Quand j’anniverse


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Quand j’anniverse

Adieu, passé, songe rapide

Qu’anéantit chaque matin !

Adieu, longue ivresse homicide

Des amours et de leur festin,

Quel que soit l’aveugle qui guide

Ce monde, vieillard enfantin !

Adieu, grands mots remplis de vide,

Hasard, providence ou destin.

Fatigué dans ma course aride

De gravir contre l’incertain,

Désabusé comme Candide,

Et plus tolérant que Martin,

Cet asile est ma Propontide;

J’y cultive en paix mon jardin.

Beaumarchais

Comme quand il pleut à pleurer, je pars donner à la cabane un signe de présence. Elle m’appelle en besoin de chaleur. Même si elle n’est plus là en réalité j’en garde l’existence spirituelle.

Des oiseaux noirs ne tournent pas au-dessus d’elle.

Tiens comme si j’ai un anniversaire que personne sait.

Et puis n’est de sel que je pense qu’il faut nacrer de cet ocre rouille qu’ont les herbes du marais, l’horizon rigide déshabité du bleu rosi du matin , ligne d’espoir puérile mais fond solide, dans le vague ambiant du niveau de l’amer

C’est un chemin de proie, cette vie là. Le plus clair de l’homme étant noir de j’ai et veux plus encore, à l’avide à l’amor, quel cri que mes bacchantes ne poussent jamais !

T’as d’beaux yeux quand tu vas nue au sable de la côte sauvage, tes seins prao, me franchissent la barrière jusqu’à ton corail.

Et je plonge d’avant t’hure en avant t’hure…

Reins tremblants

devant la cabane

j’ai vu ses palpitations visibles

malgré le voile moussu poissé à ses flancs

Il faudra plus d’un changement de régime

pour cicatriser les blessures du paysage

J’avais vu la terre ainsi retournée

c’était des suites de guerre

Je les mets toutes et tous

la douceur

la sérénité

le calme

les soupirs des yeuses aux passages des oiseaux

l’odeur de pin qui grille au soleil

dans les vapeurs de rires enfantins

simplement

pour lui redonner les images que mes yeux ont d’elle

Ce monde traque ce qui est paisible

l’homme-chasseur ne supporte pas le Beau

il faut qu’il dégrade

au nom d’un instinct prédateur

qui n’a m’aime plus rien de l’animal

puisqu’il fait le mal sans motif de nourriture

A moins…

qu’il pense se sauver par un comportement barbare ?

J’en frissonne d’effroi

Au fond de mon jardin je reste

les cheveux trempés dune eau qu’il me faudra rincer des mauvaises vases

La boue acharnée et belliqueuse

englue

toute la baie devant La Cayenne

Au tour d’Oléron le marais submergé

à peine soulevé par une rare cigogne apeurée

sous-marine le sel dans un coin sec de mon vouloir

si humble que son apparence ne se manifeste jamais au contraire de la tenue endimanchée des quidams

en sortie de rôles, de messes fourbes, communions adultères et parties-fines  en groupe…

Niala-Loisobleu – 13 Mai 2018

JOIE


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JOIE

Ce jour où je naquis, le voici de nouveau là, revenu. Peut m’importe le nombre de fois, c’est seulement la foi qu’il a, qui compte. Et elle demeure pour le 84 ème rallumage des feux

qui se fête encore dans la joie !

Pour la dire comment trouver mieux que de m’adresser à René Char ? Impossible, il m’accompagne depuis si longtemps de sa Lumière.

La fenêtre est grande ouverte sur ce qu’il reste à faire, c’est plus que dire, c’est le travail des mains, leurs caresses comme leurs griffes, qui donne à croire que la Vie c’est du bonheur à bâtir, l’Amour jamais ne meurt !

Niala-Loisobleu – 24 Novembre 2017

 

Joie

 
Comme tendrement rit la terre quand la neige s’éveille sur elle!

Jour sur jour, gisante embrassée, elle pleure et rit.
Le feu qui la fuyait l’épouse, à peine a disparu la neige.

S’il te faut repartir, prends appui contre une maison sèche.
N’aie point souci de l’arbre grâce auquel, de très loin, tu la reconnaîtras.
Ses propres fruits le désaltéreront.

Levé avant son sens, un mot nous éveille, nous prodigue la clarté du jour, un mot qui n’a pas rivé.

Espace couleur de pomme.
Espace, brûlant compo-

tier.

Aujourd’hui est un
Jouve.
Demain verra son bond.

Mets-toi à la place des dieux et regarde-toi.
Une seule fois en naissant échangé, corps sarclé où l’usure échoue, tu es plus invisible qu’eux.
Et tu te répètes moins.

La terre a des mains, la lune n’en a pas.
La terre est meurtrière, la lune désolée.

La liberté c’est ensuite le vide, un vide à désespérément recenser.
Après, chers emmurés éminentis-simes, c’est la forte odeur de votre dénouement.
Comment vous surprendrait-elle?

Faut-il l’aimer ce nu altérant, lustre d’une vérité au caur sec, au sang convulsif!

Avenir déjà raturé!
Monde plaintif!

Quand le masque de l’homme s’applique au visage de terre, elle a les yeux crevés.

Sommes-nous hors de nos gonds pour toujours?
Repeints d’une beauté sauve?

J’aurais pu prendre la nature comme partenaire et danser avec elle à tous les bals.
Je l’aimais.
Mais deux ne s’épousent pas aux vendanges.

Mon amour préférait le fruit à son fantôme.
J’unissais l’un à l’autre, insoumis et courbé.

Trois cent soixante-cinq nuits sans les jours, bien massives, c’est ce que je souhaite aux kaîsseurs de la nuit.

Ils vont nous faire souffrir, mais nous les ferons souffrir.
Il faudrait dire à l’or qui roule : «
Venge-toi. »
Au temps qui désunit : «
Serai-je avec qui j’aime?
O, ne pas qu’entrevoir! »

Sont venus des tranche-montagnes qui n’ont que ce que leurs yeux saisissent pour eux.
Individus prompts à terroriser.

N’émonde pas la flamme, n’écourte pas la braise en son printemps.
Les migrations, par les nuits froides, ne s’arrêteraient pas à ta vue.

Nous éprouvons les insomnies du
Niagara et cherchons des terres émues, des terres propres à émouvoir une nature à nouveau enragée.

Le peintre de
Lascaux,
Giotto,
Van
Eyck,
Uccello,
Fouquet,
Mantegna,
Cranach,
Carpaccio,
Georges de
La
Tour,
Poussin,
Rembrandt, laines de mon nid rocheux.

Nos orages nous sont essentiels.
Dans l’ordre des douleurs la société n’est pas fatalement fautive, malgré ses étroites places, ses murs, leur écroulement et leur restauration alternés.

On ne peut se mesurer avec l’image qu’autrui se fait de nous, l’analogie bientôt se perdrait.

Nous passerons de la mort imaginée aux roseaux de la mort vécue nûment.
La vie, par abrasion, se distrait à travers nous.

La mort ne se trouve ni en deçà, ni au-delà.
Elle est à côté, industrieuse, infime.

Je suis né et j’ai grandi parmi des contraires tangibles à tout moment, malgré leurs exactions spacieuses et les coups qu’ils se portaient.
Je courus les gares.

Cœur luisant n’éclaire pas que sa propre nuit.
Il redresse le peu agile épi.

Il en est qui laissent des poisons, d’autres des remèdes.
Difficiles à déchiffrer.
Il faut goûter.

Le oui, le non immédiats, c’est salubre en dépit des corrections qui vont suivre.

Au séjour supérieur, nul invité, nul partage : l’urne fondamentale.
L’éclair trace le présent, en balafre le jardin, poursuit, sans assaillir, son extension, ne cessera de paraître comme d’avoir été.

Les favorisés de l’instant n’ont pas vécu comme nous avons osé vivre, sans crainte du voilement de notre imagi’ nation, par tendresse d’imagination.

Nous ne sommes tués que par la vie.
La mort est l’hôte.
Elle délivre la maison de son enclos et la pousse à l’orée du bois.

Soleil jouvenceau, je te vois ; mais là où tu n’es plus.

Qui croit renouvelable l’énigme, la devient.
Escaladant librement l’érosion béante, tantôt lumineux, tantôt obscur, savoir sans fonder sera sa loi.
Loi qu’il observera mais qui aura raison de lui; fondation dont il ne voudra pas mais qu’il mettra en œuvre.

On doit sans cesse en revenir à l’érosion.
La douleur contre la perfection.

René Char


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L’Eté indien

 

L’arbre va bouger

sans laisser de mot d’adieu

Raccordé

à son prochain  courant

il va faire

mains tenant

télégraphe non-stop

Niala-Loisobleu – 23 Novembre 2017

 

Pleuvait-t’île il y a…ô…(un certain temps) ?


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Pleuvait-t’île il y a…ô…(un certain temps) ?

Quand on a le vent, qui ne vous a pas quitté de la nuit, on peut pas s’étonner d’avoir eu un rêve dedans, encore frais au matin. Les choses c’est mouvant. Le cheval que je suis sait pertinemment qu’il est un train qui va sans cesse des quat’-ça-beau.

A cette époque, tous les ans sont remuants. L’Atlantique se met à mouliner en tirant les chasses. Nettoyage intégral.Donc il y a…(croyez-moi ça fait un temps certain) y devait tromber fort d’eau en rafales, tout comme aujourd’hui.

Et alors ?

Racontes, ne nous fait pas sécher…

Ben,

dans mon tout petit coeur c’était grand soleil, lumière bain d’amour, innocence au point que ça n’allait pas dérailler de mon p’tit-vélo du début à la fin (je la retarde tant que j’peux). Un vrai Sagittaire pétillant d’un feu pouvant faire l’impasse de fait nix.

A l’acte et que ça saute !

a gravé mon subconscient dans le mode d’emploi joint à l’expulsion du bassin maternel…il y a…

Oh, tout bien conté, c’était hier, mesuré à partir de l’esprit qui, lui, s’en tape l’oeil de la course à pied et du saut à la perche.

Les records c’est juste fait pour tomber.

Mais à l’exemple des fourmis, transporter c’est une autre perspective. Il y a du roman, de l’origine langue d’oc dans ce symbole. Une architecture sans cesse en construction. Un chant grégorien qui s’élève sur la voûte étoilée…L’Amour au bout du doit. Du Sacré…

J’odysse

au tracé

du flottant de ma Dame.

Que j’en ai les yeux qui mouillent de bonheur

de la savoir…

au milieu de cette construction de ruines en tous genres

et sous la pression des tortures que le bulbe impose à la nature

Entière et toute Blanche…

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mon incapacité à dire cette émotion

ce Tout

d’un seul Je t’Aime manifesté

Immense

Colossal

Magique

the Mystère ouah…

Vivre ô le cadeau !

Merci de m’avoir laissé venir allumer d’un chant de fleurs cet Autre  jour sans souffler de levure, l’humble pâte du peint pétrie de mes mains. Chair à chair.

Je suis sûr qu’il y a…83 ans…tombât de l’ô à sauts au point que chat tisse en corps aujourd’hui !!!

Niala-Loisobleu – 24 Novembre 2016

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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 6


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LA BOÎTE AU L’ÊTRE 6

Ô MA BLANCHE

Moi je voulais tout connaître des Hommes pour tendre à mes lèvres la compréhension de leurs animales postures

Savoir l’union qui de deux ne fait plus qu’un

Voulu

Désiré

Consenti

Faire parler ce que l’homme dit être l’amour

Pris d’un rut soudain aux détours de leurs Boulevards du Crime, vices en devanture

Dans l’écart des fentes du bas des riens

Au rose des touffes les plus noires

Emporté par le flot de torrents de cyprine

D’ô rages

Dans le viol des espérances les plus infantiles

Le nez collé comme un chien à casser les tringles des maisons d’abattage

Pour aimer l’autre versant de la déclarée putain

Son coeur vibrant au rythme du mien

Je reste l’enfant qui depuis le premier jour où il vit l’autre beauté du sein qui s’affaisse

Et vient se poser à la pointe du ventre qui a enfanté

D’une virginité volée

Je reste l’enfant qui tendit sa main à l’écart des aumônes

A cette infinie beauté qu’est l’âme de la Femme que trop d’hommes souillent

Sans jamais la désirer autrement que d’appêtit cannibale

A la lune déchirée des nuages

Loup jusqu’au gland de ma griffe ventrale je hurle je hurle

Ô ma Blanche que je t’aime

Que je t’aime libre de me vouloir

Que je t’aime libre de me choisir

Pour un bonheur sorti de ses clotûres

Niala-Loisobleu

22 Septembre 2014

 

Tourne son manège. Hier j’annonçais un retour renaissance, ce matin nous revoici en Novembre, viens petit Sagittaire. Ce n’est pas vraiment la fête des morts qui s’avance en ce jour, tous seins dehors où je ma lettre à plaine bouche en ta boîte ma Blanche.

N-L – 1er Novembre 2016

 

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VIVE LA BELETTE, JE SUIS !


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En levant les bras

de mon fleuve

méandres lovés

un couple de canards

se reproduisant

Alain fini

ne m’a pas renaîssé tomber

Jef

remoulant sa frite

se tapait Madeleine

devant ces gens là

sous le regard biloute des fenêtres fermées

pendant qu’un tramway

Place de Brucker-Les Marquises

délaissant la zone rouge d’Amsterdam

sifflait en pissant dans les étoiles

Allez you y a

c’est un jour où j’ai de la belette en cornet !

Niala-Loisobleu

18 Décembre 2015

 

JE TE DIRAI ENCORE CE JOUR…


JE TE DIRAI ENCORE CE JOUR…

Ô waterman

sanguine bâton de craie

Au cadran de mon ardoise

La pendule siffle plus de trois fois et la gare souffle ses fumées

Que le ponton attache en remorque pour touer le temps

Train qui coupe la montagne d’un cri de gorge

Ouvrant les sabords pour tirer l’étoile du tunnel

Voici le seuil du silence arrête ton geste à la porte

Il n’est plus d’heure juste cet instant

De naissance

Sans jour ni mois ni an

L’éphéméride cerne l’éternité de l’ennui

Comme tous les chemins d’avance tracés

Nous étions sans besoin de nous savoir

avant qu’il soit grand tant

D’aventure je veux apprendre l’écriture

Avec toi

Avec le vers de tes yeux

Avec les couloirs de tes dents

Avec tes cris fauves

Avec tes frôlements qui forcent le roc à se fendre

Avec tes branches de toutes les essences vêtues

Puis nues jusqu’à l’os de la sève

Avec l’antre pour la solitude

Avec les secrets issus des vergers d’où nous venons

Avec les mains qui puisent la force dans les talons de la fuite

Avec les doigts qui cultivent dans l’aride

Avec les fenêtres que la mer garde ouvertes

Avec notre terre qui est aux cieux

Avec les refus de n’être pas

Avec tout ce que je ne te dirai pas des lèvres

Que des doigts

Avec tout ce que tu entendras sourdre du silence

Et sans rien d’autre que le bruit de nos différences

A la greffe du regard

Nous nous respirerons le coeur au rythme de ses danses

JE TE DIRAI ENCORE CE JOUR…

Merci mon Amour  pour mon anniversaire

Mot dit d’amour est ton gazon

Ta verdure

Avant de prendre le large

Par le triangle bleu de ton delta

Niala-Loisobleu

24 Novembre

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LA BEAUTÉ DE L’HUÎTRE


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LA BEAUTÉ DE L’HUÎTRE

« J’ai embrassé l’aube d’été », écrivait Rimbaud : permettez-moi de vous

embrasser, lecteurs, comme l’artiste embrasse le monde.

A la veille de ma révolution

la question  de savoir

si

si je suis-je ouvert ou fermé,

aux autres comme à moi-même

me semble des plus urgentes

Plus qu’un petit pan de nuit pour donner une réponse

à 03h00

je serais pour la 82 zième fois expulsé

pour de vrai

Sagittaire

Ah diantre, en qualité d’artiste

suis pas art laid davidson

qu’on monte sur les foires,

vert-de-zieux comme l’huître,

j’aime le sel et ce qui éclaire.

L’embrouille c’est pas ma tasse de thé.

Aux fenêtres de mes chaires, j’ai planté mes sarments de vie,

sans jamais en démentir…

Pas causeux ça c’est bien vrai

j’suis pas pour autant coincé du mot-peint

ne laissant aucun espoir  à l’imposture

pas plus qu’à la forfaiture

Mon p’tit vélo jamais dégonflé

je choque les vers pour repousser l’échéance du pis sans lit

Label vigne !

Adepte de l’andouille mon innocence honore tous mes déboires..

j’vous l’répète

santé mon P’tit-Gars

A la mienne !

A l’amour toujours l’amour amoureux de Toi mon Amour !!!

 

Niala-Loisobleu

23 Novembre 2015

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