ESSENCE DE ROSE


Adrian Borda - Love Slowly Kills

ESSENCE DE ROSE

La dernière goutte m’a prise jusqu’au genou, une douleur des orteils. Tout défile en arrière. Depuis ? Oh rien . Le son était coupé bien avant que mes doigts cessent de pouvoir écrire.

Fleur de mal, odeur de marre et basse.

Cette petite fille qui s’enferme dans son album à colorier, Quel silence ont parfois les bruits de ferraille avant qu’ils vous traversent le coeur. La maison bleue de Frida n’a jamais été plus rouge que ses cris de peinture.

En rangeant le vélo dans le placard à poubelles, les arbres les plus proches ont tiré la porte. L’air de rien. Là où l’écume a perdu le jour, il n’y a plus de cheval qui court, l’histoire est par taire.

Dormir si ce n’était pas toujours debout, mais n’oublie pas de fermer la cage en sortant.

L’été finira plus pourri qu’un champignon .

« Mes yeux et la fatigue doivent avoir la couleur de mes mains.

Quelle grimace au soleil, mère Confiance, pour n’obtenir que la pluie.

Je t’assure qu’il y a aussi clair que cette histoire d’amour : si je meurs, je ne te connais plus. »

Paul Eluard

Niala-Loisobleu

14 Septembre 2015


Tomasz Alen Kopera_18_signature_reverse

L’HOMME QUI SORT EN RENTRANT…

Du tant périmé où les trains sifflaient

comme les sept-nains

reste-t-il de l’embauche pour un vrai travail sur soi-même

Voyageur allant nulle part
Partant de gares vides
En voies de garage
Triage impossible
L’aiguillage est grippé.
Ah ah ah
Je suis l’étreint fantôme
D’une gare abandonnée
Disait l’homme égaré
Qui suis-je , où vais-je, où cours-je ?

Termes minus

Prend un billet pour toi même
Et voyage -toi
Genre tour-opère à torts
Déménage
Habite-toi
Tiens écoute Loiso te parler de son pote
Walt Whitman
Un barbu qu’en avait dans la moustache
Lis tout
Jusqu’au bout
De ton intérieur…fenêtres ouvertes du bon côté

Niala-Loisobleu

14 Septembre 2015

Walt_Whitman_-_Brady-Handy_restored

WALT WHITMAN

Whitman naquit le 31 mai 1819, près de Huntington dans l’État de New York, au coeur de Long Island; il était le second enfant d’une famille qui en comptait neuf. Alors qu’il avait quatre ans, ses parents déménagèrent à Brooklyn, où il devint apprenti chez un typographe. Il partit, ensuite à New York pour exercer sa profession, mais revint à Long Island en 1835 afin d’enseigner dans des écoles de campagne.
De 1838 à 1839, il édita à Huntington un journal intitulé le Long Islander. Poussé par l’ennui, il retourna à New York, reprit ses activités de typographe et de journaliste, et fréquenta assidûment l’opéra, le théâtre et les bibliothèques. Il écrivit à cette époque des poèmes sans grande originalité et des récits destinés à des magazines populaires. Il rédigea aussi des discours politiques pour les démocrates du Tammany Hall, qui le remercièrent en le nommant rédacteur en chef de plusieurs journaux éphémères. Après un séjour à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, il revint à Brooklyn où il essaya de créer un journal pour le parti qu’il avait défendu, puis exerça différents métiers avant de se consacrer à l’écriture de la poésie.
En 1855, Whitman publia la première édition de Feuilles d’herbe, un recueil de poésie dont la versification était tout à fait inédite. Cet ouvrage, bien différent des poèmes d’amour en vers rimés qu’il avait composés dans les années 1940, chantait sans retenue le corps humain et glorifiait les sens; il ne trouva pas d’éditeur et Whitman dut publier l’ouvrage à ses frais. Si le recueil était anonyme, en revanche le frontispice représentait la silhouette du poète en pied, les poings sur les hanches, en bras de chemise, le chapeau incliné sur le coin de l’oeil. Whitman avait également composé une longue préface dans laquelle il annonçait l’avènement d’une littérature démocratique « à la mesure de son peuple », simple et invincible, écrite par un poète d’un genre nouveau à la fois tendre, fort et héroïque, et qui s’imposerait par la force et le magnétisme de sa personnalité. Whitman passa d’ailleurs le reste de sa vie à s’efforcer de devenir ce poète dont il avait clamé les vertus.
L’édition de 1855 de Feuilles d’herbe contenait douze poèmes sans titre, écrits en longs vers cadencés. Le plus beau d’entre tous, que le poète intitula par la suite Chant de moi-même (Song of Myself), consiste en une vision d’un « moi » symbolique, ravi par les sens et embrassant indirectement toute l’humanité et tous les lieux, de l’océan Pacifique à l’océan Atlantique. Le poème désigné par le titre Ils dorment (The Sleepers) est également un élan visionnaire, symbolisant la vie, la mort et la renaissance. Après cette première publication, Whitman reçut une lettre de félicitations de l’illustre essayiste et poète Ralph Waldo Emerson, ce qui le poussa à publier à la hâte une nouvelle édition de Feuilles d’herbe (1856). Cette édition, revue et corrigée mais également amplifiée, allait être suivie de nombreuses autres. Whitman tentait, dans le poème intitulé Sur le bac de Brooklyn (Crossing Brooklyn Ferry), de communier avec tous ses lecteurs et avec tous ceux qui empruntaient ou allaient emprunter le bac. Dans la troisième édition, établie en 1860, il donna à sa poésie une forme plus allégorique. C’est ainsi que dans Venant du berceau perpétuellement bercé (Out of the Cradle Endlessly Rocking), un oiseau moqueur, qui incarne la voix de la nature, révèle la signification de la mort à un petit garçon, futur poète. On retrouve dans la musicalité de ce poème l’influence de l’opéra italien, que Whitman appréciait particulièrement. Le recueil était enrichi de deux nouvelles séries de poèmes: Enfants d’Adam (Children of Adam) et Calamus dans lesquelles le poète évoque l’amour charnel et homosexuel. (Calamus relaterait une liaison homosexuelle de l’auteur). Un volume de poèmes intitulé Roulements de tambour (Drum-Taps), d’abord publié en 1865 et ajouté à l’édition de 1867, reflète la profonde compréhension qu’avait Whitman de la guerre de Sécession ainsi que son espoir de voir se réconcilier les belligérants. Parut ensuite l’Embarquement pour l’Inde (Passage to India, 1871) qui traduit, à partir du symbolisme associé aux moyens de communication et de transport modernes, sa vision transcendante de l’union, non seulement de l’Occident avec l’Orient, mais aussi de l’âme avec Dieu. En 1881, Whitman publia une nouvelle édition qui lui convenait presque parfaitement, ce qui ne l’empêcha pas d’ajouter encore de nouveaux poèmes, qui apparaissent dans la version finale parue de 1892. Une série de poèmes intitulée Old Age Echoes fut également publiée, à titre posthume, en 1897.
Tous les poèmes de Whitman ont ensuite été réunis dans une édition définitive établie en 1965. Pendant la guerre de Sécession, Whitman travailla comme infirmier dans les hôpitaux de l’armée de l’Union, à Washington. À la fin du conflit, il resta dans cette ville, avec un emploi de fonctionnaire d’État. Cependant, en 1873, il fut atteint d’une attaque d’apoplexie et il préféra aller vivre chez son frère à Camden dans le New Jersey où il resta jusqu’en 1884. Après quoi, il acheta une maison, où il se consacra à l’écriture et à la révision de Feuilles d’herbe jusqu’à sa mort, le 26 mars 1892. Pendant ses dernières années, il avait également composé divers essais, rassemblés dans Perspectives démocratiques (1871), une oeuvre qui constitue désormais un texte de référence sur les fondements théoriques de la démocratie et sur la légitimité du régime politique établi sous ce nom aux États-Unis. C’est aussi à cette époque qu’il rédigea Jours exemplaires (1882-1883), un ouvrage où figurent aussi bien ses souvenirs, des récits sur les années de guerre et l’assassinat de Lincoln, que des notes sur la nature.
De nos jours, la poésie de Whitman a été traduite dans la plupart des langues et de nombreux érudits étudient la valeur et la portée de son oeuvre. On s’accorde désormais à reconnaître l’influence qu’il exerça sur des auteurs comme Hart Crane, William Carlos Williams, Wallace Stevens et Allen Ginsberg, ce dernier ayant été particulièrement marqué par la liberté de ton avec laquelle Whitman évoquait la sexualité. L’édition en cinq volumes de la correspondance de Whitman (1961-1969) ainsi que l’édition définitive en seize volumes de ses Collected Writings (1963-1980) ont permis d’approfondir la connaissance de sa pensée et de son oeuvre.
Référence:Whitman, Walt, Encyclopédie Microsoft® Encarta® 2000. © 1993-1999 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
Je chante le soi-même

Je chante le soi-même, une simple personne séparée,
Pourtant je prononce le mot démocratique, le mot En Masse,
C’est de la physiologie du haut en bas, que je chante,
La physionomie seule, le cerveau seul, ce n’est pas digne de la Muse;
je dis que l’Ëtre complet en est bien plus digne.
C’est le féminin à l’égal du mâle que je chante,
C’est la vie, incommensurable en passion, ressort et puissance,
Pleine de joie, mise en oeuvre par des lois divines pour la plus libre action,
C’est l’Homme Moderne que je chante.

Walt Whitman, Feuilles d’herbes (Traduction de Jules Laforgue)

Werner Hornung_Nice meeting you

https://www.youtube.com/watch?v=H6mfWun73vI&list=RDMMVl3k5cwQ94Y&index=9

CHAT CRAINT D’AMOUR


54af6dc082b522bd25a806928a9b66c6

CHAT CRAINT D’AMOUR

Dehors, pas plus que dedans, impossible de me rappeler quel endroit c’était. Soudain tout se met à tourner sur lui-même. Grand trou noir. En cherchant bien dans les fumées des doutes qui se sont baladés, des morceaux de bouchons passent en flottant. Quel désordre. Voilà le résultat de mois restés dans l’ignorance la plus complète. Qu’est-ce que , mais, oui peut-être, hein, ah, non, que répondre quand le trouble se glisse dans l’acte comme dans le psychique, hein ?

Toute la nuit sur le pont. J’ai arraché mes yeux au brouillard. Du délire, quais de gares, pontons, pris dans les tourbillons…

Elles étaient plusieurs. Une haleine d’accordéon rance traînant sur les chaises renversées. Montrant sous leurs nappes la réserve que les hommes de l’amer chargent en cales avant d’appareiller pour le monologue qui disserte sur le ciel vu dans l’eau, d’un bout à l’autre de l’horizon.

Le jaune de la lumière, ne tenait qu’à peine sur ses jambes. L’épaisseur de la fumée quand ça nicotine l’ambiance un max, tu ne reconnais plus  les mandolines des violons. Que cafard.. D’horribles visages ricanent. Du bitume descend sur les rosières, t’es con à un point pas possible. Il y aurait eu des enfants se mêlant de défendre les grands…tout devient autre, bizarre.

La mer monte et descend.

Tatoués comme un déplacement de boeufs de western, des bras s’ouvraient jusque dans le dos de la poitrine pour étaler des souvenirs de tôles pris aux escales des mers caraïbes. Batailles de coqs, fumeries, mineur(es) bradés par la famille, nauséeuses randonnées, bar à putes, coups de poings, couteaux, coupé on va plus loin. Une forme dont le sexe ne pouvait plus faire que l’objet de paris pour donner son genre, gérait l’instrument à musique du tiroir-caisse. Glauque sans que rien n’y manque. Dans le coin où la piste retenait les épaves, des morceaux qui avaient perdu la boule, jetaient des éclats de rires gras intermittents en spectacle. Un chien sans poils léchait la sueur au pied des murs. Entre les cuisses ouvertes du balcon qui menait aux chambres. Dans une odeur de poudre à sexe qui venait des cuisines, quelques habitués se faisaient fouetter, attachés à une figure de proue qui n’avait plus de dents.

______________________________________________

À LA DÉSESPÉRADE

—Je ne désire plus que tu me sois ouvert,

Et que l’eau grelottant sous ta face profonde
Me parvienne joyeuse et douce, touffue et sombre, (Passagères serrées accourues sur mes lèvres
Où réussissent si complètement les larmes).
Puits de mémoire, ô cœur, en repli et luttant.


Laisse dormir ton ancre tout au fond de mon sable,

Sous l’ouragan de sel où ta tête domine,

Poète confondant, et sois heureux,

Car je m’attache encore à tes préparatifs de traversée !

René Char

______________________________________________

De chaque côté de la porte cochère un drap noir cache la poterne.

Au bout de la jetée, entre les paniers de crabes et les filets anti-sous-marins rien ne monte à la surface.

Le fond du ciel est d’une couleur de relâche,

Des tamaris se penchent à tomber, l’évent avec…

Un enfant prend le large

tout est sauvé !

Niala-Loisobleu

31 Août 2015

violet_by_juli_snowwhite-d2ftjmp

ORDONNANCE RYTHMIQUE


ORDONNANCE RYTHMIQUE

Un arbre tend son doigt

j’entends la rivière messagère quitter la source

que d’yeux exaucent ces regards innocents

aux pierres j’ai mis mes mains

l’acide et le burin

calb700P1000457_JPG

Je trouverai le fruit au noyau de pulpe

pour repeupler les forêts

Faire en sorte vivre l’acte désintéressé

sur la paille des chaises où les chants de table demeurent

A démouler les fondements coulés de la mémoire

avant que la faille du geste criminel n’ouvre sa lame

nous réhabiliterons la liberté de penser

maisons étreintes les unes aux autres

Mains ouvertes

sans psaumes lépreux

Bleu

pareil que quand je vois la vie donnée

sans plus-offrant

Niala-Loisobleu

26 Août 2015

https://www.youtube.com/watch?v=z_DSNRzujTw

Y’A UNE ETOILE…


78960874_CHaruyuschiy_syurrealizm_v_fotografii_Sarolta_Ban_9

Y’A UNE ETOILE…

Si quelque chose d’autre n’avait pas fait bouger le chambranle, elle aurait pu passer sans voir la porte. Ceux qui disent tout voir sont des taupes. Elle s’immobilisa à cheval sur le seuil. Je vis sa main droite remonter de son ventre à son sein gauche. Il venait de gonfler curieusement celui-là. Avait-il identifier le changement brutal qui venait de s’inscrire au passage ? L’autre atmosphère en place me répondit avec certitude. Comme dans un vieux film de Marie Laurencin, avant que Guillaume ne la crucifie, un flou artistique s’étendit. Poussé par le pinceau d’eau de l’aquarelle. Je m’abstins de voir un mauvais présage dans le carmin sanguin où ses lèvres se jetaient en avant. Un visage fleur, pris dans l’encadrement de longues mèches foncées. Terre d’ombre, pas noir, avec aux racines quelques reflets d’un jaune de Venise. celui que les pigeons sortent de la Place St-Marc, pour ne pas ne laisser s’altérer. Où en étais-je ? Dès que j’entre en sa présence, tout le côté objet du décor disparaît. Ce ne doit pas être évident pour le visiteur de suivre mon labyrinthe. Mais n’est-il pas là pour préserver qu’il s’égare sur le fond ?

Tombé de son décolleté, le profond sillon qui renvoyait ses seins lourds chacun de leur côté, fronça les sourcils en prenant sa bouffée de nouvelles. Cette façon qu’ont ses tétins de se tirebouchonner le nez avant d’avancer plus loin, est bien le signe du développement olfactif de son regard sur le monde. Tout est demeuré animal en elle. Sauvage, elle n’exprime rien au contact. Muette, il faut que tous ses instincts aient analysés la présence, la situation, la nature de la chose avant de montrer sa réaction. D’où la nécessité de me mettre dans son huis pour lui laisser son droit de me découvrir comme elle l’entend.. Je sais qu’elle doit s’isoler. Elle est minérale et végétale à la fois. Une pierre à fleur à sève sanguine, voilà ce que personne n’avait su voir de ce qu’elle est vraiment. Au point de devoir remonter une frustration d’enfance qui garde une certaine teinte indélébile. Un secret dont elle sait aujourd’hui la nécessité d’amputation. Elle veut vivre parce qu’elle a sa clef à elle pour ouvrir de vent.

Niala-Loisobleu

20 Août 2015

closed_doors_by_amandinevanray-d5rr908

https://www.youtube.com/watch?v=YjJEgThIFIw

LA GLACE SANS TAIN


leonor-fini-mutantes« LA GLACE SANS TAIN »

« Prisonniers des gouttes d’eau, nous ne sommes que des animaux perpétuels. Nous courons dans les villes sans bruits et les affiches enchantées ne nous touchent plus. À quoi bon ces grands enthousiasmes fragiles, ces sauts de joie desséchés ? Nous ne savons plus rien que les astres morts ; nous regardons les visages ; et nous soupirons de plaisirs. Notre bouche est plus sèche que les pages perdues ; nos yeux tournent sans but, sans espoir. Il n’y a plus que ces cafés où nous nous réunissons pour boire ces boissons fraîches, ces alcools délayés et les tables sont plus poisseuses que ces trottoirs où sont tombées nos ombres mortes de la veille.
Quelquefois, le vent nous entoure de ses grandes mains froides et nous attache aux arbres découpés par le soleil. Tous, nous rions, nous chantons, mais personne ne sent plus son cœur battre. La fièvre nous abandonne.
Les gares merveilleuses ne nous abritent plus jamais : les longs couloirs nous effraient. Il faut donc étouffer encore pour vivre ces minutes plates, ces siècles en lambeaux. Nous aimions autrefois les soleils de fin d’année, les plaines étroites où nos regards coulaient comme ces fleuves impétueux de notre enfance. Il n’y a plus que des reflets dans ces bois repeuplés d’animaux absurdes, de plantes connues.
Les villes que nous ne voulons plus aimer sont mortes. Regardez autour de vous : il n’y a plus que le ciel et ces grands terrains vagues que nous finirons bien par détester. Nous touchons du doigt ces étoiles tendres qui peuplaient nos rêves. Là-bas, on nous a dit qu’il y avait des vallées prodigieuses : chevauchées perdues pour toujours dans ce Far West aussi ennuyeux qu’un musée ».

André Breton et Philippe Soupault, 1919
Texte extrait de « Les Champs magnétiques »

Leonor-Fini-Pour-Richard-Pa

Un plomb d’étain

Dépoli

Glisse le long du miroir

Le mercure

Reste

Le seul à bouger

Quel bleu nuit

Viderait mieux l’image de l’être invisible

que celui du cauchemar tirant son faire de l’étui ?

Parler dans sa bouche fait un bruit qui éteint tout dialogue

Avant tout la langue cherche l’autre pour s’exprimer

Que de maux noircissent la huppe de la colombe

A l’instant où elle déploie ses ailes

Simplement pour avoir raté son décollage

Dans  mon train de nuit j’ai voyagé surréalisme

Breton, Soupault, Léonor Fini

dans le compartiment

Entre griffes et soies, odeur d’aqueux de chat et mi-août

Tout le théâtre d’un quotidien dépassé

Se mentant sûr de sa vérité bidouillée

Guerre de religion

Exploitation individuelle et sociétale

Tyrannies

Trahisons et abus en veux-tu t’en aura

et bien plus que tu voudras en auréole

Et alors

André , Philippe

vous  vouliez que je les vive vos prédictions ?

Ben reposez tranquilles

J’ai pire

Seulement j’en démordrais pas

Mon bleu il ente

Il tisse rêve

Onirisme

Pas communisme, socialisme caviardisant

Dehors les maux

Genre UE, mondialisation, économie de marché

Je marche pas

En corps moins à l’économie

Migrans, islamistes  conquérants, barbares, fanatiques,

Ce mariage pour tous c’est du boniment

Aimer voilà ma seule épargne

Pas besoin de livrée pour ça

J’suis pas un produit domestique

J’suis

Rien qu’un chien et quand j’aime j’aboie !!!

Niala-Loisobleu

19 Août 2015

Fini-Leonor---La-peine-capitale---1969

https://www.youtube.com/watch?v=wMqt3cX2X7k

MINOTAURE RING


3d5acd973aade6bc72682ffc5c06736b

MINOTAURE RING

Comme il rebondirait d’un blond naturel ce mouvement capillaire qui ne se montre que dans l’intimiié. Peut-être avec des motivations remontant à une origine contrariée, tout est prétexte à débat, les hauts en particuliers. La chanson du p’tit bonheur n’avait-elle pas les souliers usés au départ ? Rien n’est plus contradictoire que le paraître. Trop emmêlé pour le détordre par des principes. La ligne des rues dans les villes où le tracé est rectiligne n’échappe pas plus à la règle que les alambiqués, Rochefort en témoigne, que ce soient ces parapluies ou ces demoiselles ça interpelle.

Ainsi avisai-je un étroit passage secret, genre poterne, où je faufilai mes pensées histoire de bâtir, autant qu’on bâtisse de pierre, surtout quand bâtir touche au sens es-cathédra du terme. Sans le moindre effort on tombe immédiatement dans l’absurde du chemin ne menant nulle part cher à Eidegger.

Que de plans sont des épures de fêtes où la grande roue et le grand 8 me font penser à tous ces faux-semblants qui sont donnés pour vrais.Où est le tenant quand l’art est une création strictement commerciale ? Impossible de créer de l’art dans un deal entre un galériste et un de ses nègres.

Le nez au vent, qu’il y en ait ou non, je muse.

Aujourd’hui il m’arrive de me demander d’où me vient cette force du sens que je donne à tout, bien sûr pas à l’insignifiant, ne nous égarons pas dans le banal de la banalité. je ne plaisante pas avec mes sentiments.

La réponse qui se précise de plus en plus au liminaire de cette question déclare que je n’entre que par l’interstice, jamais par la porte.il faut se frayer le passage. Celui de l’homme représente ma constante curiosité. C’est tout simplement merveilleux. Plus je décape, fouille, passe par tous les dangers, au centre de névroses aux stupéfiants pouvoirs de développement, plus, au lieu d’en subir l’effet dévastateur, plus je sens mon acuité d’amour se développer au sens bénéfique extrapolé.N’étant sous influence d’aucunes substances religieuses, politiques, philosophiques ou médicamenteuses, je constate donc que je m’évertue à me mettre au coeur de l’étant de l’amour.

Niala-Loisobleu

8 Août 2015

a529bf242cfddc771e56d19f56fcb67c

https://www.youtube.com/watch?v=OwSeEwtC0Ks

LEVE DU JOUR


IMG_0048

LEVE DU JOUR

Dépassé les délétères promises les fumées d’encens se retirent des nausées du roulis des enfants de choeur.Reste la couleur des saris pour amener un autre témoignage. Boudha ne relève pas du dogme religieux. A suivre le fleuve au flanc duquel il est allongé, la position des mains éveille d’autres vérités, que l’omniprésence du non-dit ne trouble pas de son rite éculé..Les safrans, des moines sont complémentaires du bleu. Bien que le Gange ne l’a sans doute jamais été, les offrandes qu’il flotte sur son échine, ne sont pas incompatibles avec les douceurs du kama-sutra, la sortie du panier de la flûte du cobra, et les dents du tigre. On y trouve une forme de sélection naturelle pleine de franchise. Le tout dans un rite portant le silence de la pauvreté humaine au dôme des stupas. Grands pavois tendus sur l’Himalaya. Feuilles d’or posées sur le dôme des intouchables. Les chats font des sauts périlleux d’un ponton de teck à un jardin flottant naviguant sans cartes. Fleurs écloses d’un balancier à l’autre, sur des pilotis moins branlants que la cigüe des belles fleurs du mal. Pavot qu’une pipe éclose au levé d’une désespérance étoilée a maquillé en lotus. Tout à l’heure je ressortirai le rêve que ma nuit m’a donné. Tranquillement j’en analyserai les phases mot à mot. Je sais déjà qu’il va falloir que je m’affronte sans complaisance.

Quoi qu’il arrive ma Bien-Aimée sera dans l’encre de ma plume. C’est ainsi que le jour se lève…

Niala-Loisobleu

5 Août 2015

photo

https://www.youtube.com/watch?v=g-siE-9EI50

ERRE A T’HOMME


Matthieu-Bourel-Collages-2

ERRE A T’HOMME

Il m’est paru,

dans la presse,

qu’à réfléchir trop on déraille

plus et d’avant âge

quand

dans la locomotive le mécanicien est plus fantôme que le train

Ainsi parlait z’haras tousse gras, le cheval qui me sert des talons quand ma folie se lâche

Alors je sors des grilles

des murs

des enceintes (excepté les parturientes)

des haies pleines des pines contaminées

des préjugés bourges

manières de saintes-nitouches

positions non reconnues par le kama-sutra

statistiques en tous genres et sermons d’obédiences

particulièrement les fausses-promesses qui font la loi

et

tout ce qui fait prothèse

(faux-culs, faux-seins, faux–bois, faux-marbres, faux-soyeurs, etc….)

Lorsque la question d’où que je viens se glisse entre le d’où que je vas,

se pose

je me chante du grand Jacques sur une musique de Gauguin,

à l’abri sous les Marquises qui vont tout bien

Puis corps élancé dans un esprit de sel, je plonge dans le noir pour en ressortir

plus bleu qu’un fromage

tout puant

ben coulant

pour que l’époisses en reculent battues sur leur propre terrain

Je suis heureux d’un ensemble de malheurs

mécréant plus croyant qu’un prêche ne remplacera jamais un acte

Mon erre heur

en bande houlière  je vas éjaculant d’encre d’échine

Ô mon bateau, ô mon Capitaine

la vie je l’avale et bien…

Niala-Loisobleu

29 Juillet 2015

alex-alemany-6

https://www.youtube.com/watch?v=sBo7OaFpHIg