PUISQUE
Rien
et tout
font l’aronde
vouloir
sans pouvoir
ne fait pas le printemps..
.
Niala-Loisobleu – 16/05/16
Rien
et tout
font l’aronde
vouloir
sans pouvoir
ne fait pas le printemps..
.
Niala-Loisobleu – 16/05/16

Entre braise et fumée reste l’ocre clair de la pierre à feu
où mon vélo appuyé
ne se sent pas de changer de braquet
Pourquoi du minéral couloir de sève
prendrai-je un tissage de fibres synthétiques ?
La serinette de la coiffeuse ne démêle rien des musiques en boîte
tout comme la carotte du tabac n’indique pas le chemin du sana
Ne rien faire à l’encontre de ce qui doit garder son naturel allant
L’écluse qui a son chemin de peupliers de chaque côté du canal
a commencé par lui apprendre à nager
avant de construire les premières marches des échelles à poissons
Contre toute logique
nôtre paire qui est aux cieux
divise les images de communion
A quoi bon prier pour faire qu’attendre
Aujourd’hui je n’ai rien fait.
Mais beaucoup de choses se sont faites en moi.
Des oiseaux qui n’existent pas
ont trouvé leur nid.
Des ombres qui peut-être existent
ont rencontré leur corps.
Des paroles qui existent
ont recouvré leur silence.
Ne rien faire
sauve parfois l’équilibre du monde,
en obtenant que quelque chose aussi
pèse sur le plateau vide de la balance.
Roberto Juarroz
Au matin d’un rêve poursuivi, la corde à linge n’a pas pris la robe blanche au collet.
Elle flotte bien devant l’haveneau qui ratisse la première vague. Le plancton de service, les deux bras tendus à Jonas, ne baleine pas la poitrine de l’air vide. L’erre de la musique dense chaque pli de l’accordéon et nourrit les doigts au bout de chaque téton durci.
L’enfant-Lumière au sommet de son grand arbre, sent venir l’amour sans longue vue, sans notice de montage, hors d’emploi du temps, en toute absence de tant de cuisson. Sa force vient du vide tiré de la mémoire du silence. Où les marteaux forgent le Centre du Cercle.
Aujourd’hui je ne ferai rien d’autre qu’arroser nos racines
Niala-Loisobleu – 14/05/16

El pájaro |
| Mírenme, a la vida vuelvo ya… La la la … Pajarillo, tú me despertaste Enséñame a vivir. En un abismo yo te esperé. Con el abismo yo me enamoré. Pájaro, me despertaste. Pájaro, no sé porqué. Mírenme, a la vida vuelvo ya… La la la … Pajarillo, tú me condenaste A un amor sin final… En un abismo yo te esperé. Con el abismo yo me enamoré. Pájaro, me despertaste. Pájaro, no sé porqué.Mírenme, a la vida vuelvo ya… La la la … Pajarillo, tú me condenaste A un amor sin final… En un abismo yo te esperé. Con el abismo yo me enamoré. Pájaro me despertaste. Pájaro yo sé porqué.Mírenme, a la vida vuelvo ya… La la la …
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Quand la rue a tracé tes regards dans cet avenir de nulle part
le pavé rejoignit le bosselé des coins intimes
porte-cochère
ouverture de l’instant avant la minuterie
où la voûte mâchouille l’escalier
Nous ne nous sommes rien dit depuis la première promesse
à part le langage des fleurs
que ton chapeau aurait eu si tu en avais porté
mais que seraient devenues les longues vagues au bas de ta nuque
cette tendre courbe où mes lèvres aiment se poser
Rien ne nous a obligé à porter des dessous
alors comment expliquer ce manque de nudité
A te mordre partout je bois à la sève des arbres
avec ou sans feuilles
m’en fous
une craie ça peut écrire des voix célestes
là où un enfant dessine sans règle
à main-levée
D’un coin de l’absence à l’autre
je décroche du brouillard en gueulements continus
la sonde mesurant le fond tant bien que mal
pour garder la tête hors de l’eau
Comment tu fais avec les journaux et les revues
tu gères les bouillons
faits divers
entre rubriques de naissance et nécrologie
mêlant noces et baptêmes avec les sans fleurs ni couronnes
Chaque jour de merde
pas besoin d’ordonnance pour se prendre la pilule
Je ne ferme pas cette lumière qui mit soudain les oranges bleues
aux branches d’un temps noir goudron défait de la fève et du rose roi-mage
Le vent il avait une idée coquine à vouloir jouer entre tes jambes
ma parole à l’instant où tout ça fesses
l’amour en bretelles ça dresse les bouts de seins en pointes
autrement que le nichon en celluloïd d’un baby-boom
Aujourd’hui je mets le bateau à voile dans le pinceau
viens
on va peindre une cabane pour se changer du muguet
et faire un autre Mai
avec les roues du vélo dans l’orée des bouts d’ficelles
qui montent l’échelle au soleil !
Niala-Loisobleu – 28/04/16

Le ciel qui crash sur le soleil
tombe à côté du cimetière
de Boris
on s’habitue pas à être incompris
surtout quand on voit le nombre de ceux
les autres
vrais cons
en liberté
m’aime pas surveillée
Du mat d’un échec
vient s’alanguir la plainte de tes reins
étires-moi
du cornet
de tes cordes
le blues ça vient de là
j’ai en vie de toi
pas de leurs nichons ras plat plat
Je tangue bout à bout de ta langue
tout comme plein du sel
de la marée montante
entre-feux de la jetée de ton estuaire !
Niala-Loisobleu – 15/04/16
Laissons au vent
le linge propre
hâler nôtre fil
hors des arts moires de sèche âge…
N-L 19/18/16


Je n’t’en veux pas, je t’en veux plusse
Le cartable plein
trousse
d’une maladie de poitrine
Ah que spirales
mes petits carreaux sont pleins de larmes
J’ai cassé ma plume
en piqué
contre ton mur d’absence
Chat fait si longtemps que tu te montres molle
que faudrait te remettre à l’heur d’été
ma grande aiguille
s’fait dépasser par la trotteuse de dit amants
Niala-Loisobleu
27 Février 2016

Mon parapluie, la grisaille et Toi mon Soleil
Appuyé d’un coude
au bas de la porte
il garde le soleil
Alain t’es rieur
Mon parapluie
couché
en chien de fusil
prêt à tirer sur le gris
Sur la toile
les baleines
ont rejoint les jardins
de mon Amour !
Ce matin j’ai parlé de mon père à ‘vy. Une autre histoire d’eau, velin, 100% cellulose, pur extrait des sens exotiques de bois flotté. Tu vois mon Coeur que rien ne meurt qu’en plutôt, que vouloir faire d’ici un matin-truc n’ayant plus rien d’uni vers, on reste dans l’arbre en se foutant pas du l’hier qui nous a enfermés dedans. Des secousses pendulaires tagada tsoin tsoin c’est loin de Pi et de l’odyssée. Entends-tu le tigre ? Voici que la couleur doucement remonte à la nage des brumes que les marées se servent pour certains estrans. Je peins pas mon Coeur, je te cause mots d’amour en te mettant le prochain en chemin.
Niala-Loisobleu
24 Février 2016

(En photo : Etudes en cours pour le 7° Aux Jardins de mon Amour)
Par l’oeil qui s’ouvre, paraît le jour
Sur un morceau de beurre où le pin fond
Quelques aiguilles ravaudent des pans de nuit
Le jour vient à table
Bruits d’eau
Tête-à-tête de tasses à la cuillère
En hérisson hardi
La barbe traverse la route
Jusqu’à plonger dans la rivière
Se faire débarbouiller par la loutre
Je te mange tu me manges
Le premier qui rira mettra l’autre en gage
L’ennui coule à pic
Pas rasé le jour est pile à l’heur
Dans un angle du tapis le chat s’étire entre les pieds du lit
Niala-Loisobleu
15 Février 2016

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