La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
S’il pleut dans ma mémoire c’est pour être au plus pré du jour, en tendant les lèvres pour prendre ton pouls aux veines de te sentir de plein champ.
Pourtant t’as pas la veine apparente, tu s’rais plutôt genre gros lot qui ne gagne qu’au jeu de cons. Jusqu’à désintéresser le voisinage, du plus intime au plus qui ne croisera jamais ta route.
C’est pas faute d’avoir du chien, c’est faute de trop l’sentir qui les éloigne les habitants du normal.
Mais c’est qui que ça repousse ?
Hein dis-moi, c’est qui en dehors du banal hume mains monté sur jambes ?
C’est vrai au sens du canon pin-up, t’es pas sexy sexy, rien dans la dentelle, le string, et la jupette qui n’a pas besoin de bretelles vu qu’elle fait juste un p’tit col une fois enfilée, laissant à découvert toute l’artillerie en solo de batterie en duo avec les trompettes, genre boeuf del amor.
Faut une âme d’artiste dérangé pour te dessiner sur le motif, nature authentique, plus qu’à poil, nue de vérité, sans rimmel et pâte à remodeler, sans appareil dentaire à resserrer le sourire en tirant depuis le point d’assise.
Ton tant c’est le contraire de la météo du pouvoir d’achat que tout candidat annonce, quelque qu’il soit, il te fout let au premier service, les primes de loyaux rendements c’est pas pour te refaire la garde-robe, t’as pas l’profil à t’balader en N°5 de Chanel.
Tu f »rais tousser ton ton.
Et alors…
Tes cheveux d’herbe ma poitrine n’en tond rien, avec chaque brin en retour de blonde heur elle gramine d’autres espaces défaits de clôtures . Hors de ce monde Tout gonflé de joues, le ciel sourit, visages en mouvement sur lequel me vois-tu, aère aux nefs les voies, je plane. Innocent comme une fontaine qui pleurniche pas de son sort au milieu d’un lit de sentiments humains totalement à sec. Des tâches de couleurs que tu m’envoies, j’expose aux cimaises de l’orée, les images d’un Pablo hors mesures qui ne peut se poser que chez Nous. Il est d’un format que les plafonds des constructions ordinaires des petits nains ne peuvent accueillir, faute de hauteur au-dessus des plaintes. Accrochée aux branches des toits, ta robe blanche fleurit les patios d’une musique intérieure géranium, feu de tomettes aux tiges des belvédères Quand tes cuisses guitares ouvrent les portes des chemins, la grange au grain tend les bras pour que le delta compose son plan d’ô pour que j’y plonge de par tout. Mes doigts polissent les pierres pour te donner la douceur des paumes aux seins, cette grâce qui coule de tes aisselles à faire sourdre la source bleue l’oued qui va s’greffer aux chenaux du marais des salines soulevant d’un horizon bouché un envol d’oiseaux aux couleurs d’un état long sublimant les frissons du vent au mépris du quotidien. Ne dis rien, je te respire au point d’épeler chacune des nages de ta langue, au grand bain de ta baie où j’ai jeté l’encre de mes mots bleus. Fidèle au vrai visage blotti au creux de ta boîte. Ce matin je me sens que guitare et flammes and co; ce serait fastoche que tu t’éloignes quand m’aime pas trop.
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