La Boîte à l’Être 10


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La Boîte à l’Être 10

BON JOUR ALORS !

 

Des chemins d’eau sortent aussi bien des crues que des tarissements
le caillou ne trempe pas toujours au sel
et l’humide peut se cacher derrière la ligne de flottaison
non embusqué
juste le temps qu’il lui faut de sourdre à nouveau

A l’étiage mes pinceaux et moi
on a planté notre atelier-jardin
des iris au liseré du palier
quelques canards plus amoureux que jamais
et des ondes en ronds excentriques

(l’excentrique n’est ni un politique passé à l’extrême pas plus qu’un gardien de harem coupé de la bande)

Au vent
quand le temps est au souffle
la toile de lin bande des quatre coins
quelque nouvelle histoire d’amour
d’un jour de vie ajouté à la suite des autres

Ne sommes-nous pas la suite de nous ?

Bien sûr que si
et m’aime sans savoir écrire

Certains ont avec la craie leur langage
d’autres trouvent à tremper leurs mots aux éclairs des orages
plus enclins à faire tonner le ton
beaucoup se taisent à l’abri d’un pied de mur
monté en pierres de suspension

C’est ainsi qu’aux almanachs des sentiers on voit des oiseaux de toutes les couleurs
ils font le jour la semaine et les mois
chacun tout seul ou tous ensemble comme un kaléidoscope.
qui tourne en toupie
au son d’un orgue de barbarie pacifique
que des enfants percent pour y accrocher leurs rondes

Je suis enfant père
je suis le buisson la forêt et le désert
je suis la femme mère de mes landes et chemins douaniers
senteurs bruyères de mauves parfums où vient le sébum des racines
je suis rien qui sert je suis tout ce qui serre
Mes doigts braillent l’alphabet de ton émotionnel partage
lisant pore après pore le chemin de tes attentes
sans idées tordues
sans dessein indécent
que de la folie d’aimer
naïvement
infiniment
parce mon air à moi c’est de te respirer uniquement

Bon Jour alors !

Niala-Loisobleu
24 Octobre 2014

Hier en plein soleil d’une réunion de potes des deux sexes, pas plus intelligents que ce qu’il m’est convenu d’attendre d’un bipède qui se roule dans la vie comme une nature au transit normal, j’ai eu plusieurs apparitions. Bien qu’aucun excès d’eau plate ou gazeuse n’ait été fait, encore moins pris par des envolés de réfection du monde, la chaleur de l’amitié a une foi en corps fait effet.J’ai d’abord vu un rossignol me tourner autour des miettes. Il parait que j’ai quelques beaux restes. Bref mon fond fada n’a pas résisté, il s’est mis en érection.A plonger dans l’incommunicable sans boire la tasse. C’est pas une apparition divine qui m’a fait tirer des santés, non juste la vraie vierge que j’engrosse pour de vrai  et qu’au bout du conte accouche normal une peinture cosmique. Tableau ordinaire d’un Amour simple.qui y croira jusqu’au bout de tous les jours de merde.

Niala-Loisobleu – 22 Août 2016

 

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Mon Héros Scope de ce 13 d’Août que j’suis ce jour


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Mon Héros Scope

de ce 13 d’Août que j’suis ce jour

Vous êtes spontanément généreuse, mais du coup, vous avez parfois l’impression de vous faire avoir. Il est vrai que certaines personnes n’hésitent pas à abuser de vos largesses et ne savent pas doser leur demande. Vous avez pourtant un atout majeur dont vous ne vous servez pas assez, c’est votre flair. Vos intuitions et vos instincts sont d’excellents guides si vous savez y être attentive. N’hésitez donc pas à suivre votre première impression, qui est souvent la bonne !

Merde serais-tu passé cage aux folles ?

Te v’là au féminin

Non, Bouffi, comme dab t’as rien compris.

Moi j’ai toujours été Androgyne et je m’en flatte

pour mieux comprendre les deux genres. Pour le flair ça me l’affûte.

Pas superstitieux non plus le fait que la prédiction citée en haut soit pour un 13 me fout pas le traczir. Je passe sous les échelles sans tourner la tête.

Mon grand-père a été chui là qui m’a mis en garde contre les abus naturels des hommes. Tout petit, il m’a dit, tu auras des problèmes, tu donnes d’abord, sans te faire de réserves. Surtout ne change pas. Ouvres ton nez en grand pour repérer le profiteur qui va t’abuser. Pour repérer le fond de la nature humaine t’es super doué mon P’tit-Gars !

Je l’ai toujours dans mon présent mon René. Avec Marthe. Tous les deux ils m’ont donné l’innocence qui n’a pas pris une ride après un sacré bout de route. Je roulotte toujours, le coeur sur la main, passant au milieu d’une pourriture qui ne départira jamais. Oh des je t’aime j’en trouve plus qu’il n’y a de pétales à une marguerite. Les coups dans la gueule que les menteries me donnent ça me fait si mal que je le tairais. Je tiens à ne pas ternir mon bleu.

La vie monte ses murs, moi je fais des trous dans le plafond pour m’envoler. Que l’haleine des fleurs me tricote des arias si le choeur couac de sécheresse. J’tiens debout comme je suis et suis pas une béquille à paumés, encore moins un jouet..

Niala-Loisobleu – 13 Août 2016

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Le Remouilleur de Port se Laine


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Le Remouilleur de Port se Laine

Un champ d’élingues, des mouettes et une porte battante, pour le reste rien de nouveau. Voici le bon moment pour aller faire ses courses, les vacanciers ne sont pas encore dans leurs voitures. Un marché s’installe, sur son vélo le marchand de chichis sort de chez lui sans façons. Heureux moment d’Août le calme débloque la respiration. J’en profite pour aller voir la mer. Pendant qu’il n’y a pas de serviettes la plage a son visage au naturel. Qu’elle est belle. J’ose pas penser aux tronches des Bouffis qui ont en corps les yeux collés d’avoir fait du toboggan géant dans le bassin du camping, de la moule frites en barquette et du pince-fesses sous contrôle du DJ local. Guetta se faisait ailleurs.On dit qu’ils viennent se reposer des grandes villes, dommage qu’on taise qu’à la campagne personne ne souhaite avoir des usines à boucan.

J’ai le ver luisant pour me guider la nuit quand j’entends ton appel. La pinède au repos sur un lit d’aiguilles c’est autre chose que l’Ibis étoilé . La terre  parle. Les belles histoires que l’arbre raconte de ses racines sont magiques. C’est fastoche de penser aux milliards d’individus qui se sont aimés là où les paumes font du peint. Un sacré ressort dans les ébats. On peut crier l’amour avec la nature. Pareil que les fleurs, les collines, les lacs, dans les marques des p’tits lapins, la course de la biche, le brame du cerf, les p’tits ch’mins, les meules, l’herbe en poussée, le caillou qui trace, la craie qui gardera la preuve écrite.

C’est le m’aime endroit d’où parti le cri originel.

ou que là je recolle la vie avec …

Niala-Loisobleu – 11 Août 2016

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Son Voyage à Soi, l’Arbre des Forêts !


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Son Voyage à Soi, l’Arbre des Forêts !

Une pensée d’arbre quand ça me branche c’est un voyage qui se présente. Soit par une projection dans la cinémathèque de mon vécu ou bien parce que mon sac a des fourmis dans les pattes et s’apprête à partir en vol. Décoller c’est libérer son présent d’amarres négatives, hostiles au créatif permanent.Depuis un lointain passé, je sais que ne peut mourir que tout ce qui n’a jamais eu de réelle existence durant ce que les imbéciles appellent leur vivant. Durant sa propre traversée on garde lumineuse la présence vivante de feux brillants.

De l’enfance j’ai une telle mémoire qu’en fait, à mon âge, est toujours présente. Je crois qu’un enfant malheureux par et pour quelque motif que ce soit, ne peut faire un adulte épanoui. Il lui manquera toujours la grandeur magique de ce passage où tout est du domaine du possible.Le monde est totalement disproportionné pour l’enfant. Rien de ce qu’il est n’est fait à sa taille. Il va devoir le convertir à lui. Dur dur. La famille, les bons éducateurs, les « grands » vont lui bloquer tous les passages pour lui indiquer les leurs – faits d’un mélange de leurs regrets du passé et de la mode du moment –  comme pour projeter sa réussite par leurs ratages. Devant se défaire de ses idées propres. Ne retenir que celles des autres. Ah la joie qu’ils éprouvent à le mouler…

Je suis un gosse qui vois passer des quantités d’années en étant devenu lucide grâce à mon évolution personnelle. Combien de fois on tilt à se faire propulser d’un con à l’autre. Oh comme elle brille, comme elle est grande la tentation des plots avec leurs gros numéros à gagner. Non je dirai plutôt à perdre. Prendre la vie comme une machine à sous, un billard électrique….grrrr…ça  me pétrifie. Comment pourrait-on savoir ce que c’est que le Vrai en ayant été formé par l’artifice ?

Et l’amour est là. Il ne s’est jamais écarté de nous. ni caché derrière un doute quelconque, non plus dans la pochette-surprise d’un implacable destin qu’on aurait chopé comme une vérole. Présent m’aime au fond du plus tricheur des septiques. Ces matamores se vantant de faux exploits qu’ils iront en dehors de la foule, penseront-ils, noyer dans le premier expédient à portée, alcool, drogue, dérision, extrémisme…

L’Amour avec son grand A qui pourra seul nourrir l’âme. Faire de sa vie un voyage réussi. Réussi sans programme organisé. Son voyage à soi, l’arbre des forêts !

Niala-Loisobleu – 4 Août 2016

 

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QU’IL VIVE !


QU’IL VIVE !

Dans mon pays, les tendres preuves du printemps et les oiseaux mal habillés sont préférés aux buts lointains.

La vérité attend l’aurore à côté d’une bougie.
Le verre de fenêtre est négligé.
Qu’importe à l’attentif.

Dans mon pays, on ne questionne pas un homme ému.

Il n’y a pas d’ombre maligne sur la barque chavirée.

Bonjour à peine, est inconnu dans mon pays.

On n’emprunte que ce qui peut se rendre augmenté.

Il y a des feuilles, beaucoup de feuilles sur les arbres de mon pays.
Les branches sont libres de n’avoir pas de fruits.

On ne croit pas à la bonne foi du vainqueur.
Dans mon pays, on remercie.

.René Char
Dans mon pays rien n’est montré du doigt comme devant  être retenu par coeur sans surtout rien y comprendre. Savoir pour être éclairé compte en sachant changer, sans intention de tromper. Oh n’allez pas vous imaginer que mon pays serait sans être de cet Univers. Pas d’ici bien sûr, mais du Cosmos pour sûr. La Terre ne souffre que par l’homme, ses défauts sont venus avec lui. La première herbe tenait en sa sève l’humidité porteuse de l’amour, sa fertilité,  son pouvoir d’embellissements magiques, allant à gonfler les seins du lait des croisements naturels.
Corps suspendu au cheveu d’une comète en constellation lune après l’autre.
Aimer comme si hier ne contait que pour faire du matin un autre jour.
Me voilà peintre de nouveau. Sur la m’aime toile revenir pour faire du grain premier, une suite de récoltes à nourrir le prochain labour.
Hier à chercher la nageoire dans l’envol d’un héron cendré, je n’apercevais plus clairement la mer au bord du marais. Je suis revenu à l’atelier pour jouir de la pleine lune, en allant me battre  pour dire tout ô mon ressenti.. Fécondante. Pleine jusqu’aux yeux du sel jailli de l’érection du phare. te voici mon Amour, ma Muse, au large ouvert.
Laisse aux épaves les maux mauvais, cette douleur qui broie les poumons, privant le navire de son erre. Cette peinture est souffle, respiration sans recours de bouteille de plongée. Respire les seins tombants, cet élan généreux qui fait monter et descendre la marée de Lune à un soleil de l’Autre levé. Qu’il vive l’Amour !
Niala- Loisobleu – 3 Août 2016
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La Mémoire des Muses 6 – 2016 – Niala – Acrylique s/toile 80×80

 

Con Damné ?


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Con Damné ?

J’m’a rage

Eclabousse

Urine

Défèques

Tripes en sot

Ailes astiquent

A hurler

Que j’t’aime

Ah mon à vie

J’suis qu’un con damné

Qu’éjacule ras

A l’amour

Jusqu’ô dernier jour

Dans c’monde de sourds

sachant faire que guère

!!!

Niala-Loisobleu – 2 Août 2016

 

SE VIVRE POUR VIVRE.


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SE VIVRE POUR VIVRE.

Par delà les dunes et leurs palisses, ce qu’il faut  de courage pour ne pas retenir à soi ce qui glisse comme fausses-promesses dans la jointure des doigts. Aux petits tas des châteaux qu’une Espagne à séduit, la vague déborde de la douve et glou et glou et glou. Dans la tribune de l’arène la trompette a sonné la mise amor. Perchée sur la poussière d’un chemin effacé, la roulotte ne tient plus qu’aux six cordes d’un air séfardique dépassé. Dégoulinant par la gueule des lions de la fontaine du palais des rois maures à Grenade en se la jouant Alhambra.

Les trémières grappent leurs torses frêles de seins roses, carmins, rivalisant avec les épanchements de hanches de géraniums faufilés par l’entrejambe des terrasses jusqu’au pied d’un orgasme que la lune plonge au lit clôt des jarres du patio.

Les moulins sont coiffés de vents chauds. L’amer va-et-vient, enfonçant son couteau dans l’utérus d’une jalousie.Ma pensée coureuse dévale les venelles des villages blancs où je poursuis l’Absolu.

Périlleux élan

chutant au bas de tes reins

Sables mouvants

mes doigts se sont agrippés aux oyats

Graminées qui retiennent les parfums

ma langue va  au bon vent marin

poussant au loin des amours éteintes

vers la renaissance perpétuelle donnée par le mouvement

La vie n’est qu’au large des eaux stagnantes

J’ai rattrapé mes couleurs d’un naufrage quand les oiseaux m’ont averti du changement de temps. Bien avant que le courage de dire ait trouvé la force de surmonter la lâcheté d’une comédie de présence simulée.

 

Niala – Loisobleu – 31 Juillet 2016

 

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ODORANTE EMPAUMEE


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ODORANTE EMPAUMEE

 

Non l’inclinaison de la tige

ne joue pas sur la couleur de la feuille à venir

entre l’attente et la longueur

il reste

la solide assise du vide temporel

sur laquelle le pont s’appuie de toutes ses jambes

pour jeter à l’éternel accès

 

Les deux trottoirs de nos rues n’ont pas la même exposition, ce qui laisse à la chaussée le choix de la m’aime direction

 

Au bord de la fenêtre du toit tournent des moulins

en celluloïd des grands pavois

que le nombre de tours n’influence pas

il y a du grain ente les pierres des balises

comme de l’air sous le kiosque scaphandrier du grand bassin de la chanson des sources

 

Ne me demande pas as-tu mal de l’attendre puisqu’elle est là

 

La présence c’est plus que la démonstration bonimenteuse à l’étal

Les eaux mortes laissent au bateau la vision libre du large

au repos des vagues des bulles prouvent la présence des poumons du sable

battant  le flot de la pensée en silence

 

La plage suce un  ciel sans nuages. Confiserie d’iode piquée sur le mât d’un air marin

 

Te savoir à mon souffle liée

me tient bien plus en la laine qui préserve du froid de la séparation

qu’à la chaleur artificielle d’une présence simulée

ton coeur ventricule le mien de vibrations sanguines au pouls régulier

que les maisons blanches serrent mieux aux cordes des guitares

qui vont faufiler par les venelles en cheminées

cette odeur particulière qui roucoule au pigeonnier

quand la terre chaude exhale ses encres après l’ondée

 

Niala-Loisobleu – 28 Juillet 2016

 

 

 

LE CENTRE DU CERCLE


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LE CENTRE DU CERCLE

 

Je te parle ouvert dans les yeux fermés d’un monde qui nous borde. J’espère que tu te porteras bien à lâcher prise tous ses grappins qui ont soif d’abordage pour piller sans relâche. Au-delà et dedans cette vie se construit. Tu vas trouver le quelque chose qui ait un sens.

Je veux y croire, car ici rien n’a de sens pris à la lettre du quotidien. Le monde n’a pas de sens, les gens n’ont pas de sens – ce qu’ils se font mutuellement, ce qu’ils disent – la manière dont les hommes se traitent entre eux, pas juste à la guerre, mais aussi en temps de paix, car la paix ne semble  être rien d’autre qu’une comédie pour passer le temps entre deux déchaînements de violences.

L’un comme l’autre, placés devant la porte du miroir nous ressentons tout et son contraire en une troublante image où l’invisible du mot prononcé, l’absence de voix, la brièveté de l’info, le lieu non-dit font un sac à malices farci de pièges, façon labyrinthe.La confiance résiste aux assauts au coeur d’un sujet d’inquiétude s’interposant soudain à la sérénité. Le grand-huit, émotions fortes, à couper le souffle.

Non je ne nous invente pas une vie. Je suis là sans que le hasard ait décidé de m’y mettre. Dans la réalisation de ce qui nous a fait l’Autre de l’Un et vice-versa, le mode opératoire a ses fluides qui dispensent l’énergie propre à tout mener à terme. Rien de tout ceci n’est à aligner sur le mode courant du quotidien. Nous nous assumons en secret, dans la foi de nôtre mystère personnel.Le Centre du Cercle.

Niala-Loisobleu – 23/07/16

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CHEMINS TOURNANTS


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CHEMINS TOURNANTS

 

Sur mon cheval j’hâle

par ce val

Le 14 Juillet défile ses encombrements vacanciers. Sous le couvercle où l’ô zone, j’entends pourtant l’odeur des cigales. J’accés l’air. Mais oui, c’est bien sûr, ce python qu’y hisse la prédiction le voici. Entre une file de voitures, un Samu Rouge Pompiers et plusieurs accidents mortels, la Ste-Victoire émerge des fumées noires. Ö brosse Héliande ton bourrin fidèle, on approche du bonheur !

SAINT-GRAAL

A Léon Bloy

Parfois je sens, mourant des temps où nous vivons,
Mon immense douleur s’enivrer d’espérance.
En vain l’heure honteuse ouvre des trous profonds,
En vain bâillent sous nous les désastres sans fonds
Pour engloutir l’abus de notre âpre souffrance,
Le sang de Jésus-Christ ruisselle sur France.

Le précieux Sang coule à flots de ses autels
Non encor renversés, et coulerait encore
Le fussent-ils, et quand nos malheurs seraient tels
Que les plus forts, cédant à ces effrois mortels,
Eux-mêmes subiraient la loi qui déshonore,
De l’ombre des cachots il jaillirait encore.

Il coulerait encor des pierres des cachots,
Descellerait l’horreur des ciments, doux et rouge
Suintement, torrent patient d’oraisons,
D’expiation forte et de bonnes raisons
Contre les lâchetés et les « feux sur qui bouge ! »
Et toute guillotine et cette Gueuse rouge !…

Torrent d’amour du Dieu d’amour et de douceur,
Fût-ce parmi l’horreur de ce monde moqueur,
Fleuve rafraîchissant de feu qui désaltère,
Source vive où s’en vient ressusciter le cœur
Même de l’assassin, même de l’adultère,
Salut de la patrie, ô sang qui désaltère !

Paul Verlaine

C’est promis à partir de dorénavant je ne cracherais plus dans la soupe. Les lavandes d’hier ne seront pas les noirs corbeaux d’Auvers s/Oise qui ont exsangués la veine de Vincent. St-Rémy c’est Les Baux, Cocteau s’y reconvertit avec Orphée.

Nationale 7 le 14 Juillet

ça ira, ça ira

j’vidangerai dans mes mers

sur la première aire

Oh que vois-je des moulins, merde j’m’as encore gouré à la Poterne d’Italie, c’est déjà l’Ibère, les feuilles tombent. Hollande garde haine party pris. Bouffi gare ta gueule à la récré, on va prendre l’impôt entre voisins, pour trinquer à l’espoir, le seul moyen de trouver du crédit.

Quelque part tombé du lit tari, mon Autre rivière désachèche ce bel estuaire où j’antre en plein graal. Viva la vida !

Niala-Loisobleu – 14 Juillet 2016

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