Ecussonnoir


Ecussonnoir

 

Viens en corps

habiter ce nuage-transporteur

as-tu sentu son refais-le moi le

une merveille slip-in pour genre cul-nu !

Ils pourront dire ce qu’ils voudront

on s’en fout de leurs maux fielleux

on a plus mal aux riens

l’estomac de vivre ça crame la peur

au énième deux grés

T’es l’arbre que j’sang avant de l’écorcer

d’inspiration de la racine

profond d’aimant

bouturé

 

Niala-Loisobleu – 30/03/16

 

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BRAS TENDUS VERS LE HAUT


BRAS TENDUS VERS LE HAUT

C’est ainsi que tout arbre pousse. M’aime quand le vent d’un manque de souffle le plie

Croire que la tempête dresse

Doit juste servir à montrer la berne du faîte

La canopée n’a d’autre ton que le vers

Bras tendus vers le haut nous ramassions tous les rebuts du ciel
Nuages troués
Étoiles pétrifiées de la taille d’un caillou
Et parfois un ange élevé au grain que la mère plumait pour la fête

Les larmes de la mère n’étaient pas dues à la honte ni à la désapprobation des voisins
la mère pleurait le plein d’une bassine pour laver nos pieds prêts à s’échapper
nous étions plus grands que la maison
les cils des filles atteignaient la cime des arbres
les garçons partageaient la volubilité du lierre et sa capacité à enjamber la haie

Maudits les murs qui ne savent pas retenir les enfants…

 

Vénus Khoury-Ghata (Bras tendus vers le haut)

 

Lorsque la pierre roula au bas du levier, l’enfant à la blondeur bleue eut un long cri que la peinture repris en écho des branches aux voix mortes. On vit une éclipse se saisir du burin pour griffer la dalle.

-Tape au fond, tape au fond, dit-elle au maillet, de mes yeux sortira l’acide des grandes douleurs pour l’eau-forte

Gravés les dix doigts s’imprégnèrent dans la vibration de la roue. De la presse une litho mit un long baiser au parchemin.

De la paume de l’arbre on entendit monter le premier vagissement de la Vie

 

Niala-Loisobleu

23 Février 2016

gomarota ©EPolo2016

 

ARBRE DE VIE


 

 

CIMG0118

ARBRE DE VIE

Catalin

robe blanche

à fleur de chant bleu

tendue sur mon chassis

dans ton ombre

la lumière

va-et-vient

à force de racines

Tissage

gros grain

qui vibre d’un sensible à l’autre

Caillou gardant le chemin

sans jamais percer

le fond d’une île

entre deux pyramides

du sable d’un bocal

Du fond des âges

s’en revient toujours la berge de naissance

accrochée

aux ficelles d’un théâtre de marionnettes

que le soleil lèche

tout au long du long

Plaine-saison

fais battre ton tambour

Niala-Loisobleu

25 Novembre 2015