
Gré Ment
Sable à l’étendue
le vent pousse la rencontre
au hasard
Du mont émerveille ?
On aime pas à foulées
La liberté des serfs viets
à la folie du pas du tout, disent les yeux de Marguerite au plus lointain entrés…
N-L
11/03/18

Sable à l’étendue
le vent pousse la rencontre
au hasard
Du mont émerveille ?
On aime pas à foulées
La liberté des serfs viets
à la folie du pas du tout, disent les yeux de Marguerite au plus lointain entrés…
N-L
11/03/18
Aux yeux qui sont restés dans les daubes, les herbes marinent toujours. Sur les tâches d’huile d’ô live des meules, les soupirs ont eus l’humeur garenne. Quel âge a le tant ? Il n’a que de brèves aller et venues, qui font qu’il n’a pas le loisir de vieillir. Mais seulement si l’on prend garde de ne pas le semer par grand vent. Oui, elle fut demoiselle, blanche dans sa robe d’un printemps de poète. Un jour où les poubelles girls ne faisaient pas semblant de denser. Qu’en garde-je ? Une belle image au coeur qui en me brûlant l’oeil fait aller mon vélo sur les traverses d’une lueur de bougie-bougie quand vient l’heur de la prière du seoir.
Niala-Loisobleu – 23 Mars 2017


Mes ongles ont rencontré la peur au contact des tables d’école, sans être alors en mesure de la lier au plongeon dans le vide du ventre maternel.
La peur comme ces odeurs d’encre
se garde dans ses livres d’histoire
de sa géo du patrimoine.
Les unes sur les autres
en estrade
mes peurs ont peint mes couleurs sur le tableau noir des jours.
L’enclume a battu la sève de mes arbres d’amour avec un faire pas toujours forgé à l’intention première. Je me suis tapé sur les doigts à tourner mal le marteau. au point que le savetier chante à perdre alène.
D’où es-tu, me suis-je dit tout tremblant, ce jour d’été où nous nous sommes trouvés face à face, à flancs de poubelles ? De partout, des endroits d’ici de mon pays, à là-bas, par mes racines la couleur de l’accent plantée aux creux des pierres, la peur en pisés, mélange de terre et de paille, s’est mise en planque des siècles sur les terrasses de nos flancs sans rien dire de notre rencontre programmée pour ce jour là. Dans nos natales différences préparées à nous mettre au pied du mur.
Chaque coin de chez-nous
heureusement,
existe autrement que par les tristes gravures de noms à son monument,
l’herbe qui renaît toujours aux bords des ornières
où les roues ont marqué le sol,
montre bien la verdeur de ses chemins
Ce que j’ai appris de la peur m’a suffit à comprendre que nous sommes maîtres et compagnons de notre existence
L’odeur du bois qui brûle sous la poêle de l’oignon roussissant le calcaire d’une vigne aux âtres des garbures, choucroutes, potées, tourtes, et charcutailles fromagères ou pas, plats qui ont mariné dans les cépages de nos crues, ont le tannin de nos chênes, derniers lièges, ultimes bouées. La suie des sueurs de mines, tient mieux les galeries des sources souterraines, phréatique des estuaires, que les étais branlants d’un refus de surmonter sa peur sous prétexte que ne pas prendre de risques conforte. Et nos charpentes, vertébrales des pêches lointaines, bossoir maritime au vent des flèches vous ne voulez plus les entendre gémir la douleur du vouloir tenir coûte que coûte ? Allons on ne fait pas l’économie de son passé au seul prétexte de rester soumis à la raison du code d’une société.
Aimer ne correspond pas à une taille, une pointure,un étalon, un paramètre, un code de bienséance. Aimer n’est que la réponse d’une âme à l’autre, ayant trouvé le sens de ce qu’est le silence.
Je sais pour l’avoir vécu il y a quelques heures encore que la peur permet de se voir tel que l’on désire être.
Niala-Loisobleu – 4 Février 2017

Je pense aux holothuries angoissantes qui souvent nous entouraient à l’approche de l’aube
quand tes pieds plus chauds que des nids
flambaient dans la nuit
d’une lumière bleue et pailletée
Je pense à ton corps faisant du lit le ciel et les montagnes suprêmes de la seule réalité
avec ses vallons et ses ombres
avec l’humidité et les marbres et l’eau noire reflétant toutes les étoiles
dans chaque œil
Ton sourire n’était-il pas le bois retentissant de mon enfance
n’étais-tu pas la source
la pierre pour des siècles choisie pour appuyer ma tête ?
Je pense ton visage
immobile braise d’où partent la voie lactée
et ce chagrin immense qui me rend plus fou qu’un lustre de toute beauté balancé dans la mer
Intraitable à ton souvenir la voix humaine m’est odieuse
toujours la rumeur végétale de tes mots m’isole dans la nuit totale
où tu brilles d’une noirceur plus noire que la nuit
Toute idée de noir est faible pour exprimer le long ululement du noir sur noir éclatant ardemment
Je n’oublierai pas
Mais qui parle d’oubli
dans la prison où ton absence me laisse
dans la solitude où ce poème m’abandonne
dans l’exil où chaque heure me trouve
Je ne me réveillerai plus
Je ne résisterai plus à l’assaut des grandes vagues
venant du paysage heureux que tu habites
Resté dehors sous le froid nocturne je me promène
sur cette planche haut placée d’où l’on tombe net
Raidi sous l’effroi de rêves successifs et agité dans le vent
d’années de songe
averti de ce qui finit par se trouver mort
au seuil des châteaux désertés
au lieu et à l’heure dits mais introuvables
aux plaines fertiles du paroxysme
et de l’unique but
ce nom naguère adoré
je mets toute mon adresse à l’épeler
suivant ses transformations hallucinatoires
Tantôt une épée traverse de part en part un fauve
ou bien une colombe ensanglantée tombe à mes pieds
devenus rocher de corail support d’épaves
d’oiseaux carnivores
Un cri répété dans chaque théâtre vide à l’heure du spectacle
inénarrable
Un fil d’eau dansant devant le rideau de velours rouge
aux flammes de la rampe
Disparus les bancs du parterre
j’amasse des trésors de bois mort et de feuilles vivaces en argent corrosif
On ne se contente plus d’applaudir on hurle
mille familles momifiées rendant ignoble le passage d’un écureuil
Cher décor où je voyais s’équilibrer une pluie fine se dirigeant rapide sur l’hermine
d’une pelisse abandonnée dans la chaleur d’un feu d’aube
voulant adresser ses doléances au roi
ainsi moi j’ouvre toute grande la fenêtre sur les nuages vides
réclamant aux ténèbres d’inonder ma face
d’en effacer l’encre indélébile
l’horreur du songe
à travers les cours abandonnées aux pâles végétations maniaques
Vainement je demande au feu la soif
vainement je blesse les murailles
au loin tombent les rideaux précaires de l’oubli
à bout de forces
devant le paysage tordu dans la tempête
1942
Cesar Moro (poète péruvien – 1903-1956)
Un comment taire,
à deux vouloir dire…
Cité là et que tu m’entends
sens comme je t’habite
en l’ô qu’à taire
sous ton Toi brûlant
assis, accroupi, couché en l’air
debout en bout
De mois en moi
ma régnée qui tisse partout
Je suis là, au bord du lac, yeux clos pour mieux m’inhiber de la beauté du lotus, peu importe la posture, c’est une gymnastique à erre aux biques que ce gain trouble, je t’ai choisi d’entrer pieds nus dans l’onde de tes rins qui me traverse l’échine en tous points, la vois-tu, lier ses mèches à ta lampe, en tremblotant la lumière s ‘élève en parfums dansants, oui, immobile la voilà qui reflète ses dents dans l’émail d’un regard, elle demeure immobile, pénétrée pénétrante, dans cet instant à ne point perdre, je saisis d’une touche la couleur unique qu’elle m’a transmise, ma Muse je dirai sans bas aux ambages la joie humble de l’évasion que l’amour est seul capable de donner. Et au frisson de l’onde qui envoie des cercles liants, je noie ma tête, heureux comme un imbécile, qui vient à la fontaine remplir ses seaux d’anges
Fou comme un matin allumé du seoir…
J’ai gardé les images de ma plume vespérale pour la tremper, matinal, dans les vapeurs de l’aube. Il fait froid d’un noir masquant jusqu’à la tête du lit, la blancheur du drap dont le jardin est couvert. Le silence a pris l’apparence d’une épaisseur.Ma tête et ses trous, hibernent à l’amorti de ta poitrine.Ta tête s’est coiffée de la ouate que le bouleau avait accroché à ses branches. Te voilà poudrée comme une marquise. Tiens… je suis à ton abri de dimanche.
Des maisons ouvrent leurs murs le long des côtes. Mille sabords pointent l’affût des canons au Bar de la Marine. Brouage est resté à quai, la marée est accrochée aux Amériques. Si ce n’était le vent qui gonfle les soufflets des orgues de Barbarie, de toutes ces traversées, ne resteraient que des cartes postales délavées. Un héron cendré secoue les braises, Moëze conserve mon intimité dans le sel du marais d’Oléron. Laisse glisser le vieux loup dans ton Pertuis ma Chérie.
Depuis que les oranges se sont vues remplacer par des cons soles, je ne joue plus au ruban de Noël que l’on coupe au paquet des sabots de la cheminée.Avec mes fils, les Rois Mages ont foutu un sortilège dans la fève. Il y a des contes à rendre.
Il pleut pleuvoir tant qu’on vœux sur Brest, rappelle-toi Barbara, t’inquiètes mon bon Jacques, je n’ai rien oublié. On dit que la mémoire est sélective, si c’est vrai, ceci explique cela. T’es toujours en tête de liste dans le carnet d’adresse de mon coeur. Il en est tellement passé de visiteurs, qu’entre les biffures, demeurer c’est siéger au Temple de l’Amour. En cette matière, tu fus mon meilleur instituteur….parle-moi, dis -moi en corps la voie…des enfants qui sèment
Niala-Loisobleu – 1er Décembre 2016

Des couleurs dont je suis né, j’ai le sang des chemins verts
Verts le dépassement, verts la pensée,
verts la transcendance,
verts tout ce qui entre dans l’espoir.
L’espoir pour un monde plus humain, naturellement,
mais l’espoir de faire
sans attendre
d’un Messie
que ça tombe du ciel…
Le ciel nous en sommes le pilote.
Car c’est de notre ciel qu’il s’agit.
Notre ciel incluant notre environnement
quelque
ÎLE
soit.
La vie est belle au naturel d’une saloperie ambiante.
Je ne vais pas dégueulasser les couleurs qu’elle m’a donné.
J’ai à mon âge, les jambes du gamin qui m’a fait découvrir tout seul le trésor
de mon Paname.
J’ai à l’âge que j’ai le m’aime sourire du môme qu’on recevait de plaisir pou lui faire connaître
le savoir à transmettre
J’ai en fin de parcours plus de jeunesse de découvrir qu’avant d’avoir vu
J’ai le coeur à aimer, en dehors de la peur de mourir
Je n’ai pas besoin d’aide
J’appelle pas au secours
Je vais tout traverser du désir d’aimer dans cet
Absolu Vertical
qui refuse
L’aliénation
La trahison
La compromission
L’imposture
La soumission
En chantant de toutes mes cellules et mes viscères qu’il est bon de vivre
Dans le grand bassin
des
Tuileries
mon bateau à l’ô…
Niala-Loisobleu – 7 Mai 2014
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Et comme si je l’avais su
Mai sans le savoir
cet été là, sortit la bicyclette des poubelles
Rayonnement de l’Amour
cabane aux carreaux du sel
N-L – 23/11/16


SUR LA ROUTE
Sa nuit l’avait retournée dans sa maison d’enfance
fendillée de tant de cloisons-membranes
que par surdité elle entendait des images aux bruits grinçants tourner les serrures
qu’elle finit par se demander
assise sur son lit
si elle rêvait
ou si
c’était l’araignée du plafond
qui ouvrait les armoires à cauchemarder debout
– Ecarte tes pattes de moi, je ne veux plus que tu me touches !!!
On croirait des tôles à fer l’orage
un vrai théâtre d’horreur
Ce bruit lancinant de la scie qui vous rabote l’échine
d’un bout à l’autre des étages
non qu’il se coupe
Imprimés d’une page à l’autre, robes, tee-shirt, vestes, jupes, sweats couraient à travers la forêt
tournant les vilaines pages
en enfilant entre les bretelles et les dentelles des transparences nouvelles
des jours avenir
Ô ma couleur revient me pourprer les joues
me transpercer le ventre
d’un regain d’amour
Les magasins d’épouvantes ont la devanture qui n’est plus à l’étalage
je le vois qui nage à moi…
Niala-Loisobleu
5 Janvier 2015


Quand la rue a tracé tes regards dans cet avenir de nulle part
le pavé rejoignit le bosselé des coins intimes
porte-cochère
ouverture de l’instant avant la minuterie
où la voûte mâchouille l’escalier
Nous ne nous sommes rien dit depuis la première promesse
à part le langage des fleurs
que ton chapeau aurait eu si tu en avais porté
mais que seraient devenues les longues vagues au bas de ta nuque
cette tendre courbe où mes lèvres aiment se poser
Rien ne nous a obligé à porter des dessous
alors comment expliquer ce manque de nudité
A te mordre partout je bois à la sève des arbres
avec ou sans feuilles
m’en fous
une craie ça peut écrire des voix célestes
là où un enfant dessine sans règle
à main-levée
D’un coin de l’absence à l’autre
je décroche du brouillard en gueulements continus
la sonde mesurant le fond tant bien que mal
pour garder la tête hors de l’eau
Comment tu fais avec les journaux et les revues
tu gères les bouillons
faits divers
entre rubriques de naissance et nécrologie
mêlant noces et baptêmes avec les sans fleurs ni couronnes
Chaque jour de merde
pas besoin d’ordonnance pour se prendre la pilule
Je ne ferme pas cette lumière qui mit soudain les oranges bleues
aux branches d’un temps noir goudron défait de la fève et du rose roi-mage
Le vent il avait une idée coquine à vouloir jouer entre tes jambes
ma parole à l’instant où tout ça fesses
l’amour en bretelles ça dresse les bouts de seins en pointes
autrement que le nichon en celluloïd d’un baby-boom
Aujourd’hui je mets le bateau à voile dans le pinceau
viens
on va peindre une cabane pour se changer du muguet
et faire un autre Mai
avec les roues du vélo dans l’orée des bouts d’ficelles
qui montent l’échelle au soleil !
Niala-Loisobleu – 28/04/16

« Le bonheur ne se définit pas par un grand calme, mais plutôt par la sensation d’être terriblement vivant. »Tara Depré
Le voici qui s’étire des taillis le retenant dans une tapisserie des toiles couchées sur leur châssis, entre les fesses de la lune assise sur le bord du chevalet. Dans sa tête le peintre n’entend que le tempo de son coeur. Où est-il, où va-t-il, que deviendra t-il ? Métaphysique du placard de cuisine qui ne peut retenir l’odeur de café qui lui passe entre les gonds. C’est bourré d’instruments de torture un vaisselier d’home-sandwich. Ne servant à rien sauf à à se blesser avec. Hum, t’as d’beaux yeux mon Jour. Après le journal par les berges de la Charente, je t’aurai déjà téléphoné bien avant. Il faut brancher avant de mettre pied à taire. C’est le principe du cheval de trait, il s’attelle au crayon avant d’ouvrir le tube au pinceau. Je sais l’heure à laquelle tes seins attaquent comme une chanson de Louise. Tu n’es pas debout, encore assise sur la balancelle du rêve, l’arbre te rassure, oui tu es solidement accrochée, pas besoin d’un psy pour contrôle technique. Ils balancent de ce mouvement que seule la joie écarte de la peur du vide. Nous voici étreints. Nous partons pour les chemins de nos traverses. Le journal n’en dira rien, ni à la une, ni aux offres d’emploi. Notre bonheur ne regarde personne, il est de nous, pour nous. Pas sage du tout, vif comme le vent des giboulées ne parvient.
Déplions l’ô séant, et roulons les nuages au tri sélectif !
Niala-Loisobleu
11 Février 2016

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