MOTS QUÊTE
Couleur de zinc dans une blancheur hors mise
se promène au bord du lit d’un chaste état
parquet sera mots quête
nous avons les moyens de te faire parler
quand viendra le tant des lits las
seule à l’index
tu te terras
N-L – 21/05/18

Couleur de zinc dans une blancheur hors mise
se promène au bord du lit d’un chaste état
parquet sera mots quête
nous avons les moyens de te faire parler
quand viendra le tant des lits las
seule à l’index
tu te terras
N-L – 21/05/18

Des godasses lacées aux quat’coins des touffes d’herbes, me regardent sans fatigue
plus crottées qu’un lustre de faux-semblant
elles ont des marnes qui collent à la betterave
des macadams fumeux comme un bitume de fourneau de pipe
sans omettre les vis de tous ces escaliers de service qu’elles ont tant de fois tournées à l’envers comme à l’endroit
plaines de craies des vignes tordues que le calcaire entartre aux fossiles
petits chemins planqués à l’abri d’une frise de mûres
couvert d’un pré haut dans une cour de communale
où les osselets des évasions dansent point macabres
de temps à autre en plein chant au pupitre
école des filles et colles des garçons
une petite gare plantée au travers d’une vague d’épis
rouge bleuet bleu coquelicot
folle avoine
voies secondaires
roulis d’un boulonnais ouvrant le ventre de la terre d’un coup de soc être
chaussettes en accordéon dans la tête ailleurs
des boutons de culotte dans les batailles
puis moins ludiques ces jeux d’adultes comme y disent
où que les grenades sont séparées des arbres en vergers
et des frères par un côté blanc et un côté rouge
une tranchée au beau milieu d’un assaut de mites railleuses
qui ne laisse que des alignements de croix blanches
souvent anonymes comme une flamme qu’on doit rallumer tous les matins
et en corps qui s’en souvient
de quoi ça à pu servir de donner sa vie
les grandes forêts où mon grand-père puis mon père
vivaient insoumis en francs-tireurs pour pas perdre leur image d’hommes
c’est qu’on y tenait à sa dignité d’exister
quand le ventre refuse
y donne des ruades sans savoir lire verboten
mais dans mes godasses y a plein d’espadrilles qui font les moissons
pendant les grandes vacances où que les dunes dressent leurs oyats
face à la mer et à toute la famille
tout au long des côtes sauvages à bronzer intégral
pieds nus
la p’tite Zézette et le Titoeuf sans culottes
j’aime pas les bottes
elles ont un bruit qui explose dans mon coeur
en écrasant toujours le sang à renfort de wagons dans les plis des chemises noires
qui arrachent les enfants comme de la mauvaise herbe
lessivent au gaz
bouillent l’innocence dans des crématoires
laissant les habits à rayures sécher au bout d’une corde
mais voilà les galoches qui sentent bon le bois
elles faisaient un somme dans les toiles d’araignées du grenier où j’habite
avec ma boîte à couleurs
mes plumes
mon encre
mon bateau en papier
les bassins du Luxembourg et des Tuileries
et sur le pont mon Capitaine
qui se tient sur la grand roue d’un vélo dépassé par les événements
Au revoir cabane, bonjour le Nouveau Jour
Niala-Loisobleu – 18 Mai 2018

Moins d’un an est passé depuis le 38 de ma Vie Privée, c’était le 18 Juin 2017. Jour d’Appel. N’empêche qu’à un jour près du n’importe lequel où tu reviens dans ton existence, en pas une heure tu peux la voir se retourner. Monsieur de La Pallice 1 minute encore avant de mourir il était vivant…
Il y a un an j’errais dans mon échec électoral, le Macron avait gagné, bien que cela ce soit fait sans surprise, de le savoir au pouvoir j’en trouvais plus l’endroit où poser mes pieds. Rien depuis n’est venu me contredire, je m’étais pas trompé. Personne n’y comprendra quelque chose, mais de pas me tromper en fait ça ne m’arrive jamais – dit sans prétention – sauf sur moi-même où régulièrement je me plante. Il y a toujours l’amour qui soulève et qui crac, boum, pu, me pète à la gueule un beau matin, comme on raccroche d’un coup sec au prétexte d’un reproche. J’ai la vue basse sur ce que je dois réellement être. Au vu de ce que je récolte c’est manifeste, disant toujours que ce qui aime donne et ce qui n’aime pas demande. J’ai rien d’mandé…Mais pas de doute aujourd’hui comme avant, ce que j’ai donné c’était pas ce qu’on attendait de moi. Je suis le salaud qui s’ignore. Je vais pas faire de procès. C’est fini, ça m’a coûté 3 fils, je suis pas partant pour aller au devant d’une nouvelle défaite. Il me reste à analyser mon concept de la poésie. Il ne me reste qu’elle. Je dis depuis longtemps, surtout quand je clame l’hypocrisie de langage et de comportement de ce monde que seule elle pourra sauver le monde. Le doute m’assaille. Si on triche avec elle comme avec le quotidien ? Où est l’espoir ? Je suis carré, donc incompatible avec ce monde. Tout le problème se trouve là et pas ailleurs. J’ai eu tort de lasser paraître la série noire qui me colle aux basques. Seulement, rompu à aider les autres à sortir des leurs, je sais trop bien qu’en parler est le seul moyen de l’évacuer. Surtout quand on n’en gémis pas. Alors si le crabe et la cabane dérangent ça n’a pas été volontaire, mais ne regrette rien. Au fond moi je me sens propre.
Niala-Loisobleu – 16 Mai 2018

A l’aube, les yeux dans l’éboulis, le rai force
levier qui voit bien les cercles concentriques de l’épervier
il glisse à passer, en appui sur un minuscule caillou pour point de levage.
Le vent a sorti ses sorcières
un immense charivari claquemure, déracine et envoie les volets au rabat
corps à corps de l’allumage avec le coupe-circuit
Autrement ce qui oui fait non
l’ouverture tourne au double-tour
Autrement le soleil tombe à seaux
Autrement le baiser mord
Autrement l’arbre dressé s’abat de tout son long sur la voix
au tressauté de sanglots le sol déchire la clef de l’apporté
Et au bout d’une tuile romane l’arrondi se raidit à briser l’arêtier
un déversoir perforé de balles noie le chien dans le bond de son jeu
la marche-en-avant dévisse, désencordée de l’ascension
l’à-pic arrête le truc à plumes en haut du grand escalier
Autrement dit
Autrement fait
Le même geste a changé de sémaphore
Le même mot prend l’accent du tant qui fait
Autrement
assis sur le tapis
la main sur la manivelle
bleue
fait chanter la montée du chevalet
ô rangé
il était une foi les couleurs complémentaires…
En réponse: https://lireditelle.wordpress.com/
Niala-Loisobleu – 2 Mai 2018

Il pleut pleuvoir et alors
si le soleil c’est en soi qu’on s’en dore
sang s’en dormir
Je t’aime
ma Vie
toi qu’est si jolie, vraie, dans les doux leurres
Niala-Loisobleu – 28 Avril 2018

Des chemins d’eau sortent aussi bien des crues que des tarissements
le caillou ne trempe pas toujours au sel
et l’humide peut se cacher derrière la ligne de flottaison
non embusqué
juste le temps qu’il lui faut de sourdre à nouveau
A l’étiage mes pinceaux et moi
on a planté notre atelier-jardin
des iris au liseré du palier
quelques canards plus amoureux que jamais
et des ondes en ronds excentriques
Au vent
quand le temps est au souffle
la toile de lin bande des quatre coins
quelque nouvelle histoire d’amour
d’un jour de vie ajouté à la suite des autres
Ne sommes-nous pas la suite de nous ?
Bien sûr que si
et m’aime sans savoir écrire
Certains ont avec la craie leur langage
d’autres trouvent à tremper leurs mots aux éclairs des orages
plus enclins à faire tonner le ton
beaucoup se taisent à l’abri d’un pied de mur
monté en pierres de suspension
C’est ainsi qu’aux almanachs des sentiers on voit des oiseaux de toutes les couleurs
ils font le jour la semaine et les mois
chacun tout seul ou tous ensemble comme un kaléidoscope.
qui tourne en toupie
au son d’un orgue de barbarie
que des enfants percent pour y accrocher leurs rondes
Je suis enfant père
je suis le buisson la forêt et le désert
je suis la femme mère de mes landes et chemins douaniers
senteurs bruyères de mauves parfums où vient le sébum des racines
je suis rien qui sert je suis tout ce qui serre
Mes doigts braillent l’alphabet de ton émotionnel partage
lisant pore après pore le chemin de tes attentes
sans idées tordues
sans dessein indécent
que de la folie d’aimer
naïvement
infiniment
parce mon air à moi c’est de te respirer uniquement
Bon Jour alors !
Niala-Loisobleu
24 Octobre 2014


J’emprunte ce titre à Alain Jouffroy, tant il va définir ce que j’ai besoin d’exposer dans ce moment d’entre deux. Cette partie qui succède l’oeuvre dernière et sera suivie de la prochaine, fantastique moment de dialogue dû au mûrissement. La réaction de ce qui a été lâché après un temps de gestation. Concept post-natal : la porte de derrière dans toute sa signification.

JARDINS SUSPENDUS
La voilà la raison, pas le coupable, puisque je considère cette oeuvre comme un remarquable témoignage d’existence au sens intrinsèque du mot. Ambigu ce vocable, il contient la vie et la mort, mais ce que j’en montre ici transpire la force de la vie par la naissance. La seule gagnante. Et c’est bien là que tout repose, qu’est ce qui n’a pas cessé d’exister tant chez Barbara Auzou que chez moi-même pendant toute l’élaboration de l’oeuvre conjointe. Un besoin de laisser l’espoir prendre la main. Dans l’existence sue de tout ce qui peut lui être opposable, au sens de nos propres personnes comme au sens du quotidien en général. Ce tableau s’inscrit avec une maturité qui s’affirme au sein de L’Epoque 2018. Avènement. Sans aucun doute qui marque le vouloir d’un aboutissement en rompant avec le passé. Il se présente à un moment propice, la vie est à nouveau menacée du chaos. Il faut quoi qu’il se passe dans l’inconsciente escalade du mal, que ce que nous avons voulu à l’écart de l’ordre dicté, se réalise en ce qui nous touche simplement. Hiroschima mon Amour…
La cascade de faits dérangeants forme sa colonne, envoie ses assauts, les agaceries se multiplient, maladie, changement brutaux, accidents de fonctionnement, formes de piratage qui incitent à abattre.Dur dur…
La première fois est sur le seuil
A nouveau, pour de bon le franchir, nous voici Artistes dans notre expression: poésie et peinture. L’Art pour sang, sève, souffle, cri et NAISSANCE !
Niala-Loisobleu – 19 Avril 2018
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