LE CAUCHEMAR: VIOL de DELPHYS 


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LE CAUCHEMAR: VIOL de DELPHYS

Je suis dans un long couloir, sans portes, après avoir été crashé d’un ascenseur, j’ignore tout de l’étage mais sens que c’est haut. Impression d’altitude causant une gêne respiratoire. Soudain me voici bousculé par un homme qui s’enfuit en courant. Jamais vu, connais pas, il tient un objet lourd que je n’identifie pas.Et me voici devant l’entrée d’un appartement, du bruit, des cris je reconnais le sens des maux, la contestation des grenouilles de bénitier, le choeur du bien-pensant. Scandale ! Toute la vertu fourbe est rassemblée, ça fait beaucoup de monde. Je suis happé par la foule qui me conduit au centre d’une grande pièce et je vois….

Delphys est debout sur un chevalet, elle a été découpée et ce qui reste au pourtour de son corps a été peint en noir…

Tétanisé, je ne peux pousser le moindre cri, j’ai la voix prise, le corps dans un étau qui se resserre…

Soudain je prends conscience…l’homme qui m’a bousculé, c’est l’assassin. Je ressors et cours à sa poursuite, les vociférations des opposants à l’IVG, s’éloignent, je comprends…

J’ai redescendu les étages sans savoir comment et j’arrive dans le hall de l’immeuble, l’homme est là exhibant une tronçonneuse !

Sur un drap blanc étendu à ses pieds le symbole de la matrice a été massacré, les fruits gisent sans vie, la coupe en débris a sectionné les fleurs.

Je prends le violeur par mon droit d’artiste, le gifle avec ma propriété intouchable et l’envoie devant les juges.

C’est fini je me réveille et me lève, le cauchemar bien présent à la mémoire. Hier on m’a proposé de prendre l’image de Delphys pour illustrer un article pornographique…inutile de chercher plus loin, le cauchemar vient de là.

Niala-Loisobleu – 23 Mars 2018

LE RUBAN BLEU


LE RUBAN BLEU

Alors que les néons cédaient l’espace aux étoiles,

me sembla-t-il

voir bouger, sur la pente du Toi, le chatoiement d’une pensée. Sentiment plus chaud. Signal d’un vouloir dire. J’entre en lit  dans tes bras.

J’ai dessiné un coeur à la pointe de ton sein

Sentis ton ventre ronronner entre mes doigts

empreints de peau, mes yeux ont rejoint notre ponton

Des mèches de brouillard en se laissant peigner par l’eau

ont démêlé le silence pour nouer le ruban bleu

Niala-Loisobleu – 6 Décembre 2016

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