore répandu.Les vociférations des voix publiques ont fini par s’endormir devant le non lâcher-prise des migraines. Il faut attendre le jour de paye pour toucher le meilleur. En attendant mon P’tit-Gars, t’as le pire signé comme  un âne au sacrement. Je solde mon conte a dit le pendu en allant se balader dans le contrat, un canif à la main.

L’eau n’a pas une ride. D’un versant à l’autre de la vague l’écume est amarrée basse. Les dernières crevettes se sont blotties au fond du slip pour fuir l’élevage des foins à la tondeuse. Petite, elle en rêvait en secret de sentir la femme. Les cons des Huns mode Attila, comme Aral c’est la merde sans sel des hôtes. Le risque d’y mourir pétrifié me méduse. Les indigènes de Sein connaissent les dangers de la pointe du Raz. Ils ont répondu les premiers à l’appel du 18 Juin en refusant le joug de l’envahisseur.

Aucun jour ne pourrait se lever à la place du nôtre. Oh, c’est pas toujours facile, tout le monde a son malheur dans l’intérieur. Raison majeure pour ne pas succomber aux bonimenteurs qui, sous prétexte fallacieux, vous garantissent le pire en jurant le meilleur. En fête c’est toujours son premier choix qui fait les vies au long du bal. Si tu te goures, fillette fillette, tu apprendras que les citrouilles c’est que des cas rosses.

Les pigeons qui marchent sur la tête de mon toit, ronronnent comme des géraniums en couple à la fenêtre.

Niala-Loisobleu – 22/07/16

 

15 - 1

 

 

L’Oeil à perte de Vue


10731144_1506976152903157_4075416900873039269_n

L’Oeil à perte de Vue

Au sommeil naturel, pris entre nuit et jour, se joint ce nouvel endormissement qui croît à vue d’oeil au fil des mois. J’ouvre grand la porte sur le jardin. Mis à part les fleurs bleues en lisière, rien ne m’apparaît net. Les impressions qui ne font que s’installer grandissent dans toutes les directions. Egarées comme un point d’interrogation en proie à une perte de conscience. Si j’ôte mes illusions que reste-t-il de cet amour monologue ? Je sais Nil. Et ça n’a rien à voir avec je sénile. Au départ du Soudan, la source ne baisse pas les bras. Les crocodiles des cataractes s’y cassent les dents depuis la nuit des temps. Pharaon garde le soleil sur l’assise de ses vallées où Reines et Rois se tiennent par la main d’un hiéroglyphe qui ne se dément pas. Dans le monde d’en bas on a bien raison de soutenir que l’amour ne tient pas plus loin que le bout de son né.
J’ouvre la poitrine pour laisser ton l’oeil entrer. Horus colle-toi s’il-te-plait au milieu du front de mon torse, suffisamment décalé rive-gauche. Je réglerai mon coeur au tien à la m’aime alluvion.

Tu sais
je n’avais pas été
en corps
séparé de ma mer
que je bus la première tasse
d’une comédie humaine

accrochée au  cordon de détresse

Sur les tapis-volants où partent les fumées indiennes ?

Niala-Loisobleu – 20/07/16

3e8c0e206f09b5650040bf69298faeb8

 

 

N’ouvrez pas la fenêtre si elle n’est pas en trompe-l’oeil.


N’ouvrez pas la fenêtre si elle n’est pas en trompe-l’oeil.

En séparant les choses usuelles des listes de courses à faire on peut faire la grasse matinée. Dans la resserre les paumes flétriront dans leurs cagettes sans que le frigidaire déborde de produits à jeter. Les poubelles n’en peuvent plus. Manuel fera bac +5 avant d’avoir l’épaule en proie aux doux leurres. Mieux vaut un plumeau cul, une époussette modèle et quelques ballets roses dans le savoir-vivre que le projet que ça changera si on s’y colle. Le bon ménage est fait d’un con promis non tenu de venir à terme. Toute maison respire grâce à la bouteille d’oxygène de sa télé. On a mis les mauvaises odeurs sous scellés sans attendre l’heure fatale. Pour la couche d’ozone le poêle à ma zoute a été remplacé par une centrale nue clef air. T’appuie sur le bouton et le petit rossignol se tord le coucou. Vive les p’tites en glaise, dans le fond de la cuvette de l’évéché les vilaines pensées mises en cage dans les z’eaux bleues « absoutent » (celui-là le premier qui me dit que cette conjugaison ça n’existe pas aura une tapette) toute idée ringarde sur l’abstinence. Nôtre Père est dresseur au cirque Amarre-et-tais-toi-ta-gueule.

N’ouvrez pas la fenêtre si elle n’est pas en trompe-l’oeil.

Le risque de voir un Président vous dire que le risque zéro ça n’existe pas serait un comble.

En l’ayant aux manettes on le savait déjà.

Mon coeur tais-toi

Ce matin sur les galets

de Nice

j’ai du sable plein les yeux

J’ai trop mal à l’Amour

quand un enfant

devient le jouet d’un méchant camion blanc

Qu’un adulte soit immature ça s’explique

mais un gosse

ça croit vraiment à la lumière de joie

de vivre libre

des feux d’artifices

Niala-Loisobleu – 16 Juillet 2016

thought_earth_was_flat_version_3_by_oneoftheclan-da9rk91

CHEMINS TOURNANTS


25.05.16 - 1

CHEMINS TOURNANTS

 

Sur mon cheval j’hâle

par ce val

Le 14 Juillet défile ses encombrements vacanciers. Sous le couvercle où l’ô zone, j’entends pourtant l’odeur des cigales. J’accés l’air. Mais oui, c’est bien sûr, ce python qu’y hisse la prédiction le voici. Entre une file de voitures, un Samu Rouge Pompiers et plusieurs accidents mortels, la Ste-Victoire émerge des fumées noires. Ö brosse Héliande ton bourrin fidèle, on approche du bonheur !

SAINT-GRAAL

A Léon Bloy

Parfois je sens, mourant des temps où nous vivons,
Mon immense douleur s’enivrer d’espérance.
En vain l’heure honteuse ouvre des trous profonds,
En vain bâillent sous nous les désastres sans fonds
Pour engloutir l’abus de notre âpre souffrance,
Le sang de Jésus-Christ ruisselle sur France.

Le précieux Sang coule à flots de ses autels
Non encor renversés, et coulerait encore
Le fussent-ils, et quand nos malheurs seraient tels
Que les plus forts, cédant à ces effrois mortels,
Eux-mêmes subiraient la loi qui déshonore,
De l’ombre des cachots il jaillirait encore.

Il coulerait encor des pierres des cachots,
Descellerait l’horreur des ciments, doux et rouge
Suintement, torrent patient d’oraisons,
D’expiation forte et de bonnes raisons
Contre les lâchetés et les « feux sur qui bouge ! »
Et toute guillotine et cette Gueuse rouge !…

Torrent d’amour du Dieu d’amour et de douceur,
Fût-ce parmi l’horreur de ce monde moqueur,
Fleuve rafraîchissant de feu qui désaltère,
Source vive où s’en vient ressusciter le cœur
Même de l’assassin, même de l’adultère,
Salut de la patrie, ô sang qui désaltère !

Paul Verlaine

C’est promis à partir de dorénavant je ne cracherais plus dans la soupe. Les lavandes d’hier ne seront pas les noirs corbeaux d’Auvers s/Oise qui ont exsangués la veine de Vincent. St-Rémy c’est Les Baux, Cocteau s’y reconvertit avec Orphée.

Nationale 7 le 14 Juillet

ça ira, ça ira

j’vidangerai dans mes mers

sur la première aire

Oh que vois-je des moulins, merde j’m’as encore gouré à la Poterne d’Italie, c’est déjà l’Ibère, les feuilles tombent. Hollande garde haine party pris. Bouffi gare ta gueule à la récré, on va prendre l’impôt entre voisins, pour trinquer à l’espoir, le seul moyen de trouver du crédit.

Quelque part tombé du lit tari, mon Autre rivière désachèche ce bel estuaire où j’antre en plein graal. Viva la vida !

Niala-Loisobleu – 14 Juillet 2016

Image-Plume-Blanche-Dans-Eau.12

La mort sur le seuil de l’amor entre sa fausse-clef dans la serrure.


La mort sur le seuil de l’amor entre sa fausse-clef dans la serrure.

« On a à peine vu clair que c’est déjà la fin. Batailler, s’imaginer qu’on va bouleverser le monde pour avoir torché quelques milliers de pages et raconté, et décanté sa petite tranche de vie en long et en large. La belle affaire ! Contente-toi de manger ta soupe en regardant les étoiles. Toujours semblables à elles-mêmes dans le soir azuré. Depuis le vieil Adam. Et avant le vieil Adam. Et avant ce qui était avant qu’il n’y eût rien. Splendides et immuables, nos petites frangines les étoiles. Ont présidé ta naissance. Présideront à ta mort. T’ont vu vagissant dans les langes, laid comme un ouistiti. Te verront chenu, planté sur deux cannes, cadavérique, figé, couleur de suif, empaqueté dans ta caisse, aspergé d’eau bénite. »

Louis Calaferte (Septentrion)

A peine je croyais être au contraire de sécher au chevalet, que dans un coin de mon dos, tapie dans sa sournoiserie  la torture m’attendait en se foutant méchamment de ma gueule. On peut voir ce à quoi on tient le plus avec la bonté aveugle. Bang ça t’explose. Et de rire, l’instrument dont tu n’as été que l’objet te joue l’intégrale de sa férocité dans le mensonge. A mon corps défendant, j’ai allumé le sinistre feu du naufrageur dirigeant droit sur les récifs.

Dans la déchirure, le tableau laisse ses entrailles sortir aux quatre vents. Sous le regard plombé des pinceaux, l’encre des tubes coule en sanglots. La mort sur le seuil de l’amor entre sa fausse-clef dans la serrure.

Niala-Loisobleu – 13 Juillet 2016

 

ByBenGoossensDominated_thumb

AMOR CON FORTUNA


main-header_father-nature

 

LA BOÎTE AU L’ÊTRE 5

AMOR CON FORTUNA

 

Un filet qui a régné

s’égoutte

borne à tout faire

Brouillard vaporeux ce matin balance

par la bretelle de son jupon

Ta poitrine tombe bien

Chemin faisant le chalutier draine les mousses arasées

Encorseté autour de la balise le rouge est mis

Non le phare n’est pas étain

Un peu beau cou au bas de ton épi nuque au derme

Aréoles deux anges passent à caille

A frôler tes hanches retroussées

Quel fenil aboie ainsi dans l’étable

Cellier aux fruits qui mûrissent au verger

Dans l’échancrure de ton aine mes sept mains blanches neigent

Les vents taillent

les zèles de tes cils

de clins en clins avec les paupières des cabanes

Dôme ta poitrine amble et mât tic tac

Hymenée ta rivière est a crue

Bleu à ma zone amor con fortuna

Niala-Loisobleu

24 Mars 2015

 

Conte In du Désespéré !


Conte In du Désespéré !

Au tôt mobile

bit’hume

décapoté

lâche twoo l’freins à maints

ça gîte

Onanisme si tu savais

comme à virer

on perd vite les pédales

En voiture simoun

ça chauffe

l’arrose des sables

a boit cul sec

Coupons ça haras

que pour le dessert

à cheval

on pique des deux

une fantasia

S’il pleut le bide est trempe

tel le canard son suc

cil fait soleil

c’est que j’tamis du bleu à ta cane

Ma Dame Jeanne

Niala-Loisobleu

6 Juillet 2016

pig_man_004_by_skarabokki