JE S’AIME AU VENT


Vachesnormandes

JE S’AIME AU VENT

 

La nuit s’est repris les matins. Quand j’ouvre mes volets je me demande si c’est pas l’heure de se coucher. Et pourtant j’entends pas loin de ma fenêtre la nature s’étirer. Encre de Chine et plume à dessein l’élan du trait vogue, vous n’imagineriez pas ce qui trotte dans la tête d’un cheval au réveil. Je profiterai du moment  d’écrire. Il y a dans le geste fait bien des fleurs qui s’ouvrent sur ton corsage, la jupe laisse des plis plein la boîte à l’être. Laisse tes cheveux entrer dans la cabane abandonnée je viendrai les peigner en pensant à tous les rubans qui retenaient les boucles en sautant sur le chemin de l’école quand les filles étaient pas dans l’école des garçons. J’entends venir la fumée du premier train le long du chemin de traverse , dans le pré la vache lève la tête un grand sourire entre les cornes.

Niala-Loisobleu – 20/09/18

LA CABANE A SEL


LA CABANE A SEL

L’eau du ciel creusait dans l’immobilité terrestre le mouvement d’une gestation. Retenue ou détournée, à chacun sa manière, je ne répondrais que pour moi-même. Ma vérité demeure immuable entre les baillons, muselières et coupe-gorges de toutes sortes. Ce qui peut paraître, reste la majeure partie du tant en appui sur une jambe. Rassures-Toi, c’est la bonne, elle n’est pas de bois. Bras-dessus, bras-dessous les vagues vont au bain dans le plus simple appareil (quelque soit l’heure). Le premier de nous deux qui trempera l’Autre n’aura fait que tenir parole. Le cheval et l’écharpe à table rondent pour veiller à la maintenance du goût salin. Nos pilosités enracinées à cet espoir autre, nourrissent l’immense lumière transcendantale du printemps poétique utérin.

Niala-Loisobleu – 31 Mars 2017

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L’ECHOTIER DU VERGER DU BORD DE MER


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L’ECHOTIER DU VERGER DU BORD DE MER

 

Calots roulant d’une case à l’autre

 Cheveux blancs filant l’haleine

Ma crinière galope enfant

T’auras sur ta route le soleil que t’y naîtras

Soufflé nez pas jouet

Au piano des bretelles s’épaulent

Le rêve herbe air borde le chemin de faire

Quelques pieds d’oiseaux pattent la neige

Modelés printemps qui se la joue d’hiver

Des fumets de nos cheminées

Frottons nos doigts sur la glace dont nous sommes miroir

Une sente mène plus loin qu’un boulevard

Echine

Vertèbre

Hume et russe

Home eau plate

L’intestin de la nature gazouille

Sa tripe pousse et repousse

Né nu phare

Pieds des stalles

D’une fesse un soupir rejoint l’autre

A travers seins

Je me tais d’ô rayé

Pore débarque au marais tous les matins du monde

Sur la leçon de choses ton étreinte m’a fait sentir l’odeur de ton pistil

L’histoire remonte les chemins dans sa roulotte

On était partis d’un dessein rupestre

Quelques bisons, une arbalète, des chevaux sauvages demeurent l’empreinte de mes mains dessineuses qui t’ont laissée éternelle de nos cendres, sanguine et ocre de roux sillons de ton tronc de bois flotté

Sur l’échelle de corde on a grimpé en voyage lunaire un chant d’étoiles

Bassin de marelles, cabanes ostréicoles, dunes piquées d’oyats, ta moule a le charnu de l’huître autour de ces longs cils

Je l’entends tant qui perle

Echos, échos, échos

Voguant sur les vagues des draps bleus

Tels des oiseaux blancs

Niala-Loisobleu – 14/06/16

21-Surreal-Photo_by_Javi_SuperStar