PASSAGE A NIVEAU
Un lourd climat s’est posé sur la fragilité apparente de l’herbe que des feuilles n’ont pas eu le temps de protéger
Les oiseaux craquent dans l’épaisseur de l’air sur des branches qui peinent à sortir
Les reliefs d’une réunion bruyante gonflent les yeux d’un matin pâteux
J’ai ouvert les fenêtres pour donner un mouvement à l’inerte sans être certain d’avoir vu le fumet du café rejoindre la vie sortant du soupirail du boulanger
Il va falloir changer l’hébergement de couche, les draps sentent le pique-assiette que le pli ne peut plus cacher dans la culture d’une inertie consommée
La bouche sèche à se fermer les oreilles dans le fatal condescendant qu’on a refusé pour soi-même au temps de l’absence de ses propres parents
Les premières gouttes d’un orage couchent la lueur des bougies, le vent couche la flamme des senteurs du jardin dans une clarté tombée dans l’escalier. Un serment de coeur avale la carte bancaire sans le moindre scrupule
Ne pas jeter le lieu où le caillou marque la clairière au refus d’intolérance, l’imaginaire a des battements de coeur audibles.
L’arbre qui parle a les jambes qui marchent sur la mer.
Niala-Loisobleu – 1er Juillet 2018


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