LA ROSEE FOULANT LES COLLINES
LA rosée foulant les collines couvre la retraite de la nuit qui s’enfonce dans les sources pour vivre du sang des pierres.
Le jour qui n’est pas dans les arbres,
qui n’est plus dans le ciel,
qui ne sera jamais sur la terre
fixe une femme encerclée par sa nudité.
Voulant parler au soleil qui se tient là-bas comme à une rampe, la moisson cherche des mots qu’elle ne sait dire qu’au vent.
Les murs, pleins d’espoir, se retournent au passage du matin,
mais il avance indifférent sans les délivrer de leur prison.
Un dormeur, qui n’a plus de nom, le front ouvert d’un éclat de soleil.
Il n’est plus qu’un visage avec un c< reposant à l’autre bout du monde.
L’ombre ne protège plus l’objet qui sort de sa cachette, toujours aussi gauche dans le balancement de la clarté.
Qui arrêtera la marche des rues hors de la ville fermée comme une hors du village couché dans les blés de tout son cadavre de calcaire ?
Le soleil et l’eau ne font plus qu’un mais aucune de mes mains ne réussit à prendre au ciel une seule branche de lumière.
Lucien Becker
Le froid pique, le soleil va devoir recharger le poil. Une nouvelle éculée s’efface dans la vaisselle. Couvre-toi mai pas trop, juste ce qu’il faut pour décourager les curieux. Dès que j’aurai les cheveux propres et la barbe bien dressée je cueillerais les fleurs du jour pour que tu saches le bon vent venir…
Niala-Loisobleu – 25/10/18

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