CE MATIN RENOUVELE


Alexey Kurbatov - 42 ...DYHxrFhLY9M

CE MATIN RENOUVELE

Entre braise et fumée reste l’ocre clair de la pierre à feu

où mon vélo appuyé

ne se sent pas de changer de braquet

Pourquoi du minéral couloir de sève

prendrai-je un tissage de fibres synthétiques ?

La serinette de la coiffeuse ne démêle rien des musiques en boîte

tout comme la carotte du tabac n’indique pas le chemin du sana

Ne rien faire à l’encontre  de ce qui doit garder son naturel allant

L’écluse qui a son chemin de peupliers de chaque côté du canal

a commencé par lui apprendre à nager

avant de construire les premières marches des échelles à poissons

Contre toute logique

nôtre paire qui est aux cieux

divise les images de communion

A quoi bon prier pour faire qu’attendre

Aujourd’hui je n’ai rien fait.

Mais beaucoup de choses se sont faites en moi.

Des oiseaux qui n’existent pas

ont trouvé leur nid.

Des ombres qui peut-être existent

ont rencontré leur corps.

Des paroles qui existent

ont recouvré leur silence.

Ne rien faire

sauve parfois l’équilibre du monde,

en obtenant que quelque chose aussi

pèse sur le plateau vide de la balance.

Roberto Juarroz

Au matin d’un rêve poursuivi, la corde à linge n’a pas pris la robe blanche au collet.

Elle flotte bien devant l’haveneau qui ratisse la première vague. Le plancton de service, les deux bras tendus à Jonas, ne baleine pas la poitrine de l’air vide. L’erre de la musique dense chaque pli de l’accordéon et nourrit les doigts au bout de chaque téton durci.

L’enfant-Lumière au sommet de son grand arbre, sent venir l’amour sans longue vue, sans notice de montage, hors d’emploi du temps, en toute absence de tant de cuisson. Sa force vient du vide tiré de la mémoire du silence. Où les marteaux forgent le Centre du Cercle.

Aujourd’hui je ne ferai rien d’autre qu’arroser nos racines

Niala-Loisobleu – 14/05/16

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El pájaro


 El pájaro  

Mírenme, a la vida vuelvo ya…
La la la …
Pajarillo, tú me despertaste
Enséñame a vivir.
En un abismo yo te esperé.
Con el abismo yo me enamoré.
Pájaro, me despertaste.
Pájaro, no sé porqué.
Mírenme, a la vida vuelvo ya…
La la la …
Pajarillo, tú me condenaste
A un amor sin final…
En un abismo yo te esperé.
Con el abismo yo me enamoré.
Pájaro, me despertaste.
Pájaro, no sé porqué.Mírenme, a la vida vuelvo ya…
La la la …
Pajarillo, tú me condenaste
A un amor sin final…
En un abismo yo te esperé.
Con el abismo yo me enamoré.
Pájaro me despertaste.
Pájaro yo sé porqué.Mírenme, a la vida vuelvo ya…
La la la …

L’oiseau

Regardez-moi, je reviens à la vie…
La la la…
Petit oiseau, tu m’as réveillée.
Apprend-moi à vivre.
Dans un abîme je t’ai attendu.
Et je suis tombée amoureuse de l’abîme.
L’oiseau, tu m’as réveillée.
L’oiseau, je ne sais pas pourquoi.

Regardez-moi, je reviens à la vie…
La la la…
L’oiseau, tu m’as condamnée
À un amour sans fin…
Dans un abîme je t’ai attendu.
Et je suis tombée amoureuse de l’abîme.
L’oiseau, tu m’as réveillée,
L’oiseau, je ne sais pas pourquoi.

Regardez-moi, je reviens à la vie…
La la la…
L’oiseau, tu m’as condamnée
À un amour sans fin…
Dans un abîme je t’ai attendu.
Et je suis tombée amoureuse de l’abîme.
L’oiseau, tu m’as réveillée.
L’oiseau, je sais pourquoi.

Regardez-moi je reviens à la vie…
La la la…

 

 

 

 

Toi ma Bleue


 

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Toi ma Bleue

Quand la rue a tracé tes regards dans cet avenir de nulle part

le pavé rejoignit le bosselé des coins intimes

porte-cochère

ouverture de l’instant avant la minuterie

où la voûte mâchouille l’escalier

Nous ne nous sommes rien dit depuis la première promesse

à part le langage des fleurs

que ton chapeau aurait eu si tu en avais porté

mais que seraient devenues les longues vagues au bas de ta nuque

cette tendre courbe où mes lèvres aiment se poser

Rien ne nous a obligé à porter des dessous

alors comment expliquer ce manque de nudité

A te mordre partout je bois à la sève des arbres

avec ou sans feuilles

m’en fous

une craie ça peut écrire des voix célestes

là où un enfant dessine sans règle

à main-levée

D’un coin de l’absence à l’autre

je décroche du brouillard en gueulements continus

la sonde mesurant le fond tant bien que mal

pour garder la tête hors de l’eau

Comment tu fais avec les journaux et les revues

tu gères les bouillons

faits divers

entre rubriques de naissance et nécrologie

mêlant noces et baptêmes avec les sans fleurs ni couronnes

Chaque jour de merde

pas besoin d’ordonnance pour se prendre la pilule

Je ne ferme pas cette lumière qui mit soudain les oranges bleues

aux branches d’un temps noir goudron défait de la fève et du rose roi-mage

Le vent il avait une idée coquine à vouloir jouer entre tes jambes

ma parole à l’instant où tout ça fesses

l’amour en bretelles ça dresse les bouts de seins en pointes

autrement que le nichon en celluloïd d’un baby-boom

Aujourd’hui je mets le bateau à voile dans le pinceau

viens

on va peindre une cabane pour se changer du muguet

et faire un autre Mai

avec les roues du vélo dans l’orée des bouts d’ficelles

qui montent l’échelle au soleil !

Niala-Loisobleu – 28/04/16

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Blues mène


Blues mène

Le ciel qui crash sur le soleil

tombe à côté du cimetière

de Boris

on s’habitue pas à être incompris

surtout quand on voit le nombre de ceux

les autres

vrais cons

en liberté

m’aime pas surveillée

Du mat d’un échec

vient s’alanguir la plainte de tes reins

étires-moi

du cornet

de tes cordes

le blues ça vient de là

j’ai en vie de toi

pas de leurs nichons ras plat plat

Je tangue bout à bout de ta langue

tout comme plein du sel

de la marée montante

entre-feux de la jetée de ton estuaire !

Niala-Loisobleu – 15/04/16

 

Je n’t’en veux pas, je t’en veux plusse


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Je n’t’en veux pas, je t’en veux plusse

Le cartable plein

trousse

d’une maladie de poitrine

Ah que spirales

mes petits carreaux sont pleins de larmes

J’ai cassé ma plume

en piqué

contre ton mur d’absence

Chat fait si longtemps que tu te montres molle

que faudrait te remettre à l’heur d’été

ma grande aiguille

s’fait dépasser par la trotteuse de dit amants

Niala-Loisobleu

27 Février 2016

 

Mon parapluie, la grisaille et Toi mon Soleil


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Mon parapluie, la grisaille et Toi mon Soleil

Appuyé d’un coude
au bas de la porte
il garde le soleil
Alain t’es rieur

Mon parapluie
couché
en chien de fusil
prêt à tirer sur le gris

Sur la toile
les baleines
ont rejoint les jardins
de mon Amour !

Ce matin j’ai parlé de mon père à ‘vy. Une autre histoire d’eau, velin, 100% cellulose, pur extrait des sens exotiques de bois flotté. Tu vois mon Coeur que rien ne meurt qu’en plutôt, que vouloir faire d’ici un matin-truc n’ayant plus rien d’uni vers, on reste dans l’arbre en se foutant pas du l’hier qui nous a enfermés dedans. Des secousses pendulaires tagada tsoin tsoin c’est loin de Pi et de l’odyssée. Entends-tu le tigre ? Voici que la couleur doucement remonte à la nage des brumes que les marées se servent pour certains estrans. Je peins pas mon Coeur, je te cause mots d’amour en te mettant le prochain en chemin.

 

Niala-Loisobleu

24 Février 2016

 

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(En photo : Etudes en cours pour le 7° Aux Jardins de mon Amour)

Par l’oeil qui s’ouvre, paraît le jour


Par l’oeil qui s’ouvre, paraît le jour

Sur un morceau de beurre où le pin fond
Quelques aiguilles ravaudent des pans de nuit
Le jour vient à table
Bruits d’eau
Tête-à-tête de tasses à la cuillère
En hérisson hardi
La barbe traverse la route
Jusqu’à plonger dans la rivière
Se faire débarbouiller par la loutre
Je te mange tu me manges
Le premier qui rira mettra l’autre en gage
L’ennui coule à pic
Pas rasé le jour est pile à l’heur
Dans un angle du tapis le chat s’étire entre les pieds du lit

Niala-Loisobleu

15 Février 2016

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