UN PONT DE TROP PLUS LOIN


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UN PONT DE TROP PLUS LOIN

Marennes

est là au centre du rond point

que de la cabane

je vois l’aqueux sécher la traversée

par la grâce d’un troupeau de tracteurs

paissant à l’horizon du

Château

qu’on voit que du côté continent…

Non de Diou ça sent la jacquerie

en Moëze-Oléron,

tout comme s’y on était dans n’importe lequel

des quat’coins de l’ex-agone-hie…

Mon pote le Gitan y m’dit p’têtre qu’on va revoir le bac

Ce s’rait temps lui je rétorque du tac au tac

tous ces trucs bidons qui servent qu’à faire de la désintoxe pour noyer le poisson

Ce pays bâtard d’un couple des Lumières

s’engloutit

au faim fond de sa décadence

et fier par-dessus ça d’être tête de liste de l’union, dont la seule force est de piquer du pognon

à ceux qui n’en ont pas pour engraisser ceux qu’en ont trop

Oh t’inquiètes, me fait le Bouffi, nos Valls-soeurs vont nous rebleuir le Danube

avec une nouvelle loi anti-anti-anti-anti-anti-anti-anti…quittés…

Si j’avais été un autre, sûr, je s’rais resté coi

Mais coi con dise j’ai de la répartie

Donc j’opine (un truc que je tiens de Dupanloup) et je pisse à l’arrêt du fol de l’agri-cul-dur

Ok

surajoute-t-ai-je

on laisse les reposés rentrer et les fatigués passer

le temps que les locataires du voisin marchand d’huîtres, posent les valoches et reclouent la terrasse et on répand le laid un peu plus…

L’hue gnon fait la soupe, à preuve Conne-benne-dite, qui en 68 a foutu le feu à l’ordre public, pour finir député européen, qu’on s’en remettra jamais…

Pôvres de vous à qui les promesses font acte…laissez pas trop longtemps vos yeux fermés…au cas où vous semblez l’avoir oublié…vos enfants vous les avez mis au monde…

Niala-Loisobleu

25 Juillet 2015

Kon Michiko

RETOURS D’ESTRANS (1)


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RETOURS D’ESTRANS (1)

Combien de mettre carré me reste-t-il au métier

le tant file

tout autour seiche le sable s’affole- j’ai rêvé d’un néo-Brouage mouillant au fond de ma gorge –

La côte sauvage bayadère sous les serviettes à n’en plus finir

j’ai les yeux qui piquent, Petit-Prince qu’ont-ils fait de l’épine des roses

m’aime plus un oyat pour me tirer de la dune

comme dirait la palisse voilà l’amer

Ma pierre battue

Reverdy

pourtant

au concours du château de sable

j’ai tout perdu

dans l’arène

de la dernière véronique je meurs encorné

Pierre

attends

Pierre que je vienne te relire à bâtir mon départ..

.

Niala-Loisobleu

18 Juillet 2015

« Par son ampleur, sa fluidité formelle, son timbre testamentaire,Sable mouvant cristallise tout ce qu’une vie peut transmettre d’expérience, d’intuition, de lumière visitée. Cette alliance rare de pensée et de grâce fait passer, dans le champ de la poésie vécue, comme un souffle de révélation : ici, une voix fragile et souveraine change une destinée, même à son terme terrestre, en un mouvement d’approche.
«De ma vie, je n’aurai jamais rien su faire de particulièrement remarquable pour la gagner, ni pour la perdre», avouait Pierre Reverdy, pour souligner de la façon la plus légère et la plus ironique qui soit combien sa biographie n’était pas celle d’un carriériste des lettres. Né à Narbonne en 1889, Pierre Reverdy avait fondé la revue Nord-Sud, qui annonçait le surréalisme avec quelques années d’avance. Dès 1926, il se retirait près de l’abbaye de Solesmes où il demeurait jusqu’à sa mort, en 1960. Lui qui avait anticipé bien des avant-gardes s’était éloigné, quand des suiveurs plus tacticiens commençaient à occuper le haut du pavé littéraire. La mise à distance était ce qui fondait à la fois son existence et son écriture. «La poésie, c’est le bouche-abîme du réel désiré qui manque», disait-il. Son œuvre s’impose désormais, solitaire et inégalée, au point que l’on a pu suggérer qu’il n’était pas poète : il était la poésie même. »

Source Babelio

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POINT DE VUE 2


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POINT DE VUE 2

Le couloir est jamais aussi large que long, Comme si le carré mosaïque voulait nous dire j’éfile donc je perd dure. On dirait du Nietzche. Ou peut-être du Jean-Paul, au début qu’il connaissait pas en corps Castor et qu’il ignorait  que le féminisme le conduirait au Néant. Nauséeux non ? Bah, étage et entresol  vas, glisse sur la rampe, l’ascenseur est en mise à jour.

Comme les chiottes étaient dans le couloir, au tant de mes humanités (c’était PSG des Prés – pas un voile à l’horizon- grande époque ou Boris soufflait encore dans le cornet du Tabou pour le cracher sur ses tombes) il fallait puiser la lumière par le haut. C’est fou ce qu’un vasistas peut vous en donner bien davantage qu’une façade envers. A un point que 7 décennies après les problèmes d’électricité sont restés étrangers à mon couloir de l’amor. Ma chaise est en paille ignifugé, je brûle sans mots des rations et sans consumer.

Hier Léo me chantait « il ont voté et puis après »….ben ya que le tant qui a changé, pour le reste….

C’était écrit, là, où la démocratie est née les rois du fric se devaient de rayer le tendancieux de la carte, il faut savoir rappeler aux pauvres qu’ils ne peuvent bouffer qu’au menu. Les idées pernicieuses c’est pire que la pollution, ça ronge le privilège plus vite que la peste. Mine arrêt,l’espoir d’embrigader le monde dans un dogme habité par le fantôme d’Adolf pourrait repousser l’envie de rallumer les hauts-fourneaux. Heureusement Françoué a l’audace on est pas dans la merde, on est sûr d’avoir le plat du jour…

Niala-Loisobleu

17 Juillet 5015

L'attente d'apres Patrick Jannin

https://www.youtube.com/watch?v=PPzqqlVcKFc

VENT D’SEL 2


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VENT D’SEL 2

– Ben oui,

des questions …

– On en a tous jours qu’on vit

Mais comme au tir qui est pas abonné à la pochette-surprise

faut ajuster la cible sans fermer un oeil pour que les deux visent pas  à côté

Qu’on aille à pied ou qu’on se déplace par un autre moyen,

peu importe,

tous les voyages commencent par une gare.

Seulement gare gare, les vraies ne distribuent les billets qu’après qu’on se soit assis

d’avoir beaucoup beaucoup beaucoup trop marché,

à en déborder la tolérance.

Dans le tunnel, on voit rien,  on sait plus,

juste un lumignon qui balance au centre de la voie

qui dit stop

qui dit j’existe

donc je suis être

dans un espace néant dans lequel on s’enlise.

Et la gare s »allume

De là à ce que les rails, les wagons, les locomotives, les aiguillages, les signaux,

et tous les itinéraires

soient toujours en rose,

faut pas pousser le bouchon trop loin

Le rose c’est bébé donc faut qu’ça grandisse au grand bleu.

Et le grand bleu bieu ça appelle l’arnica.

Les gnons si y en avait pas comment qu’tu crois que t’aurais l

la première notion du bonheur vrai ?

A priori l’amour en ce monde c’est rien d’autre que ce qui te manques.

C’est pas un objet, un ustensile, un faire-valoir

pas plus qu’un du d’un mauvais payeur.

L’amour c’est le courage de la bataille de ton âme.

Dans toutes ces heures de tout seul avec les autres qui t’ont jamais vu comme t’es

. Qui t’affublent, t’étiquettent, te classent, te rangent.

Allez ouste sois belle et tais-toi.

En v’là des idées d’avoir une sensibilité, un langage,

une ne serait-ce que toute petite envie de voir avec ton regard

sans qu’on te balance la honte d’avoir

ton langage,

tes idées,

un point de vue,

de la vraie solitude

ne ressemblant  pas aux corvées

de la cuisine,

la vaisselle,

l’aspirateur

les courses,

le tapis-brosse de ton corps,

le lit bido de l’autre,

non un vrai jardin secret qui t’oblige plus à ne plus être l’intégral de ton genre,

Merde au mariage pour tous,

hétéro ou homo

j’veux l’sexe de ma nature

pas celui d’un de ses accidents

Combien faut-il de gares pour pas prendre un train mécanique ?

J’ai pas la réponse pour tous

je sais juste

qu’aimer c’est d’abord comprendre souffrir

car l’amour c’est l’exact contraire de l’ô de rose

ça pue la sueur du devoir subir

T’es pas mon pare à puits

mon Coeur

t’es ma seule vérité…

Niala-Loisobleu

14 Juillet 2015

Manipulations+by+Collin+Baptiste

https://www.youtube.com/watch?v=X-5y1wOw6NQ

LE PETIT BLEU


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LE PETIT BLEU

Quand il venu au monde

c’était encore la cosmogonie

qu’on disait à l’école

un bout d’argile qu’une poterie d’ancien avait laissé à suivre

à côté de ses ô

sous une pierre à feu

accompagnée d’un dessin sur la roche

Des sanguines que le bison avait pas retiré de l’odeur originelle

ça courrait de partout

sans qu’une promo en soit prétexte

Du cheval en veux-tu en voilà

crôtinait cahin-caha

en dehors de tous commerce du géranium

Faut dire que tant de fleurs sauvages peuplaient les chants d’oiseaux

que l’idée funeste du fric ne pouvait pas venir à l’innocence des nudités

Les dames avaient leur fourrure naturelle

les môssieurs l’aqueux du piano en bretelles

qui faisaient la tripe sans besoin de mode de quand j’s’rai riche

Des millions d’années

et toujours le Sud chantait Nino

avant d’aller se perdre

dans un m’aime champ de blés

que Vincent dans le Nord

Pan

Les corbeaux noirs à deux coups ça fauche la Beauté sans pitié

A l’aube

quand y reste un quartier de lune dans un levé de soleil

avant que les prédateurs sortent de la digestion

le Petit Bleu

poursuit son chemin

pour éloigner ses petits-frères de l’amer

en criant

dans le muet des temps modernes

nous sommes vivants…

Niala-Loisobleu

12 Juillet 2015

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SHALOM ALEICHEM


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SHALOM ALEICHEM

Hors de l’ailé ment

les maux dénoyautés osent  l’ô live

en décollage immédiat

Posée sur le socle d’un désert aride

la

Pierre Brute

méduse

les mauvais compagnons

en voie d’acte criminel

la terre tremble sous la poussée de l’acacia

Du frémissement sorti de la gangue

l’utopie de soi

s’arrache des vertèbres de l’enfoui

L’habit n’est plus que derme

face à l’oeil

d’Horus

surgit du frontispice

comme symbole de renaissance

de régénération

Le fleuve s’est unit au soleil

De la chair végétale

ELLE

s’est faite sillon

sous le semeur

métamorphosée en delta fertile

Shalom Aleichem

« Que la paix soit avec vous et qu’elle se pose sur vous ».
Niala-Loisobleu
9 Juillet 2015
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ERNEST HEMINGWAY


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ERNEST HEMINGWAY

LETTRES CHOISIES

1917-1961

Présentées et annotées par Carlos Baker / Traduites de l’anglais par Michel Arnaud

GALLIMARD

Page 332

À PAULINE HEMINGWAY, en mer 1, vers le 28 mars 1928

Chère Miss Pfeiffer ou puis-je vous appeler « Mrs. Heming­way » ?

Nous en sommes à cinq ou six jours de notre voyage direction Cuba qui promet de s’étendre indéfiniment dans l’avenir. Je me suis souvent demandé ce que je devrais faire du restant de ma vie et maintenant je le sais – j’essaierai d’arriver à Cuba.

Il est certainement bigrement difficile d’essayer d’écrire. Toi tu es si belle et si talentueuse et tu n’as jamais mal à la gorge et tu ne dis jamais « Peut-être Mr. Hemingway mon mari ne peut-il pas jouer assez bien pour mériter votre intérêt. »

Mais on ne peut pas empêcher ce foutu bateau de tanguer. Seule Mothersills le pourrait et cela pas longtemps.

J’ai lu la documentation concernant les agréments des autres paquebots – l’Orcoman, l’Orita, l’Oroya etc…et ils ont tous des gymnases et des lits et des lits à deux personnes et des nurseries pour les enfants qui en résulteront mais notre bateau a des petites cellules à 250 dollars pièce et on aurait tout aussi bien pu payer 250 dollars à un bon ordre monastique (si ledit ordre pouvait se contenter de si peu).

J’ai découvert ce qui donne cet air furtif à notre ami indien – il a le cou si court qu’il doit tourner les épaules quand il regarde autour de lui. Toi d’autre part tu n’as aucun défaut mais ce bateau est le Royal Mail Steam Packet et je n’ai pas de [un mot illisible] à part ce quelque chose qui s’est pris à cette plume (peut-être l’un de tes cils) et qui maintenant a disparu et que peut faire un gars.

De toute manière je t’aime et si tu me pardonnes cette lettre vaseuse je t’en écrirai une belle un de ces jours. Seulement dépêchons-nous d’arriver à La Havane et à Key West et puis de ne plus bouger et de ne plus prendre les paquebots de cette ligne. La fin est faible mais Papa l’est aussi.

Affectueusement,

                                                                                                                              Papa

1-    A bord du RMS Orita, parti de la Rochelle direction La Havane.

De là,

où mon oreille s’est arrêtée

j’ai gardé aux yeux l’image d’un monde humain

Un voyage

commencé il y a bien longtemps et qui n’en finit pas

tenu par la main de grands hommes

si humbles que la foule est toujours passée à côté

Ne troublant rien de la Beauté

qui

avec la perfection n’existent que grâce aux défauts

Cuba retint Ernest pendant plus de 25 ans

Je l’ai vu partout dans les rues

à l’intérieur des maisons logeant la musique

souffle des hommes qui aiment

souffle de la douleur

organe du bonheur

Liberté que la Révolution n’ pas volé

Niala-Loisobleu

30 Juin 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=mSQkRKpQpyc

LARMES D’ENCRE


39b-Richard Moult

LARMES D’ENCRE

Par les mailles des heures le métier a tissé

Tremblements mêlés de suées diluées dans la glace de frissons

Une à une,

elles ont remontées les barreaux de l’échelle à poissons

mes émotions

sur les genoux, épuisées,  jamais sur le ventre

à vouloir franchir les écluses de l’indifférence

Mises à l’index par la raison du bien-pensant, la puissance de ce qu’il est de bon ton de croire et de faire

Subissant la peur des confrontations

l’incompréhension qui étiquette

la douleur de l’ignorance qui châtie de ses sarcasmes

la poésie écorche le derme jusqu’au coeur à vif

Poète

Je suis d’une autre race

d’un autre langage

de pas la m’aime expression

allez vas à la trappe maudit repeigneur de ciel

De la douleur monte l’éclat de la couleur

on s’y précipite depuis son gris constant

on la dévore

on s’en repaît

pour mieux la mettre en joue

afin de la tirer à bout portant

J’ai mal aux autres

Je ne fuis pas je sors

Tout cet amour je vais le noyer dans la solitude des oiseaux bleus aux vols blancs

le chant du marais et ses bruissements de silence de sel en fleur

A l’abri des planches, là où l’écaille craque pour polir la nacre

de la perspective à coquiller la marelle d’un autre calcaire

Empreinte de pattes que l’oiseau griffe au buvard des dunes

Chaude étreinte de l’horizon portant les luminaires à flots sur une canopée marine

en dehors des remugles de la méchanceté gratuite

de ces paradis artifiels où le sentiment ne s’écrit qu’avec des maux sales

Que de je t’aime blasphèment l’amour

laissant sur les rivages du Tendre

des sombres héros à bronzer

Niala-Loisobleu

26 Juin 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=VTPec8z5vdY

J’SUIS COMME J’ESSUIES


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J’SUIS COMME J’ESSUIES

La fenêtre debout sur les volets, gond au milieu des géraniums, et traverse sans qu’un clou ne la retienne. La matière molle, gélatineuse et gluante de tous les moyens qui peuvent être mis en oeuvre pour luter le plus petit interstice, la micro-fissure comme l’inquiétante lézarde, sont mis en échec. Il fait de plus en plus noir ici-bas.

C’est pour quoi j’suis jamais été complètement d’ici

Invisible de droite comme de gauche, devant, derrière ou encore par une latérale ruse tentative de boucher, l’art d’aimer quand il s’agit bien de lui, et pas d’autre chose, fac-similé ou contrefaçon, esquive les ténèbres, il en sort d’un bond, impossible à gueuser, jaillissant.

Il est Cri.
Des tomes de papier peint
Pas plume hâtif
Plum plum bidou
Sur par chemins
Bleus ouverts
A la mâche être
Damée à la main

Je n’ai jamais souscrit à une contraception quelconque pour m’engrosser de l’absolu qui fait l’amour mieux que dans les lies de culs d’bouteilles. Refusant tout, Ogino et ses fables, Dia Fragme et ses chambres à air, Myster Ilet l’ilôtier du quartier, la Pie Lule une commère qui oublie toujours de rentrer quand y faut…Tout ça pour un besoin d’état de grossesse constant,.j’sais pas quand j’arrêterais d’enfanter, des fois j’me dis que mon lit de mort doit m’attendre en salle de travail, et qu’au jour dit, j’aurais des quintuplés au minimum…Et c’est totalement en dehors d’un besoin de reconnaissance. Je me fous de l’audience, et elle me le rend bien.
Oh, c’est loin d’être facile, probable que ça explique la désaffection qui se développe.

Ma muse m’écrit des couleurs tout par tout, y en a plein les plats fonds, comme ça, ça relève le goût., ça peint des pisses.Elle coule ses seins dans les fleurs des vergers, qu’elle abeille de robes légères, toujours bien décolletées sur les touches de l’accordéon, jambes en saut de moutons, le pied des verres à portée du carafon, croustillante comme une mie chaude, et elle sent si bon que l’aisselle relève les images de longues traversées aquatiques. Pas besoin de pose, chaque minute est à vivre.

L’exposition est ouverte à tous les dangers, en particulier celui d’être abusé…mais que le premier qui ose me dire que pour vivre on doit tuer l’émotion dans son fœtus me jette la pierre

Heureusement vous savez,

j’suis pas un menteur, le mot d’ailes est bruissant comme un envol de je t’aime.

Niala-Loisobleu
23 Juin 2015

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https://www.youtube.com/watch?v=kEkTWvvkmgE

LA CIUDAD DE LAS DOS PACES


L'attente d'apres Patrick Jannin

LA CIUDAD DE LAS DOS PACES

Lame acérée du rai, murmure d’un voeu haletant que l’heure égraine, heur après heurt

racines au fond de poumons gorgés de crues de sang,  que des mains décousues de promesses tiennent

il pleut des éclats de rires au regard d’enfants abattus en plein vol, lestés d’éclats d’obus

le missile est là,

visible,

en lieu et place du Messie attendu

psalmodiant ses sermons de chaire à canons qui labourent pour l’épuration raciale

L’étron d’oliviers enfume la virginité de la colombe au fil du couteau

mains en prière dans une parodie d’amour

c’est ainsi que les hommes disent vivre

Il fait désert

je vois l’oasis tarir

Nous nous y étions plantés source bleue

doigts noués aux matins qui tissent

loin des dattes et de leurs régime

qui obturent les estuaires et leurs confluents

Pourquoi tout ça pour ça ?

La surdité de l’inconstance hurle le manque d’amour

en se jetant des quatre membres dans l’imposture

à force de mots étirés en phrases à maux discourant hors sujet

Dans l’ombre de l’au-delà, le chant de Montserrat vole de ruelles en ruelles

sorti d’une même voie innée des deux camps

débouché

que la réalité humaine rend impossible par la fragilité de son passage à l’acte

au nom d’un éternel remake de ses anciennes erreurs

comme s’il n’y avait d’autre solution que celle de mourir pour continuer d’aimer

avec sa connaissance, sa dignité, sa foi, sa probité, son humanité

sauvegardés des pirouettes de la lâcheté…

Niala-Loisobleu

21 Juin 2015

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