CETTE MUSIQUE


CETTE MUSIQUE

Un tant qui ne demande qu’à se pourvoir.

Puisque la lie humaine s’épand mieux que le fumier, ce serait tort de pas y semer la graine du construit. Mains câlées au polissage de la pierre. L’égaré qui prétend connaître, conforte  ma docte ignorance.

jamais rien voulu d’autre que pouvoir traverser sans me faire écraser.

Niala-Loisobleu – 2 Septembre 2017

 

La Clairière, dis-moi l’Oiseau


img_1456

La Clairière, dis-moi l’Oiseau

Les mots tombent debout et restent façonnés à ta main du ton du jour, un mélange de couleurs chanté de nos gorges au baiser matinal. Du son, l’émoi du rebond de nos mains dans les croisements de doigts que le vent reçu a voulu tendre pour chemin. Nos chemises claquent au soleil, mouchoirs jetés dans la panière des chagrins. Tant qu’à pas pouvoir éviter de se moucher, mieux vaut apprendre à ne pas se méconnaître. La honte des larmes ne nous est pas parente. Du chagrin on ne peut échapper, un instrument à cordes se brise toujours la voix au moment qu’on veut pas. Il faut mettre des étoiles sur nos têtes pour garder le ciel allumé. Combien la mémoire de sa mère porte l’amour plus loin que sa vie. Ces bougeoirs que le regard tient en haleine sont aussi les yeux du père tout au long de son trottoir. Mon Papa, je ne compte pas les heures journalières à causer avec toi de ce qui a les moyens de comprendre. Un tableau c’est comme un arbre qui ne saurait causer que du printemps, des fleurs de fruits dans la bouche, un oiseau niché sur ses voeux pour pêcher de la musique venue d’ailleurs afin d’en  métisser l’essence sur le métier de vivre. Un rond dans le touffu de la forêt, voilà un cercle de lumière qui fait Dimanche dans la semaine. Reste en dehors de l’autour de ce qui se trame dans l’ombre. Les profiteurs ne sauront pas t’amputer de ta capacité naturelle. Ils changent ici, renversent là, bouffent beaucoup, prétendent sans faire, suffisants, fats et tellement menteurs que ta nature simple et honnête fait cordon pour les tenir hors de la fontaine qui chante l’amour dans la clairière.

Niala-Loisobleu – 15 Janvier 2017

 

Baiser d’un Dimanche


cabane_branchages

Baiser d’un Dimanche

L’herbe dans son travail de fourmi en se roulant dans un soleil revenu, ne cesse de se dire des choses à voix haute. Des choses à toi de nous. C’est pas la chaleur, heureux qu’on soit là sinon ça craindrait. Temps genre vieux couple comme disent les vêtements ternes qui sortent que pour aller au boulot. Il y a la garenne et ses chênes-verts, parfois traversée par une poule faisane. Les traces de mon vélo ne s’effacent. Dans le lit des anciennes feuilles-mortes ton corps reste vivant. Mes yeux sont pareils. Dès que le buisson frissonne ils scrutent dedans pour chercher ce qui le gratte. Que de mots sont là dans le silence du chemin qui va de la cabane au tournant du premier moulin. Les intonations de ta voix en ce moment fleurissent. C’est rose-mauve chair et ça bouge comme du vert. La couleur ne stagne jamais. Elle tient ça de l’amour. Le vent a des envies. Il joue de tes cheveux à ta robe à trousse-poil. Si j’en arrive à ne plus voir ton nez en revanche j’ai une vue imprenable sur ta crique. D’ailleurs marchant dans le bord d’eau je chante sous ta pluie. La musique prend des pas de danse comme dans un film des années 50. Un truc en plumes qui déménage. J’aime tes fraises à m’en baver plein la goule. Tu pulpes le rôt marin comme je dis en te faisant remarquer que si j’avais gardé ma chemise elle serait dans un état pas à mettre. Le tablier du garçon-boucher au soir de la 36° heure. Non je ne m’arêterai pas le filet, n’aies pas peur, en brasse-moi toujours qu’on n’âge comme deux enfants qui sèment.

Niala-Loisobleu – 15/05/16

cerisier-fleurs