
J’Ai Beau


Qu’est-ce qu’un jardin peut dire au coeur de son taire que les feuilles cachent au quotidien ? Emoi, la motte frémit, une eau sans nom, discrète, effacée. Tant de ce qui s’est tu n’a été entendu
. La vie est un visage qui se découvre derrière ses yeux. Au loin du fard, le regard ne rimmel à rien. Cette enfant qui fut une petite fille n’a fait que dire à sa poupée, prends mes ficelles pour me jouer femme comme le jour t’inspirera. N’oublies surtout pas de m’éveiller princesse. J’ai trop de mal à m’endormir au naturel. Le petit garçon d’à côté posa son cube en lui disant : tu sais je suis rentré dans ta dinette bien souvent pour déjeuner avec toi. Des idées plein l’assiette. L’épicerie qui se la joue odeurs de tapis-volant a des encens plein ses réverbères. J’aime l’épice le long du mur, dit Milou le chien en levant la patte, avant que la cloche coupe la récré. L’appareil ne pensera qu’à la place des hommes, les insectes et l’herbe, tout ce qui fait mon jardin de cabane restera libre. En dehors du système qui compose avec les je t’aime à tous propos. Mettre un petite culotte aux fourmis ça n’existe pas.
Niala-Loisobleu – 22 Mai 2017

Seul avec le silence bourdonnant d’abeilles
et la fenêtre en croix
sur l’absence habitée
le coquelicot de la lampe dans la nuit
seul à traduire ce qu’on gagne
à vivre dans un lieu perdu
au bout du monde
où tout commence
où se penchent les ombres tutélaires
de Sérusier de Max Jacob de Ségalen
de Saint-Pol-Roux le Magnifique
seul avec tous
frère des choses
à écouter sans fin venir
les pas de Dieu
la plume à la fine pointe de l’âme
à mains nues
j’écris
Et cela se passe donc « où tout commence ».
Chaque poète crée chacun des mondes à chaque instant.
Quoi d’autre ?
Ceci :
l’envers du monde je le vois j’entends
des pas de brume qui s’approchent
Gilles Baudry
Je ne suis pas de la même croyance,
pourtant
de l’absence habitée
nous sommes frères…
Nos pas vibrent au coeur des dalles d’un déambulatoire posé dans le ciel qu’un arbre caresse au gré du vent. Bateau du silence qui transporte nulle part et partout le sens des cris de l’origine humaine. Symbolique manifestation réglée sur le mouvement pendulaire des deux luminaires. Une femme au ventre ouvert me donnant l’amour à boire, pendant par l’ogive d’un vitrail sa lumière le pénètre. L’approche à l’infini. Les Maudits devenus radieux à l’intérieur du Cercle où le rayon de la couleur s’ajoute à la Roue. Monde naturel défait d’ambitieux. Le ver nettoie la tâche de vain. L’oiseau sème le noyau et les pépins. Que les doigts des racines propagent en médecine à l’écart des laboratoires de la chimie du fric. C’est quoi faire l’amour si ce n’est avant tout la fusion platonique de qui l’orgasme charnel pourra naître après que les âmes se seront mises à nu. Couleur d’une eau dont la source est ailleurs que dans les packs du commerce. Cette ornière, empreinte que nous suivons et répétons, à son point de départ dans les gènes de la première caverne. Rupestre BD qui créa la Poésie dans la sauvage proximité des monstres qui devait séparer et confondre à jamais l’Homme et la Bête. Lucide, je laisse aux regards perdus la cohorte des banderoles partisanes. Nous avons choisis d’aimer, dans le pire pour le meilleur.
Niala-Loisobleu – 27 Avril 2017

(Soir de carnaval – Peinture d’Henri Rousseau)

JUSTE BEAUTE
Appuyée à la falaise de son rivage, ma pensée se tire les cartes, j’irais où tu seras, dit-elle en posant son doigt à la place où ce qui ressemble le plus à son amour est visible. On s’entend alors tourner les yeux dans la direction que le père du Petit-Prince a symbolisé pour décrire l‘amour. Partout les idées vont et viennent au détriment des bornes, l’air du numérique met des dents aux gencives de la photo du jour. Tout ça pour ça, a dit le metteur en scène, observateur sans complaisance du système. Pendant que le bleu ne cesse de se métamorphoser en papillon, une division blindée d’opinions diverses colle ses affiches sur celles de l’autre. Au point qu’on voit la mélancolie s’essayer à se prendre pour une marque d’aspirateur qui se retrouve par la fenêtre après que l’apporte l’ait foutue dehors. Pourtant le méandre est bien moins tordu que l’entêtement abruti d’une buse dans le rôle de l’affluent . Nous n’allons pas assez sous le couvert pour trouver le nécessaire. Un verre à eau et un verre à vin séparent nettement sans diviser les résultats attendus, alors que la petite écuyère dans le moka est absolument déplacée. La nature initiale garde la mémoire de la fonction primitive, la transe graisser ne la fait pas du tout jouir, bien au con traire. L’évolution des mœurs ne changera jamais la manière de faire les bébés. Tant de mystère est dans le bien-être que de tout vouloir expliquer n’a d’autre effet que tout bousiller. Ta petite rivière où flottent les plus grands transports ne s’assèche que dans les remontées mécaniques du hors-piste, Comme mon arc ne se tend que par l’attraction de ton corps où tu l’as plongé, Un vol d’oies sauvages me remonte les vertèbres quand t’ouvre la vanne de transmission de ton amour par la fenêtre grande ouverte de ton âme. Qu’est-ce que la Beauté, si ce n’est la m’aime chose en vrai ?
Niala-Loisobleu – 1er Avril 2017

Les néons des sex-shop ont des secousses permanentes, glissades tangos, ruades bossa-novas, où les croupes valsent et s’emboîtent. Le malheur noie sa solitude dans les verres grossissant d’un bonheur bref donné par des femmes réduites à l’état d’objet-marchand d’un avilissant statut de la Femme. J’ai connu, en voulant savoir, tout ce qui tourne autour de ce commerce juteux (mot on ne peut plus juste dans l’usage de notre langue donnant plusieurs sens au même mot). Le pied de La Butte, à Pigalle en a fait ses halles comme un cochon. Le temps qui passe entre perruque et rimmel, vide et éponge. Paris canaille, pari mutuel, un travello fait le trottoir en jouant à la môme Piaf, la goualante des pauvres gens.
Qui sait comme ses filles de joie sont respectueuses. J’affirme que la plupart sont moins garces que celles dit-honnêtes ?
En son temps, j’ai voulu m’instruire de ces pratiques comme j’ai voulu apprendre tout ce qui fait l’Homme. Ma quête humaniste.
Femme, tu sortis en tête d’affiche de mon respect.
Le printemps fait déjà frémir la terre, la nature est en mouvement, elle envoie les premiers signes d’un retour de sa libido.
Mes pensées sont devant mes yeux comme pour dégourdir mes doigts du sommeil hivernal. Le couloir éteint ses lanternes et déroule lentement ses ailes, grandes lèvres des premières fleurs du balcon, il est au bord de l’air libre. Premiers papillons prenant délicatement les bords de tes épaules, pour descendre lentement le tissu recouvrant ta peau. Son grain où je dessine, où je peins, exhale tes intentions.
Tu veux rejoindre l’amour dans tout ce qu’il a de purificateur. C’est de mon côté le m’aime envol que j’ai pris en partant à ta rencontre. Le rendez-vous du rite sacré où le cérémonial de l’union blanche et pure se répète au fil du temps.
Niala-Loisobleu – 1er Février 2017


Vert moussu je pose l’instant présent
au ton des pierres prêtent à lécher le dos de la spirale
Des mots tutus remontent les pas de deux
d’un ballet ancestral
Fichtre
le grand écart de l’intention première
un lit que la rivière promène nuit et jour à chaque seconde
et qui fait cheminer l’inconnu à la découverte du haut-dessus du genou
Entrejambes de bonne compagnie
on laisse la gueule aux chafouins et chafouines sournois
Ils ne regardent la vie qu’aux trous de serrures
ceinture de chasteté à l’esprit verrouillé
ne disant qu’avec la bouche en cul-de-poule
Moi Môssieur
je n’appelle pas ma chatte un chat
Fosse ni touche
voilà en corps la partie génitale de la femme sabrée
petits-fours et chants-pagnes
ce bénitier occit
Quelle abomination
quel affront
au divin coquillage
baignant sa perle en son écrin
Fleur mouvante
au barbu charnu
d’où s’échappent en vrilles et à la nage
des fragrances épicées
Première merveille
du Monde
ton chant permanent
arche le désert en proie au délire
avec l’utopie nécessaire et contre l’impossible appréhendé
voici l’orbe
grimpant ces roseurs à la lèpre du rempart pudibond
Bleus mes mots-peints encrent l’oreille
à l’écho de tes borborygmes aqueux
Au chaud de ton âtre
l’hiver me promet de ne point défleurir ton lin bleu
comme le carreau du sel maillot-trempé
plaque le frisson porté en lui
J’embrasse ta source à pleine bouche, lié d’âme et de corps
au Centre de ta sphère
Niala-Loisobleu – 12 Janvier 2017

Un jour d’eau montée trop haut
Décembre 1982
je flottais de part et d’autre
hors de ma maison et de ses peintures
Rien de billet d’espoir à mettre en bouteille
que le désarroi entrouvert sur le marin cimetière
J’en aurais perdu des choses chair dans ma putain de vie
mes enfants etc…
à part mes illusions qui, elles, me suivent fidèlement
Au détour d’une Place au sec
je fis
alors
en renaissance
(une parmi d’autres)
l’Atelier du Duodénaire
Jacques Goguet vînt s’y inscrire avec sa fille Marie-Christine
pour apprendre de moi à dessiner, ce qui disait-il manquait à son art de photographe, au sommet de la couleur du N&B . Humble comme peu, grand comme effacé, cet invisible personnage à l’oeil planté dans l’humanité m’a remis sur pied.
Ce soir grâce à l’Exposition que le Musée d’Art et d’Histoire de Cognac lui consacre, j’ai revécu de très forts moments d’un authentique échange humain.
Merci Jacques
Marie-Christine quel plaisir de vous avoir accompagné
Dans cette cette vie de merde, vous êtes de l’exception qui confine à l’espoir !
Niala-Loisobleu – 6 Octobre 2016

L’Atelier du Duodénaire à Cognac en 1982
PHENOMENAL !
Sortie des barreaux refusés
des cages-prison
du grand mono poli
L’Eternel Matin
se libère
Cri phénoménal
que nul n’entend
d’un coeur
parmi les trop préoccupés à compter leurs sous développés à la ruine !
Niala-Loisobleu – 2 Octobre 2016
https://www.youtube.com/watch?v=rYaUxMM8gzU

Attachant ma pensée au fil de mon cerf-volant, par ce gris matin, je laisse glisser l’éponge sur le tableau noir de l’atmosphère trafiquée. Les problèmes éco-logiques traités dans l’esprit du seul intérêt des nantis sont du pipeau à trois balles pour faire croire que le serpent va sortir de sa culotte totalement désenvenimé. Epouvantails à moineaux.
Elle allait; le bois touffu bien en place, la fouine et le blaireau volontaires pour tester le dernier extrait corporel à l’écart de nos terrains de jeux. Si belle, d’être libre de sentir la bête humaine au mépris des fleurs en papier-peint de nos campagnes électorales. Justes bonnes à domestiquer en singe savant nul.. Au balancement de ces seins nus en tous sens, le doute sur la vérité ne m’atteignait pas. Le nichon quand ça balance de droite à gauche, du haut en bas, ça triche pas avec le naturel.J’adhère à son parti.
M’aime que ça me parle à voie hôte.
C’est plus franc que les prothèses mammaires à base de résidus pétrolifères qui font la route vers l’hors de la polyphonie des corps.
Elle sent la terre retournée. C’est mieux que la Marseillaise au stade où en est la France tatouée à seins dénis, de voir comment les mouettes lui suivent le sillon dans la joie sur un chant ailisé, le tablier du sapeur en tête de cortège.Libre à chacun d’se vouloir un coq, moi j’préfère garder ma poule !
Pourquoi y en a qui veulent cloner la Femme en hommasse ? C’est l’Arbre de Vie de l’immense contrée sauvage de l’Amour que vous compromettez bande d’hermaphrodites.
Niala-Loisobleu – 12 Juin 2016

Souviens-Toi
Tant go
tango
plein la gueule de bois
quand les souvenirs remontent
du bal con
La limace
traîne toute blanchâtre
sur les traces
phallocratiques
qui bouchent pas les goûts
Souviens-Toi
salades salades
C’est toujours du fumier
que sort la fragrance de la fleur
Philippe
Aimer
tu le galérien
Niala-Loisobleu
11 Février 2016
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