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MOT A MOT 2

Durant des années, le coeur dans une seule pensée  fait, dès le réveil et jusqu’au coucher, le même chemin, en ne voyant que ce qui d’emblée lui a paru bon. Longue promenade un peu sportive, sans en avoir le moindre esprit. D’abord bénéfique, petit à petit le train en ralentit. Pour finir par être de plus en plus lent. La disparition de son leitmotiv lente mais constante en étant la cause. On a pas de raison de se méfier quand on donne, ça tombe sous le sens. Le doute c’est le crabe, quand on sent sa présence c’est déjà trop tard. On ne voyait que ce que l’on pensait être, mais…Les arbres n’étaient plus des arbres, ils étaient devenus une partie d’un décor d’ensemble, chaque chose en place n’ayant aucune réalité, juste des accessoires collant au thème que le coeur ne pouvait imaginer ne pas exister. Quand le mensonge devient le sordide produit d’une lâcheté qui le laisse se développer. L’oedème finit par imploser. La blancheur peut masquer la tare la plus sombre qui soit. Jeu de dupes, vertige d’une paranoïa machiavélique. Bonsoir.

Selon d’autres hiérarchies

A nier le don de soi
le charme des fictions s’exténue…

Albert Ayguesparse

(Mot à mot)

Adieu monstre d’une fanstamagorie pernicieuse, le mal qui t’anime t’appartenant en propre, je te l’abandonne. Il faudra remonter les vagues scélérates, c’est courant en matière de navigation. Chaque odyssée est un passage de soi. Le voyage est une initiation permanente.

Niala-Loisobleu – 8 Avril 2017

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MANIES PUE L’ACTION DESTRUCTIVE


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MANIES PUE L’ACTION DESTRUCTIVE

Col relevé, chapeau rabattu, les épaules rentrées, le volet bat dans la poitrine close. Un oiseau de nuit hue lune dans la manche à air. Le pied des portes caresse le basset blotti contre elles. Vu de la chambrée sous le rouf, le toit de la cabine danse en faisant gémir les poutres du pont. Aux quatre cardinaux des seaux d’eau frappent les carreaux. La tempête cogne à retourner le matelas.Tirant les draps d’un rouleau à retendre l’alaise sous l’oreiller. Des bruits de denrées qui glissent traversent la cantine en entrechoquant les verts contre l’ocre du bois. Des feuilles défaites du bloc jonchent le plancher avec des efforts désespérés à retenir les mots que la pluie renvoie aux points de suspension. Par moments, entre deux soulèvements de la coque, un quartier de lune apparaît.Depuis la poupe on a perdu tout contact avec la proue. Impossible de jeter une remorque.

Dans un murmure le journal de bord fait le point

Coup de tabac entre les lions du golfe et les morses de la radio

On a perdu les zoos

Je me souviens d’un point d’amer pré sextant un besoin d’y voir clair. Sur l’océan déchainé c’est pareil qu’au milieu des dunes du désert. Sans poteau indicateur, toutes les notions d’équilibre se mettent à divaguer sur les écrans. Les arbres pliés à mi-tronc indiquent la direction opposée, que les oiseaux partis bien avant la dépression ne peuvent corriger. Certains disent même avoir aperçu le clocher du phare de Raz, d’autres contredisent en affirmant que c’était l’antenne du dernier étage de la Tour Eiffel. Et pas un bédouin à qui demander sa route.

Rentrée dans le coeur, la pensée retrouve peu à peu ses marques. Elle étale sur la table les différents éléments du réel. Ce n’est pas le vent qui fait les girouettes, c’est l’homme qui perd le nord. La réflexion rassemble une à une les éléments de la vérité. Pas facile avec à tout moment un élément sournois qui ouvre connement la porte. Bing, voilà toutes les preuves qui foutent le camp. Vite clouons le bec au vent méchant. Savoir où je suis est question de confiance. Tu m’aimes trop pour me perdre c’est mon à vie. A dire à l’envers, l’endroit se prend les pieds dans le tapis. Les apparences seront toujours comme la dérision, la  meilleure ligne droite pour l’abandon.

Tiens bon la ficelle, au bout l’amour n’a pas de ciseaux. A l’époque où tout est sous contrôle d’un machiavélique monarque se disant Président d’une République qui n’en a plus que le nom, faut pas s’attendre au pire, le pire on l’a, c’est lui. Faire avouer à un Ministre qu’il a triché pour avoir le prétexte de mettre capot un candidat mieux placé que le sien, c’est la honte qui parle en se faisant passer pour la rosière.

Niala-Loisobleu – 23 Mars 2017

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TAXIDERMIE


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TAXIDERMIE

D’un nuage qui passait par là, plongea une image dans l’eau de là

Les vents malins joueraient-ils aux aiguilleurs du ciel durant la descente ?

Ma foi la question est grande ouverte, vu le nombre de transformations opérées entre le départ et l’arrivée.

Ce qui se pose sur le miroir d’eau a pris une autre forme, on dirait…

On dirait tout ce qu’on voudra

Dire et que dire c’est pas faire

Et loin de faire l’affaire.

Hier servi sauce promesse

Aujourd’hui sauce relâche

Pour demain sauce remaniée.

C’est toujours le même plat réchauffé.

L’incapacité des moyens couplée à l’inaptitude du metteur-en-scène et à la médiocrité des acteurs.

N’ont y compris pour les croyants durs comme fer

Qu’être mets créant c’est pas savoir la sauce pire

Aucune chance de renverser la tendance

La musique est mauvaise

Et le chanteur n’est que le maître atone hic d’un pétard mouillé

L’écran de fumée du mariage pour tous a perdu son pouvoir magique

L’état des lieux bien que très gay est d’une tristesse qui fait peur

Mensonges et abus en tous genres ça porte qu’un seul et unique nom.

Imposture

Vivre la tromperie à titre personnel est au programme de la vie de tous les individus.

Être abusé collectivement sans distinction d’appartenance ou de neutralité par les représentants de l’ordre au plus haut niveau c’est un crime contre l’humanité

L’usage permanent du coup de pied de l’âne se doublant le sens dans le même mot

Les poursuites, les calomnies, scandales carnavalesques dans le déroulement d’une vaste partouze où fais-moi jouir que je te baise à mon tour, forment la chaîne des emmanchés sous la bannière du retour à la morale dépassent le cadre de l’indécence pour aborder celui de la trahison.

M. le Président levez la main droite et dites enfin toute la vérité : « Je suis parjure !

Niala-Loisobleu – 7 Janvier 2017

 

LA MER MORTE


29.10.15 - 1

LA MER MORTE

Raie dans les cheveux
du marais
un chenal
à flancs de vase
s’ouvre entre les yeux du vent

Spartiates
au creux des dunes
des pilotis
appontent
des cabanes à senteur de goudron

Couchées sur le dos
les aiguilles de pins
se donnent aux palisses
sans rien retenir de la lise

Mouvances du sable nauséabond
Entre les orteils sales des oyats, passe le chant noir d’une sirène,

l’appeau tendant son piège déguisé de blanc

Ma langue est restée longtemps au soleil
A courir entre les fleurs de sel
Muqueuse infatigable
refusant l’ironie du sort

Là où pousse l’écume
ils ne pipent mots
aux chants de la sirène
opinant de la crête
la mémoire vide plein la cale

Il se pourrait que de sales idées
attisées par les feux d’artifices
naufragent la liberté

Des encres au poids niais
j’ai la répugnance du matricule tatouage
portant le costume rayé de l’espérance

Dis-moi
si la colère de l’amer
crachant une vague plus haute qu’un peuple couché
balayait, coulait, engloutissait tous les faiseurs de politique de la perte, les prédicateurs d’ordre nouveau, cette Marine-Salope qui drague le bas-fond de la dignité humaine
Dis-moi que cette vague n’aurait rien de scélérate
naisse pas ma mer ?

Niala-Loisobleu
29 Octobre 2015

ssssssssssssss

https://www.youtube.com/watch?v=qOm9D46MHuY