A VIE DU JOUR
Benne et laitier passés
journal encore vide au seuil
l’abonné nouvelle
comme
ce soleil disparu
tait quelque chose à ne plus garder
par devers soi
Niala-Loisobleu – 19 Janvier 2018

Benne et laitier passés
journal encore vide au seuil
l’abonné nouvelle
comme
ce soleil disparu
tait quelque chose à ne plus garder
par devers soi
Niala-Loisobleu – 19 Janvier 2018

Par les lames du volet qui baille, des fins d’odeur quittent les draps de la nuit. A partir du menton le froid commence à se faire sentir. Un rêve en morceaux balance au bout de la lampe du plafond. Le miaou matinal d’un glissement de poils passe entre les jambes du portique du jardin. Sur la table non débarrassée, entre des assiettes et un verre renversé, la feuille vierge penche un oeil alléchant sur le plein et délié de l’encrier. Séduction, séduction, marmonne l’inspecteur du roman policier qui tient l’enquête en haleine sur la table de nuit. Les lunettes auront-elles suffisamment de vision pour faire avancer les questions qui dérangent ? Cette silhouette qui fuit quand je l’interpelle a des allures d’enfant qui se cherche. Une ronde en musique amène à rapprocher les mains pour danser au chant du coq qui a échappé à la broche du clocher. Si la lune ne veut pas quitter son coin de ciel, faut pas la chasser. Elle porte sur sa faucille le désir de couper la part du mauvais de la vie. Un rêve ne peut devenir un pêché malgré tout le danger qu’il présente pour la raison. L’idéal, voilà le noeud de la ficelle à laquelle le cerf-volant est accroché. Ce n’est pas la panacée d’un monde qui porte le mal sans jamais le soigner. Je vois malgré tout des embarcations prêtes à narguer les zoos. Ce qu’il restera toujours d’odeur dans ma mémoire ne pourra demeurer prisonnier derrière les grilles de l’indifférence. La hauteur des marches à franchir tient la rampe pour se tenir à l’écart du vide. Et le peu de jasmin que je garde au né, arrive m’aime à passer par-dessus celle de la merde, comme la folle espérance jetée à la face des salopes du quotidien jamais à l’arrêt.
Niala-Loisobleu – 14 Janvier 2018
Cuando la pena cae sobre mí
Quand il tombe sur moi
el mundo deja ya de existir,
le monde cesse d’exister et,
miro hacia atrás y busco
Je regarde en arrière et regarder
entre mis recuerdos
entre mes souvenirs
Para encontrar la niña que fui
Pour trouver la fille que j’étais
y algo de todo lo que perdí
et certains ont tout perdu
miro hacia atrás y busco
Je regarde en arrière et regarder
entre mis recuerdos
entre mes souvenirs
Sueño con noches brillantes al borde
nuits lumineuses dorment avec le bord
de un mar de aguas claras y puras
une mer d’eaux claires et pures
y un aire cubierto de azahar.
fleur d’oranger et un air couvert.
Cada momento era especial
Chaque moment était spécial
días sin prisas, tardes de paz,
jours sans hâte, les soirées de la paix,
miro hacia atrás y busco
Je regarde en arrière et regarder
entre mis recuerdos.
parmi mes souvenirs.
Yo quisiera volver a encontrar la pureza
Je nouveau trouver la pureté
nostalgia de tanta inocencia
nostalgie tant d’innocence
que tan poco tiempo duró.
qui a duré si peu de temps.
Con el veneno sobre mi piel
Avec le poison sur ma peau
frente a las sombras de la pared
ombres contre le mur
miro hacia atrás y busco
Je regarde en arrière et regarder
entre mis recuerdos,
entre mes souvenirs,
vuelvo hacia atrás y busco
retour en arrière et regarder
entre mis recuerdos.
parmi mes souvenirs.
Y si las lágrimas vuelven
Et si les larmes de retour
ellas me harán más fuerte.
ils vont me rendre plus fort.

jusqu’au Je Nous du fado
Cette nuit debout sur la nouvelle-lune il a rêvé qu’il était mort. Cauchemar d’une société immature qui se vend au plus offrant. Ce soir je lui trouve la mine reposée, soulagé m’a-t-il semblé, comme un sentiment que le transit connaît quand il a pu…
Niala-Loisobleu – 19 Décembre 2017

Comme il se rappelle, ce temps où il s’élançait dans une autre jungle, le bambou devenu rotin pour se faire lien avec le lointain, sofa de son subconscient. Les jambes relevées ont rejoint la table de l’écarté. Plus besoin de lustre, on éteint tout alentour, la voûte céleste a le bon éclairage. Elle n’a pas que la blancheur de sa pureté, la fleur a le don de bouger l’immobile en déplaçant des volutes de parfums différents. Le sol s’est mis au mouvement marin. C’est vrai que le feu à tomettes embarque au-delà du froid ces amphores aux huiles que le fruit de l’olivier a confondu aux pampres des collines en un nectar divin. Nous avons donné l’hospitalité aux tendres étreintes. L’expression corporelle sait confirmer le prononcé des paroles. Souviens-Toi, les glycines qui tombaient du dais de lit comme elles t’allaient bien au teint. Dans la palette qui avait pris place dans mes délires, des chevaux sauvages jouaient avec les flamants roses d’un étang. Un groupe de noirs taureaux venu des oliveraies d’Estemadure faisait reculer les poseurs d’embûches de la corne. Un enfant qui s’était caché sous ta robe n’a pas pu retenir son rire jusqu’à trois. On lui a donné son p’tit-frère et sa p’tite-soeur pour qu’ils jouent ensemble. Et depuis tes seins n’ont cessé de se développer. Il reste que c’est ainsi que ce que je connais le mieux de Toi, c’est ce que le monde en ignore.
Niala-Loisobleu – 29 Novembre 2017
Osmose En découpage la buée d’un désir passe entre deux planches tendre mousse posée sur la barbe d’une ronce où le passage d’un garenne a laissé de son odeur Il n’y a rien qui se perd hormis la percée du regard que l’on ne veut plus entendre. Jeter au dépourvu arrange. Pourtant là-haut le gardien […]

Tu viens de ces levés qui couchent la raison
et ses mi-graines
sous les ruades du sang de l’espoir
Muselant à la niche les clochers plantés sur les aiguilles
de la férule de Chronos
ne portant plus au poignet que le pouls de l’allant droit de vent
Libres espaces vers lesquels glisse ton ventre coque
que tu harponnes toutes cales ouvertes
au devant de ta propre découverte en boutant hors le scepticisme
Troussée des habitudes
usinées aux manufactures de guerre lasse
ficelant l’affranchissement d’un timbre sourd à l’éveil
L’interdit laissé aux gardes-fous du décor, saute élastique
tu voles alors de la couleur mimétique des marées montantes
en sel à la conquête de toi-même, évitant l’échouage des méduses de ton ombre
Des bois flottants noués aux orées de pontons ancrés
font étapes d’ile en île, faisant reconnaître
l’anonyme matricule par l’utopie salvatrice
Ce qui se touche a plus souvent la nature du vide que ce qui rêve.
Niala-Loisobleu – 12 Novembre 2017

MON JARDIN D’ECRITURE 2
Il n’était je ne sais plus d’heure
Minuit, mi raisin, pleine figue
Debout retournée tu coulais
Chair sablier
Et sans regarder ailleurs je voyais là, ton intérieur
Dépouillé d’artifices
Calcaires en médiane d’une colline d’herbe haute
Glissades du pinceau trempé aux larmes d’une ondée
Humecté de la pâte d’un mamelon de pré-montagne
Frisson de la teinte fluide
Couleur broyée au pilon dans ton ventre mortier
Quel champ de tournesols
Quelle plaine pour nos greniers
Les doigts mélangés aux pigments tissent nos méandres
Sans s’attarder aux barrages du bois mort
Rejoindre la mer
Et voguer coquillage
Comme on va au bout de son rêve
Lèvres gonflées de la grand-voile d’un
« Je t’aime »
L’encre a gratté la palette
De sa plume en profilant la carène
Le tube s’est ouvert à remplir l’assiette du flot remontant
Appétit bleu sur canapé irisé
Les chênes-lièges nous ont jeté leurs bouées
Au moulin l’olive a graissé l’étrave
Je t’ai dit jetons nos peaux mortes, tu m’as donné le sein
Le tableau s’est offert à la marée
Plein de secrets descellés, de malles ouvertes au déroulement du rite
L’Art
Maître des Cérémonies
A conduit le thème aux mouvements des formes, par l’équilibre
de la
Lumière
Accueillant le concept
Immatérielle entreprise
Portée à quatre mains de l’autel du Nord
Au sud par la voix de sortie des brumes
Sous le règne de l’arbre, immémorial gardien
Autour duquel nous accomplissons le cérémonial
Pour nous entrer au coeur du mystère de la Beauté
Cette île d’Amour
Île est perdue
Eperdu
Et je ne saurais toujours pas plus d’heure qu’il est
Le tant de vivre à écrire les mots peints
Peut tromper son adresse au mauvais numéro d’un jour sans facteur
Qui a perdu le sommeil dans une bouteille à l’amer
Poste script t’Homme
D’une nuit où le charme s’est rompu d’un bout à l’autre d’une toile restée blanche
D’avoir subi
Une intrusion violant la bulle
Dans leurs flots
mes Noëls
traînent sur eux un froid
de
Styx
Niala-Loisobleu
29 Janvier 2014
Et si le brouillard est moins épais, c’est pas par la reconnaissance de leurs fautes que les autres y sont pour quelque chose. Qu’ils s’en mordent la langue et s’empoisonnent. Je tire l’échelle. Une nouvelle fois. Ce qui rampe ne s’envole que le temps de retomber en piqué. Hier la stupidité s’est promenée dans les rues sous la conduite responsable de parents grisés par une fierté déplacée. Déguiser des innocents pour se faire reluire, c’est dégrader sa famille.. Le monde est devenu laid par une volonté provocatrice étrangère à la Nature. Abrités à l’intérieur des Récollets, les Gardiens de la Transe Mission, se sont montrés vigilants. D’une rencontre importante, une exposition prochaine va naître dans les mois à venir. C’est le Bon Jour pour aller faire dormir la cabane
Niala-Loisobleu – 1er Novembre 2017


Le tain pâle d’un jour ordinaire balance son raisin sec sous la treille. Ses bas troués chaussent le boitillement faisant bon ménage avec la canne. Le bègue de lièvre ne saurait conter les spasmes troublants des garrigues à l’ouverture des pores tiers.
Ce relent de saut à la perche tire son élan de toutes ses forces. L’instinct du refus conservant une trace de mémoire. Mot d’espoir qui cherche l’orthographe du sans faute.
Sous les fleurs non-sevrées du corsage, la forge tient la braise. Du cou il faut bien fer quelque chose de l’enclume.
Comment dire à un enfant qu’il n’aurait pas du venir au monde ?
Niala-Loisobleu – 20 Octobre 2017

Contre mes verres embués
ses seins fumaient de l’haleine
de ma consommation répétée
Butant à la hanche de son quai, la coque de mon corps éperdu ahanait en longs bruissements.
Très loin les distances furent effacées avant que le matin ouvre les yeux. Impossible aujourd’hui de savoir si je suis sorti d’ailes, un ensemble d’émoi n’a pas touché terre. Je vole à l’étalage de mes pensées. Il parait qu’un fantôme épris d’un bateau traverse les océans jour et nuit. Bien que Capitaine il se pourrait que je mousse encore apprenti. Où débarque-on quand on mourre d’amour ? Ni un trou, ni le crématoire doivent pouvoir vous décoller de ce coït ininterrompu de vivre. Si on a aimé, chien on reste par reconnaissance. C’est une idée érectile qui se développe en moi. Illumination de la petite-mort. Je me souviens au début, il y a des lustres de ça, je rosissais des joues devant la grainetière quand, la mandant pour me recharger en pigments, je voyais ses yeux s’écarquiller en visualisant le rêve que j’avais gardé surmoi. A présent l’innocence qui ne me lâche plus m’a ôté toute réaction faussement honteuse.
Niala-Loisobleu – 15 Octobre 2017

Entre des tresses d’herbes, deux ou trois remous tourbillonnent. Cils en battements morses, un sémaphore temporal lance des SOS. La patte d’oreille goutte d’une estafilade laissée par le rasoir. La main a recueilli ce que la jambe tremblante a répercuté par les fibres, ces élastiques infimes, tendus comme des cordes à piano touchées par un marteau. Un marteau qui assène des coups à en hurler du dedans. Une enveloppe glissée dans la boîte à lettres hydrophile absorbe le moindre écoulement du cri comme le mouvement du poing avalant l’injustice. Disséquant un mât, le vent cherche dans les voiles les théories inutiles. Dans une vapeur des sens, le trip fait offre de candidature. Une porte bat, des images volatiles se glissent dans l’entrebaillure. Le bois ne meurt, il bat d’une vertèbre à l’autre. Il geint du plaisir de la table où sont posés les verres pleins de tous les hôtes assis sur les bancs du mariage entre tous . Il roule de ces calèches emportant les mariés au bal. Il se redresse après les gémissements des reins dans un labour qui enfante, se détend, cassant la croûte dans l’humidité du ruisseau. Il trempe ses mèches aux paniers, avant de se laisser peigner par le déméloir d’une musique baroque. Frémissant comme un creux de calebasse qui vibre sous la main du tango. Les planchers des estrades résonnent, aux applaudissements des tréteaux.Le bois flotte, ventru de ses cales, bombé du pont, enflé du rouf, roulant d’un bord à l’autre de l’étrave. J’aperçois un nouveau pilotis plongé à l’envers des terres. Serai-je en vue du nouveau village ? A tout dire, je reconnais l’origine des ruelles, des vieux murs croulants, des maisons collées à leurs toitures de tuiles rondes, il y a même des prés d’herbe qui me caressent la pensée. Je saisis mes pinceaux, voilà le chevalet est debout, la vie renaît dans les toiles
Niala-Loisobleu – 14 Octobre 2017
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