S’ÎLE VOUS PLAIT


Gustav Klimt, Beethovenfries (Detail): Die feindlichen Gewalten
Gustav Klimt, Beethovenfries (Detail)

S’île vous plait

vous

qui de vos ficelles

inventez le dieu de la guerre

à partir

d’un mensonge d’amour

laissez à mes cris

la tessiture

du jouir de la vie

ce colorato

d’amour que seuls les chants

ensemencent

à construire l’étreinte des villages blancs

accrochés à la hanche des guitares

sans crimes contre l’humanité

sans bombes

sans ignominie

sans tortures morales ou physiques

dans l’ignorance du génocide

avec juste assez d’ô r’ors

pour que le soleil illumine en frise

la marelle des enfants

dans la ronde universelle de la longue traversée

d’Amour et de Paix

des quatre saisons du

Jardin Extraordinaire

Niala-Loisobleu
21 Novembre 2015

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CANTIQUE


CANTIQUE

Espace courbe

fait de ronds d’heurs

d’un vibrato charnel

Si mon crayon sort

de ta mine

ce ne sera pas chargé d’hors

Les voluptés capillaires

d’un triangle opposé aux Bermudes

planent à m’entendre le coucou

chanter, bord d’elle la belle église

pour ne nager que dans ton bénitier

Niala-Loisobleu

19 Novembre 2015

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PARTOUT, ENTENDS- TU PAR TOUT MON AMOUR


PARTOUT, ENTENDS- TU PAR TOUT MON AMOUR

De cette nuit franchie tes bras me sont restés pleins des odeurs fortes qu’à ton corps quand il se met à ne vouloir qu’aimer et rien d’autre, puisque aimer est le Tout, qui ne s’encombre pas d’inutile.

Un cerne est un matin bleu des étoiles peints au nocturne de nos jardins sous la lune.
Ceux qui clament être des changeurs de monde ne sont que des allumeurs d’artifices mouillés, de marées sèches, de lunaisons sans fesses où asseoir la pensée positive, de prothèses sociales, de mauvais numéros de transformistes, de dogmes à bannir, qui ne savent absolument rien de la vertu première du sel .

Arguer d’amour en usant des extrêmes de l’illumination obscurantiste, relève uniquement de la démence à l’état pur.

Quelques fils de lin tissés aux poils du bois de mes pinceaux te serviront de cerfs-volants, je t’aime d’une écriture sans maux, je t’aime, d’un regain de vie trouvé au souffle de chaque baiser que tu s’aimes à la volée. je t’aime au nom de la Vie contre la mort qui crût pouvoir frapper dans la plus barbare tragédie.

Au matin du prochain autre jour,

à Elle, à Lui,

innocentes victimes des tyrans, je dis ô en couleurs:

« Partout où ils arracheront je replanterais »

Niala-Loisobleu

16 Novembre 2015

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CHAQUE MATIN D’UN TANT QUI REFAIT SA VITRINE 1


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CHAQUE MATIN D’UN TANT QUI REFAIT SA VITRINE

Chaque matin d’un tant qui refait sa vitrine, le changement d’ouverture se demande à quelle heure il pourrait se vouer l’essaim. Y a toujours les gros titres que le soutif a du mâle à maitriser. Ils font la hune, sans crier taire, vu le rôle d’est-ce-ta-fête qu’on leur a définitivement alloué. Et puis toi qui gonfle du bulbe, as-tu pensé à leur bonté naturelle, les gros ils ont une compassion pour le lecteur myope qui n’existe pas dans les alinéas des conditions d’assurances. Sont que pour des tournées d’inattention. Bien que mes doigts manifestent une émotion non rentrée devant les beaux nibards, là, mes mains con descendent à pas mettre à l’index. J’suis qu’un manuel – n’ayant rien à voir avec le Valls heurt de nôtre roi faits-néant- je me presse de préciser, vu la confusion générale du mot ment, qu’on lance comme une vérité sans appel.

Aujourd’hui c’est lessive si je reviens dans mon enfance. Après un Dimanche propre, chez moi on va pas à la messe, ma mère sort la putain de grosse lessiveuse et se la colle cul au feu, vache. Je me barre top content de retourner à l’école, tellement ça va puer le bouilli de sueur. Elle a mis des boules de bleu dans l’eau. Paraît que ça blanchit le linge. J’aime pas trop. Mon idée du bleu est noble. Elle est loin de vouloir boucher les yeux du contribuable. En aparté, fur et mesure que j’écris, je constate qu’en français énormément de mots commencent par con en première syllabe. Pas étonnant qu’on soit dans cette panade. Aparté, moi c’est le cas fait qui m’intéresse. J’chui pas de la race des causeux, des qui sont en toutes saisons atteints de gastro chronique du verbe. Comme disait Léo, vu que je suis de ceux qu’on jamais de papier sur eux, ça explique. L’herbe ça peut torcher sans que ça remonte polluer la canopée.

A deux mains, si vous l’voulez bien …

Niala-Loisobleu

9 Novembre 2015

Low Tide by Baden Bowen

https://www.youtube.com/watch?v=lAPkO_7kL3k

DEDICACE A VERS Ô


Tomasz Alen Kopera

DEDICACE A VERS Ô

Marchant à l’ambre de sa baleine, une ombrelle hésitait entre s’acheter une machine à bronzer et hâler tout simplement à la plage. On imagine pas ce qu’un objet peut se poser de questions, totalement inhibé par la certitude que l’homme est le seul objet de tourments de la nature. Quel égoïsme. Je me demande d’ailleurs ce qu’il serait possible de détacher de l’homme, sauf bien entendu son indifférence naturelle à ce qui n’est pas lui, ça va de soi. Alors pour sortir de l’impasse (et perd), avisant mon petit vélo, je saute sur la selle – fort heureusement qu’en bicyclette on monte pas à cru si l’on est pas rendu gai par une de ces ivresses un peu ouffes qui font perdre l’esprit de mots des rations- et décide de me faire l’ascension du pile Ah, chui-là m’aime qui sort des rémissions d’espoir, du tout au rêve et du prêt-à-porter de faire jusqu’au juré-craché. Ah, l’aventure me voici donc, abordant les dunes audieres avant d’épingler les cheveux de Marly en période de grands zoos. Un peu martron, l’abord d’ô de chez Nesles, plus du tout gironde, me plaça un clin entre deux montants discutables, genre qu’aurait pu foutre le feu si Halliday on ice avait pas eu un gala au profit de Mamour. Merde, on va pas se gratter les couilles à vouloir à tout prix une psy de sauvegarde, me souffla mon ange-gardien, allez ouste défourrailles bordel. Surtout que si t’aurais pensé trouver un génie attendant sagement que tu le sortes de la lampe à huile, j’te rappelle que les saints-sacrements c’est pas franchement porté sur l’avenir. Lueur. j’avise un gyrophare. Cordouan m’exclamais-je en reconnaissant que s’il est avéré qu’il est éteint, moi j’allume. On franchit la passe, les bancs de sables, les épaves et nous voici mon vélo et moi rendu Bonne Anse. On voit des seins partout. Des gros, des timides, des qui savent plus sur quelle plage y sont, des qui s’en foutent plein l’aréole, des plats, des rebondis, des fripons défripés, toutes essences fruitières représentées, puis des fesses-tivales pas du tout sceptiques que ça regonfle le biniou à recroire à l’Orient…Bingo, nous sommes arrivés chez les nudistes de la Côte Sauvage, on va pouvoir bronzer intègre graal !

Niala-Loisobleu

8 Novembre 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=dSRHSX2lHUk

L’AUTRE PORTE


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L’AUTRE PORTE

Un autre son venu, depuis si longtemps attendu, surgit comme la pointe d’une respiration lointaine. C’est un murmure au lit de l’intime solitude qui casse la croûte pour donner naissance. Le silence tient ce qui précède entre ses mains, les jambes demandent l’aide des bras. Sur ce chemin aussi stable que la chute du premier âge. Me voici mu par la conclusion qui est là, en train d’ouvrir l’autre porte. Moi, qui les accompagne de ce regard vif, conscient, présent aux obsèques qui lèvent.Ma Fin gagnant son Existence, oui c’est ça, Le Bonheur d’avoir gagné la lutte sur l’Ombre. Quelle étrange et magnifique cérémonie, être plus vivant à son enterrement que l’inertie du monde qui s’inscrit en tout ce qui bouge autour de soi.

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L’enfant se passe la main dans la blancheur du poil, les arbres déclinent la vigueur par la voie initiatique où ils engagent leur sève. L’apparat s’est amati, le grand air livre la rue aux cordes vocales du pavé.

L’effondrement général du temps présent n’est plus là que dans son déroulement d’incapables tireurs de ficelles. Ils n’ont pas tué l’Homme, sans fleurs ni couronnes, sans pleureuses, sans déplacements de ministre, sans envolée de manches au Parlement, sans imposture de banderoles et trompettes de supporters déguisés en maquillages nationaux, la tripe sort et parle.

Elle dit, depuis tout ce si longtemps que nous nous connaissons, ce que que vous nous avez donné à devoir savoir par nous-mêmes, là sur les cimaises de ces Recollets, nous lisons le grand A de vérité de ce qui a été votre première intention. Les mots-peints ont portés l’espoir, ils nous tiennent en vie..

Le mur en s’effritant laisse l’amour libre. Je vois ma couleur à pleines mains dans des bras à venir, et j’en pleure comme si il n’y avait d’autre merci plus sincère à te donner  à Toi visiteur, membre d’une m’aime humanité que la mienne.

Niala-Loisobleu

24 Octobre 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=Y4SWje-lbcU

INVENTE AIR


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INVENTE AIR

La paillasse de l’évier, égouttait les dernières nouvelles. Ici un mort d’adieu,

là des mortadelles en promo, et là-bas…

– Quoi là bas fit la voix d’Off ,

– Ben quoi là-bas ailleurs, hôte part, en résidence, répondit la mémoire invisible qui pourtant, dans la cuisine, était bien là. quelque part en attente.

Le matin les cuisines sont un peu une correspondance, pas forcément Le Châtelet, mais un endroit qui pareil, transporte pêle-mêle de l’inerte sentant le saucisson à l’ail, l’amertume du coup foiré, un zeste de fumet de la clope  de la première pipe bourrée vite fait tout en se trempant la tartine, les croissants à peine des cons gelés, rien que de la laine de cow-boy aux poils de la brosse Adam.

Romantique la radio locale crache son Julio Iglesias en boucles,les strings ne peuvent rien contenir, ça balance au bout de la ficelle. Le plombier-zingueur lui, s’est fait renverser sur les clous d’un passage fakir. Ce con au lieu de regarder s’il y avait des voitures, rêvait d’un oeuf dur et d’un chant de percolateur, façon bougnat. Toute cette foule marchant sur la pelouse d’un mercredi ça n’affole plus le gardien du square, le bac à sable, le manège et le guignol, ne font que de la télé-réalité,

pour faire rêver faudrait tout réinvente air….

Chut ne bouge pas, j’ôte la poussière de ton oeil d’un doigt de bleu, en m’aime temps que ton sein se gonfle…comme tu mets du jamais vu dans mes miens d’oeils !

Niala-Loisobleu

21 Octobre 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=zs6t4QvY_Ao

LE CACHE NÉ



Dans les trous où tu te loges bien mieux que dans le plat d’une vie à deux, nous ne reculons devant rien pour oser l’absence en tout ce qu’elle a d’habitudes. Au questionnement auquel est plus ou moins soumis l’humain nous pourrions répondre à toutes questions du type : là où tu prends chaque jour ton pain j’ai l’odeur de ta mie présente, bien que n’ayant aucune idée du chemin qu’on doit prendre pour le boulanger. Il en va ainsi de gestes par milliers, le bruit du raclement de ta chaise lorsque tu te lèves, la voix du chien si t’en avais un, c.est possible après tout, comme ce qui face à toucher et qu’on ne voit jamais. La vie est un  multiple de recherche permanente du bonheur dont le plus grand nombre court ou trop vite ou ne pars jamais. À rire. Il faut. Tiens à ce propos je ne me tromperai pas de seins quand ta poitrine se laisse aller, alors que je pourrai ne pas t’entendre te rincer les dents. Un instant ouvrir le tiroir. Pour aérer le refoulé ça vaut une place de si né. Les gens s’étonnent à me voir. Je dois reconnaître que la fantaisie est une couleur qui fait peur au plus grand nombre. Je cherche pas. Pourtant ça marche tout seul. Et je ne dis rien. Le bavardage me priverait trop de l’observation. Mis sur le trottoir des sites sociaux, le sentiment humain n´est que du simili.Tiens de te sentir comment tout le fourniment du quotidien te cache, c’est plus proche du beau que de tout ce laid répandu .Et ce que personne ne saura jamais c’est ce que Toi t’es seule à me vivre toute entière dans mon cœur. Toi toute ma Poésie. Mon plus beau parcours d’amour.

Niala-Loisobleu

20 Octobre 2015


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DIXIT ELLE


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DIXIT ELLE

Je me souviens du goût qu’elle avait pour les anémones.. Pas celles des vases à l’oeil noir serti jaune au bleu violet des rouges journées d’un tant retenu au napperon d’un bois de meuble. Non celles qu’elle aimait, se blottissaient au creux d’un rocher englouti sous les eaux. Dans le variable clair-obscur des profondeurs, où le soleil se glisse en apnée suivant ses capacités thoraciques.Ne dormant jamais cette fleur-animale marche comme un métronome. Brassant des traversées aux nombreux passages des tropiques, que le trident de Neptune a laissé plus ou moins sanguinolentes On dit qu’on se souvient que du meilleur, oui et non, dans le sens où ne pouvant oublier le pire, c’est après le bon qu’on court. Majestueuse. Elle me disait c’est une étoile danseuse, regarde comme elle fait des pointes, elle est plus vaporeuse qu’un cygne de mort, la vie en permanence, Les pastels de Degas sont sortis purifiés d’elle, lavés des coulisses des vieux bourgeois chassant le petit rat. Et l’odeur, pas une trace de terre, c’est sang pour sang sel. Ah le silence c’est leur monde. Quoi que…tout dépend des mains tenant. Me voici où l’eau s’approfondit. Je me retiens de respirer, un désir de voir mieux. Ne pas troubler le tain du miroir. Janus n’a pas été convié. Rien qu’un huis-clos pour ouvrir large, jusqu’au dessus du jeu nous, trousser, tout autant à l’hussarde qu’à l’égard de sa virginité.

Sans sucre, nue sortie de la boîte, m’a-t-elle demandé…

Niala-Loisobleu

17 Octobre 2015

The Bride

https://www.youtube.com/watch?v=LS04M9Mz26E

A MA CABANE


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A MA CABANE

Aujourd’hui suis allé couper l’eau à la cabane

et lui ai laissé ces quelques mots de visite

Je sais comme tu attends
Le temps d hiver est toujours trop long

Surtout quand il a Eté pourri
Tu t’aies tricoté des manches aux étiers
Refais l’échine de la passe
Arrangé tes cheveux de rouille
J’arrive toujours tu le sais
Cesse de penser que je tarde
J’arrive
Prépare une marée neuve
Quelques nacres nouvelles
De l’errons cendré au décollage fuyons
C’est bien du celle qu’il me faut
L’ici moche d’abandon appelle les mains en fanal
Triste comme une horloge qui bat les mortes-heures
Mouvance d’ô
Le ciel est en corps à repeindre
La constance humaine c’est du bidon vide

Périe en mer

Con stance à marri
Mais j’arrive
Tire la barque des vases qu’on s’prenne un vert
J’arrive ma Cabane

Juste le tant que des gels passe

Niala-Loisobleu
15 Octobre 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=vNRA7HYemIk