EN PASSANT PAR L’EGUILLE


 

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EN PASSANT PAR L’EGUILLE

Dans quel sens est le ciel

s’il pleut

je me fous du côté

Celui où je suis

fait

le tour de Toi

Comme un bateau

de tribord à bâbord

de la proue à la poupe

En l’absence de bruit

je n’ai entendu battre

que ta clairière

La cabane est à quai

l’odeur huître

dans sa coquille

 

Niala-Loisobleu – 5 Novembre 2017

Rides du temps


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Rides du temps

Plus je crie plus le vent est fort

La porte se ferme

Emporte la fourrure et les plumes

Et le papier qui vole

Je cours sur la route après les feuilles

Qui s’envolent

Le toit se soulève

Il fait chaud

Le soleil est un aimant

Qui nous soutient

À des kilomètres

J’aime le bruit que tu fais

Avec tes pieds

On m’a dit que tu cours

Mais tu n’arriveras jamais

Le vieil amateur d’art a un sourire idiot

Faussaire et cambrioleur

Animal nouveau

Tout lui fait peur

Il se dessèche dans u musée

Et participe aux expositions

Je l’ai mis dans un volume au dernier rayon

La pluie ne tombe plus

Ferme ton parapluie

Que je voie tes jambes

S’épanouir au soleil

Pierre Reverdy (La Lucarne ovale, dans Œuvres complètes, I)

 

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Pris de folie, l’arbre s’arnacha et monta dans le gros avion pour sauter en parachute, inspiré par le mouvement automnal.

  • A mis l’pied. ?
  • J’sais pas. Impossible de savoir l’altitude à adopter.

Cette vague m’en fit voir tant qu’à part une peau de vache en fleur de Tonton Georges, je crois pas avoir mis mon nez dans un pareil monologue du vas geint.

C’est pas dur plus tu nageais à toucher la côte, plus tu te retrouvais au plus loin de la vue du premier cocotier.

Une sorte de film à rembobinette.

Oh, les stries que ça laisse, j’te dis pas. Que ta gueule on dirait une coupe de montagne avec ses strates.

  • Sioux plait, m’entendis-je interpeller par l’indien qui faisait concierge dans le scénario. Vous allez où là ?
  • Ben……….

Réalisant que je grattais son absence comme dans une case de loto de présence aléatoire, je descendis de la vague de la plage, m’ébrouais comme le clébard qu’on fait courir pour le fatiguer afin d’être peinard et relevais le store de la marée basse pour jeter un oeil sur la ligne de vie en attente.

Et de la pluie revenue, devant la pierre, un brin d’air reverdit.

Niala-Loisobleu – 18 Octobre 2017

 

En ce Dimanche le Sein du Jour sera…


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En ce Dimanche le Sein du Jour sera…

Le tic-tac du réveil se faisant discret pour une fois ça n’est pas le Mickey du réveil qui gesticule en tous sens le pronostic de ce Dimanche de Mars. L’aspect général du mois étant entièrement respecté c’est dans la phase lunaire que pourrait bien se jouer l’ambiance dominicale. Nous sommes en phase de pleine-lune. Quasiment impossible d’échapper au sentiment d’avoir un poids sur la poitrine venant déranger le rythme respiratoire. Les gros seins seront-ils plus exposés que les petits. Ma pensée ne peut se détacher d’un vent des globes autre que celui qui vient de se terminer hier aux Sables-d’Olonne. Celui qui me tient toujours de quart sur le pont est de chaque jour. Tant d’indices contradictoires mais significatifs d’un mal-être personnel, s’ajoutent depuis quelques mois les uns aux autres, que je vois que les gros sont les plus concernés. L’étouffement progresse. Leur volubilité s’attriste, ils détournent la conversation, omettent de regarder dans les yeux, font disparaître le sujet dans un bonneteau choisi. Masquer la nature profonde de sa personnalité est-ce le bon choix ? Rien ne peut être moins sûr.

Transfert de sentiments ? Fin d’espoir ? Retournement de pensée ? Virage à 180 ° ? Constat d’échec ?

Quelque que soit le motif, aucun d’entre eux ne justifie de ne pas éclaircir  le revirement – s’il  y en a un -en ne l’exposant pas aussi vaillamment que lorsque la situation se trouvait être autre.

Les gros seins aussi atteints d’étouffement qu’ils soient n’ont de recours à la guérison que dans le sevrage du motif de manque d’air. La forêt reste toujours harmonisée à l’arbre. L’un ne cache pas l’autre. Mon destrier chemine sans obstacle entre les futaies de sa croisade. L’aura de la clairière n’a pas fait avec sa tonsure, la canopée chauve. Entre les strates des jours, le désert compense la surpopulation des couloirs du met trop. Traduisant le lieu des correspondances chaque bouton des couleurs primaires conduit au prisme. Passage du brut à la matière quittant sa gangue, au cristal de la sagesse émanant d’une folie acceptée comme régulateur de transfert. L’optimisme de la quête est uneforme autrement plus solidaire que l’impossible soutenu non-recours aux restos. Ce que l’on donne dans sa fonction naturelle n’oppose pas les embûches dues au détournement. L’Amour est un don de soi qui se partage à égalité sans modifier la générosité propre à chaque être. L’Amour n’a rien à voir avec une occasion qu’on attrape en passant dans ses vides grrr niés. Qui dit « je t’aime » devrait ne tendre ses deux mains que sans pensée systématique d’à valoir que le tunnel formé par le geste d’une représentation du coeur symbolise théoriquement. Je ne ferais de ma couleur qu’un ton de franchise. Je peins vrai en dehors de l’idée fausse qui laisse le doute planer comme une conduite qu’on garde sans la suivre. Petits seins peuvent devenir  gros par ce qu’ils ont en eux  à donner.

Niala-Loisobleu – 12 Mars 2017

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