BRIBES (XIX


P1050759

BRIBES (XIX)

L’espace d’un étage, les jambes lourdes, s’est endormi

envol une fête omise

rêve qu’elle étale sa belle mise sur le dessus du lit

Son rêve

là-bas tenu par l’autre main

n’a pas plus de calendes que d »avent

la menthe épandue en delta

remplit la sébile de la mendiante

L’arbre qu’il a fallu couper n’a point délogé la mésange bleue

Niala-Loisobleu – 4 Décembre 2018

Quand j’anniverse


18f7c2935eae67eac89ef8f98b749926

Quand j’anniverse

Adieu, passé, songe rapide

Qu’anéantit chaque matin !

Adieu, longue ivresse homicide

Des amours et de leur festin,

Quel que soit l’aveugle qui guide

Ce monde, vieillard enfantin !

Adieu, grands mots remplis de vide,

Hasard, providence ou destin.

Fatigué dans ma course aride

De gravir contre l’incertain,

Désabusé comme Candide,

Et plus tolérant que Martin,

Cet asile est ma Propontide;

J’y cultive en paix mon jardin.

Beaumarchais

Comme quand il pleut à pleurer, je pars donner à la cabane un signe de présence. Elle m’appelle en besoin de chaleur. Même si elle n’est plus là en réalité j’en garde l’existence spirituelle.

Des oiseaux noirs ne tournent pas au-dessus d’elle.

Tiens comme si j’ai un anniversaire que personne sait.

Et puis n’est de sel que je pense qu’il faut nacrer de cet ocre rouille qu’ont les herbes du marais, l’horizon rigide déshabité du bleu rosi du matin , ligne d’espoir puérile mais fond solide, dans le vague ambiant du niveau de l’amer

C’est un chemin de proie, cette vie là. Le plus clair de l’homme étant noir de j’ai et veux plus encore, à l’avide à l’amor, quel cri que mes bacchantes ne poussent jamais !

T’as d’beaux yeux quand tu vas nue au sable de la côte sauvage, tes seins prao, me franchissent la barrière jusqu’à ton corail.

Et je plonge d’avant t’hure en avant t’hure…

Reins tremblants

devant la cabane

j’ai vu ses palpitations visibles

malgré le voile moussu poissé à ses flancs

Il faudra plus d’un changement de régime

pour cicatriser les blessures du paysage

J’avais vu la terre ainsi retournée

c’était des suites de guerre

Je les mets toutes et tous

la douceur

la sérénité

le calme

les soupirs des yeuses aux passages des oiseaux

l’odeur de pin qui grille au soleil

dans les vapeurs de rires enfantins

simplement

pour lui redonner les images que mes yeux ont d’elle

Ce monde traque ce qui est paisible

l’homme-chasseur ne supporte pas le Beau

il faut qu’il dégrade

au nom d’un instinct prédateur

qui n’a m’aime plus rien de l’animal

puisqu’il fait le mal sans motif de nourriture

A moins…

qu’il pense se sauver par un comportement barbare ?

J’en frissonne d’effroi

Au fond de mon jardin je reste

les cheveux trempés dune eau qu’il me faudra rincer des mauvaises vases

La boue acharnée et belliqueuse

englue

toute la baie devant La Cayenne

Au tour d’Oléron le marais submergé

à peine soulevé par une rare cigogne apeurée

sous-marine le sel dans un coin sec de mon vouloir

si humble que son apparence ne se manifeste jamais au contraire de la tenue endimanchée des quidams

en sortie de rôles, de messes fourbes, communions adultères et parties-fines  en groupe…

Niala-Loisobleu – 13 Mai 2018

L’Anti-Saint


12963593_10209149804039673_5754676938676158979_n

L’Anti-Saint

 

Le tableau balance dans mon troisième oeil, la main d’un quatrième bras qui à laissé  le mouchoir à quai

L’odeur des fleurs change d’assemblage. Le nez tend l’oreille. La peau chauffe. L’oeil sur la partie touffue fouille l’offrande de la fente

A n’en parler, la couleur se laisse imaginer, blonde, brune sa chaleur entraîne aux rousseurs roux sillon

Toute cette poussière qui  grippe un chemin qui a perdu ses pieds

image d’un faux-bois que l’intacte beauté se refuse à reconnaître

Et moi

Vagabond couvert d’une naturelle pigmentation

Comme bien d’autres

J’ai sous l’écorce la même sève qui ne demande qu’à circuler librement

La lune est grosse

Il faut laisser ses mouvements pendulaires coudre et découdre le passage et l’obstacle

Ses draps secoués par le vent l’ont roulé d’un sein à l’autre en imbibant les rayures de cotonnade d’humeurs corporelles qui font rail pour l’autre rive

Du ru de son ventre alpage les brins de son gazon tissent l’épopée de myosotis pour tremper le rivage de muscs apportés par la marée montante

Et ne plus voir que la course du ciel par la nuque au coussin d’un nuage atterri en  tirant l’aiguille dans la dentelle des branches sous la jupe humide des tissus témoins

Pendant qu’à lever la voile au mas des oliviers une double envolée de colombes dégrafe le poitrail des jours verts-de-gris

D’une seule respiration l’échine violoncelle tire à ailes la sensation intime, un meilleur sort l’âme du ramas

Si je crève aujourd’hui, ce ne sera pas à cause d’une mauvaise fièvre…

Niala-Loisobleu – 14 Février 2018

 

MISE A JOUR


MISE A JOUR

Le grillage retient de la pêche à la ligne, ce silence de l’hameçon pris dans les herbes. Par les trous de mes oreilles m’arrive le vert de tes yeux posé dans le rouge espoir de la bouteille mise à la mer. Il y a du soleil plus qu’une sente céleste. Mes pieds aux tiens vont et viennent. Enfourché, le m’aime champ d’amour enracine son entité.

Niala-Loisobleu – 17 Avril 2017

Le cheval diamant, qui s’efface
dans la couleur la plus dense – la rose possible.
Neutre lenteur, pause de la matière,
Front de terre, aurore insufflée.

Animal taillé par la lumière dans la couleur
lapidaire, traversé par le goût de la terre,
promptitude et force de la masse qui se dresse
comme la terre de loin dans l’éclat de toute chose.

(…)

António Ramos Rosa (Extrait

img_1514

 

JE T’ENTENDU


JE T’ENTENDU

A perte de vue

rattrapé des deux oreilles

aujourd’hui

NOUS

nous sommes

dit

ouies

Solennelle découverte

la saveur de tes pores

leurs estrans

les crins de leur nacre

leur fruit de mère

fosse d’orchestre

Chut

Je t’Aime

Niala-Loisobleu – 2 Décembre 2016

pro10621-sepedit

Je t’aime plus court que toute distance qui nous sépare


Je t’aime plus court que toute distance qui nous sépare

 

Ce qui me remue de ce ciel gris qui s’étale au-delà du retour des cloches,  c’est la force du bleu que tu y a laissé, qu’il est même pas en corps sec.

Les enfants feront comme ils v’oeufs. Chacun sa course, je vais suivre l’eau jusqu’à mon journal, et me tremper dans l’idée toute chaude de Toi.

Pas besoin de lire les accidents, la vie et ses fans de sang pourront papariser autant que bon leur fait besoin, le nichon de la star montant le tapis rouge sur la pointe des pieds de son festival. L’ave Maria de tous soupçons est-ce encore possible au courrier de Lyon, la faire du mail-poste François l’a mis en chemin de croix pas.

Je t’aime plus court que toute distance qui nous sépare. Tu nid couperas pas, l’effroi s’en va pâques dans les mi-sels. Aux carreaux du salant ton reflet est ardent.

Niala-Loisobleu – 26/03/16

 

igor lazarev-dialog_with_thebird70X90

A tout prendre je leur laisse leur petit-commerce, je te garde la poésie, mon Amour de tous mes jours


A tout prendre je leur laisse leur petit-commerce, je te garde la poésie, mon Amour de tous mes jours
Pauvres roses
serres à la chaîne
production
accélération
faut que ça saute
Mesdames au salon
dépoitraillez vos chutes de rins
Valentin
et ses charres
bonds ardents
est en chemin de faire
chauffer la machine
Niala-Loisobleu
11 Février 2016
30.01.16 - 1