
TOI MA VIE
Des chemins d’eau sortent
le caillou trempe toujours au sel
A l’étiage mes pinceaux et moi
on a planté notre atelier-jardin
des iris au liseré du palier
quelques canards plus amoureux que jamais
et des ondes en ronds excentriques
Au vent
quand le temps est au souffle
la toile de lin bande des quatre coins
d’un jour de révolution ajouté à la suite des autres
ne sommes-nous pas la suite de nous ?
Bien sûr que si
et m’aime sans savoir écrire
je n’ai d’âge que celui d’aimer
Certains ont avec la craie leur langage
d’autres trouvent à tremper leurs mots aux éclairs des orages
plus enclins à faire tonner le ton
beaucoup se taisent à l’abri d’un pied de mur
monté en pierres de suspension
C’est ainsi qu’aux almanachs des sentiers on voit des oiseaux de toutes les couleurs
ils font le jour la semaine et les mois
chacun tout seul ou tous ensemble comme un kaléidoscope.
qui tourne en toupie
au son d’un orgue de barbarie
que des enfants percent pour y accrocher leurs rondes
Je suis enfant père amant pas marri
je suis le buisson la forêt et le désert
je suis la femme mère de mes landes et chemins douaniers
senteurs bruyères de mauves parfums où vient le sébum des racines
je suis rien qui sert je suis tout ce qui serre
Mes doigts braillent l’alphabet de ton émotionnel partage
lisant pore après pore le chemin de tes attentes
sans idées tordues
sans dessein indécent
que de la folie d’aimer
naïvement
infiniment
parce mon air à moi c’est de te respirer uniquement, Toi ma Vie !
Niala-Loisobleu – 23 Novembre 2017
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.