HORIZON BLEU


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HORIZON BLEU

L’herbe se dresse

avant que le soleil ouvre les yeux

Un vieux parasite  traîne aux lies.

Et dans l’embouchure du goulot

l’estuaire sort son courant du banc de sable mouvant

Rejeté par l’estran de nuit

l’amer est gisant dans le corps de la méduse échouée

 

Niala-Loisobleu – 8 Mai 2018

Entre le pouce et l’index


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Entre le pouce et l’index

Empreinte de bonne intention

l’aube porte ta présence

Vois s’éloigner les sales fumées

de  l’haleine émoussée d’une nuit perdue

Un coq vient de chanter

à la corne du huchet

Niala-Loisobleu – 8 Novembre 2017

PROLOGUE


 

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PROLOGUE

L’aile à peine un pied hors du nid

passe un rayon de sommeil

Hâlons

il faut s’y faire

dit la caresse d’un jour se voulant bon

Marchons

pas à pas.

 

Niala-Loisobleu – 2 Juillet 2017

A DESSEIN ARRIVE L’AUBADE


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A DESSEIN ARRIVE L’AUBADE

Chemin calé dans l’épaule, le long coude qui monte dans la brume du matin rampant au sol.Quelques étoiles falotes se balancent entre les premières fermes du village. Suivies des aboiements de chiens qui tirent sur la chaîne les retenant, le jour qui se lève laisse le bois dans la pénombre au chevet d’une nuit faite blanche dans tes draps, à te parcourir pleine-lune. La cheminée s’est endormie vers l’aube, sous le poids des rondins qu’elle a réduit en cendres.

Dans les plis des vêtements pendus au perroquet de l’entrée, l’enfant n’a pas ôté les cailloux que ses doigts ont polis à force de prières. Ils reposent avec les morceaux de ficelles effilochées qu’un noeud retient à la filature de l’histoire. Mieux que des cadres, ils retiennent plus d’images du puzzle, qu’un album, où faute d’air, elles jaunissent aux érosions du temps.

Ta poitrine en me battant au coeur, nourrit ta présence en dehors des repas. J’aime le balancement de tes seins au clocher de ta poitrine. Tantôt nonchalant, il m’emporte à l’intérieur du fourré, derrière lequel pousse la route qui ne s’arrête que pour repartir. Loin des bavards qui ne tarissent pas d’histoires sans goût. Ils ont l’instinct affuté tes seins.Je reste émerveillé, sans rien dire. Les voyant comme deux animaux que rien ne sépare, ne rien laisser échapper de la moindre manifestation de leur environnement. D’instinct ils sentent les changements de temps qui vont survenir.

Quelquefois, au bord du vent, ils se mettent à courir, se jetant en avant, joyeux de savoir qu’ils peuvent arriver les premiers au bout du sprint. Joueurs comme des chiots ils se roulent l’un sur l’autre, en se mordillant  sous d’inoffensifs coups de griffes.Ils se chevauchent, s’enroulent, glissent au bas de l’aisselle, lourds de choses à dire et relèvent la tête en jonglant avec leurs aréoles.

Nous irons à la mer voir le gonflement des voiles.Et nous prendrons le vélo pour le marché aux fleurs des quais de l’Ile au Trésor, il me reste assez de créons dans la boîte de couleurs…

Niala-Loisobleu – 13 Mars 2017

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PROXIMITE


PROXIMITE

A quelques brasses

j’entends déjà

tes odeurs neuves

venir à moi

Autre couleur

que l’Arbre tire de son esprit visionnaire

Il était une fois…

rien d’autre qu’il y aura

juste ce qui tient qu’à Nous

Souques, souques et cargue la voile

Du confus l’écorce s’ouvre

et du noyau

le rayon vers la Lumière fait laser…

Niala-Loisobleu – 7 Novembre 2016

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Lune dans l’Autre


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Lune dans l’Autre

Dans ce rien bougeant en corps, la lune garde sa langue collée aux étoiles. Du garage où le moteur s’est éteint, l’odeur de cuir chaud reste aux sièges de la dernière randonnée.

Tout dans cette alternance a séparé la matière de l’esprit, abordant l’orée du nirvana.

L’immobilité que les vagues horlogent au balancier de la franc-comtoise océanique fait vivre un mouvement autre.

Les aquifoliacées du chemin se sont limées les ongles , tant en houx allons-nous qu’en que qui sommes n’houx . Crécelle abusive du veilleur de nuisances. qui s’imagine qu’avec du ruban autour on rend la vacherie comestible.

Des minutes contées je n’ai entendu qu’agréments des bretelles des dentelles et soies élastiques shorty respirer le large  au grand air de la nature hôtelière.

D’iode toute humide ton pore me garde à son flanc incliné

les grands oiseaux blancs veillent au calme des herbes

pendant que l’oeil du phare fait manège aux hippocampes

Quand l’herminette déshabille le bois, tu me dis que tu sens mes mains te mettre au chenal chaque vertèbre de ta charpente maritime, pour que nous nous ah marions l’un dans l’autre sans les bossoirs !

Niala-Loisoblu – 06/08/16

 

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La clef dans le serre hure


La clef dans le serre hure
Du jardin où le froid
la tenait
tête entre les épaules
j’ai traversé l’intention du jour
rien d’original
non
je n’ai rien oublié de cet amour
de dire simplement
Bon Jour
Les volets de l’atelier
en ouvrant les paupières
m’ont donné le réverbère à envoyer coucher
la couleur du jour
répand le cas fait
sans reverser de laid
Niala-Loisobleu
07/03/16

Elle se glisse comme la pensée vierge


Elle se glisse comme la pensée vierge

Viens avec moi. Le matin ne le saura jamais,
et dans la maison nulle lampe n’épiera ta beauté…
Ton parfum imprègne comme un printemps les oreillers :
le jour a mis tous mes rêves en pièces, –
tresses-en une couronne.

Rainer Maria Rilke

Tu n’es plus sous verre, le cadre s’est ouvert

je t’ai reconnue

en voyant entrer tes seins les premiers

J’ai faim de te commencer…

Niala-Loisobleu

1er Mars 2016

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