AU DERNIER QUART DE LA NUIT


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AU DERNIER QUART DE LA NUIT

Hors de la chambre de la belle rose de braise, de baisers le fuyard du doigt désignait
Orion, l’Ourse, l’Ombelle à l’ombre qui l’accompagnait

Puis de nouveau dans la lumière, par la lumière même usé, à travers le jour vers la terre cette course de tourterelles

Là où la terre s’achève levée au plus près de l’air (dans la lumière où le rêve invisible de
Dieu erre)

entre pierre et songerie

cette neige : hermine enfuie

ô compagne du ténébreux entends ce qu’écoute sa cendre afin de mieux céder au feu :

les eaux abondantes descendre aux degrés d’herbes et de roche et les premiers oiseaux louer la toujours plus longue journée la lumière toujours plus proche

Dans l’enceinte du bois d’hiver sans entrer tu peux t’emparer de l’unique lumière due : elle n’est pas ardent bûcher ni lampe aux branches suspendue

Elle est le jour sur l’écorce l’amour qui se dissémine peut-être la clarté divine à qui la hache donne force

LA TOILE BRUTE


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LA TOILE BRUTE

 

Alors que la chambre respirait

au terme d’un orage malvenu la boue séchait dans la douceur du soir

l’image de la fenêtre sur les peints s’est assise sur  la chaise de paille sortie au pied de la montée d’escalier

et de beaucoup d’autres moments paisibles qui ne furent à personne d’autre

Une fillette aux yeux décousus tombés sur la porcelaine d’un dessus de lit

et soudain

une odeur qui ne fut rien pour vous traîna par là

est prise au vol par cette  étrange obsession

Mortes roses d’un papier-peint sali par les nitres du conduit de cheminée, la lumière faiblit, senteur qui ne rallumera pas ce seoir avec les réverbères

Le cheval remonte lentement à l’atelier par la côte en passant le long du vieux cimetière-marin. Surréaliste il a posé la  cinquième sans attendre que la boutique d’étoile ouvre….

Niala-Loisobleu – 19 Juillet 2018