QUE LE GLAS S’ENLISE


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QUE LE GLAS S’ENLISE

Bras pris au ballant d’une direction déviée le métronome-sémaphore s’interroge. Venu de la Manche un raïe sonore glisse entre les porte-containers d’un western spaghetti. L’hors démange les colts.  La vue de loin des maisons blanches bute dans l’essuie-tout, la case bat comme un choeur de pleureuses. Ô séant revient sur le pont.

De derrière les coups de Roncevaux la vie cherche où est passé le boomerang, les histoires de mort ne prêtent pas à rire. Leur coût en douleurs est trop élevé,

Au tapis la mémoire de peinture avance ses empreintes, le chevalet posé, réfléchit et accepte de s’engager, la toile étant garante.

Estran demandé ?

La mer ne connaît pas d’égale en concept de force. La haine qui se vante en veux tue en voilà doit reculer sous le poids de sel que l’amour porte en fleur de vie. Je mange seul à peindre pour deux. Que le glas s’enlise.

Niala-Loisobleu – 12 Juillet 2018

 

PORTE-BONHEUR


 

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PORTE-BONHEUR

Au  coin du drap où penche l’absence de mots dérivés

je fleuris une pensée paillarde en litière

T’hennie la braise du  soufflet de ta poitrine

Je forge un faire

la vérité….

Niala-Loisobleu – 9 Juillet 2018

 

MATINALE


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MATINALE

 

Sorti de mon bonjour matinal à ce Jeudi, à peine avais-je posé mon regard sur le jardin que je vis sortir un papillon bleu de derrière la clématite de la terrasse.

Fort de ce signe augural j’allais donner lumière à l’atelier. Le vert laissé hier avant de fermer, transparaissait dans la pénombre.

Allons tout semble avoir envie de vivre , me dis-je, Serge  a laissé son image dans ce mouroir.

J’ai tourné ma pensée de ton côté, c’est l’instant que tes lèvres ont choisi pour m’embrasser. Tout semblait apaisé, le tilleul se laissait doucement réveiller par les oiseaux qui l’habitent.

Toute de bleu vêtue je t’ai regardé, laissant ton coeur pousser les volets…

Niala-Loisobleu – 28 Juin 2018

 

 

FRAÎCHE PEAU 


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FRAÎCHE PEAU

 

Epaisse chaleur

pâte air noces t’air

notre paire est aux c’yeux

et ne prie que pour nouer

 

Ventile

 

La mer déborde le rivage se fait sauvage

les peints marinent

chenal où tes seins sculptent des perchoirs pour l’écume

je me figure de proue

 

Aère

 

Là où rien à dire

l’herminette taille

de nef à l’un dit nie à las

pour son autre…

 

Pose ton empreinte

 

N-L – 20/06/18

 

 

 

LE JARDIN AUX COULEURS REMISES


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LE JARDIN AUX COULEURS REMISES

 

L’anémone hors de saison pose des ailes de pigeons

le vent reprend ce qui encombre, laissant au vers ce qui dirige le neuf d’un espoir qui brille

dans  la peine germe ce qui ramène au bonheur

ne reprends rien du don de tes doigts et peins ton jardin de tout ce que la mer lui a promis…

Niala-Loisobleu 19 Juin 2018

ESPÈRE ET TREMBLE


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ESPÈRE ET TREMBLE

Bien avant le printemps parfois une chaleur étrangement

lourde
S’élève vers le soir à la corne du bois sans feuilles ou près

de la rivière,
Et rôde entre les chemins creux où brûle un résidu de

soufre.
Halo des milliers d’yeux des milliers de troupeaux qui

remontèrent
Des fonds troubles du temps vers ce qui fut le tumultueux

avenir.
Espère et tremble : qui s’approche ou s’efface encore au

détour,
Couronné d’herbe rude et d’un éclat de bleu plus vif À mesure qu’en bas la nuit dissout les reflets, les réponses
A la question déployée en ton cœur comme un drapeau ?
Espère et tremble au souffle chaud qui rôde ; espère et

tremble.

Jacques Réda

 

La victoire des étalagistes brille de publicité mensongère. L’article loin de répondre aux normes du bon sens du déménageur, a de La Fontaine ce petit à côté fable qui Perette. je coupe du monde sans risque de perdre et surtout sans vanité outrecuidante du footeux merdique.

La première fois que j’ai croisé l’espoir je n’étais normalement qu’un enfant, la façon que j’ai tremblé m’a propulsé dans un autre âge. Sur le dessus de ma tête des stuckas piquaient en déféquant la mort de leurs intestins. Au terme de l’exode rentré chez moi, la Marseillaise chantée juste fusillait des lycéens au bois de Boulogne.

Sur l’estrade de mes humanités à combien de coups de règles grammaticales ai-je du tendre les doigts ? La peine de prison ne menaçait que les parents absents d’éducation corporelle. J’ai tremblé au coup de pied au cul de mon père, ô mon papa comme tu as fait entrer l’espoir en moi.

La clameur d’une extinction de voie remonte les grandes idées avancées. Rappelle-moi la date de la réunion devant fixer la suivante que je ressorte des carons le projet d’embellissement des fausses-couches. L’ozone en réclame.

Niala-Loisobleu – 17/06/18

 

CLARTES TERRESTRES


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CLARTES TERRESTRES

Et encore une autre lumière

Le nombre en augmente toujours

Autant d’étoiles que de jours

J’attends
Que passe là derrière
La voix qui monte la première

Le monde regarde à son tour
Le soleil pourrait disparaître
Un astre nouveau vient de naître

Éclairant le ciel
Un œil immense artificiel
Qui regarde passer les autres
Avec plus de curiosité
Sur le visage inquiet qui change

Un éclair d’électricité

Pierre Reverdy

 

Sur les grands carreaux de mes lunettes elle a écrit qu’aucune bataille n’a val. J’ai tremblé, pareille métaphore trouve rarement ici le moyen de franchir la barrière de l’enclos. Au bout du temps que le silence a pris pour la relire en boucle, je me suis senti comme aile mouillée du martin-pêcheur dans l’amorce du piqué (sans éclaboussures comme un plongeon des tours de La Rochelle, un jour que l’arbitre ne se serait pas nommé Richelieu). En corps ému c’est ainsi que je franchis la goutte qui a que trop d’urée en mon jardin. Aïe mamita la douleur…Je m’enduis de ton soleil, rayon-reine-ouvrière il me ruche royal ! Nous n’étions plus qu’à vol d’oiseau, quand nous vîmes le sel s’étendre en cône pour que les oisillons apprennent à faire de la varappe afin de pouvoir se faire le Mont-St-Michel par toutes les faces. Comme quoi dans la connerie humaine qui cherche trouve un endroit où en sortir…

N-L  15/06/18

 

 

SERRE MONT


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SERRE MONT

 

En tirant sur la haie ils ont anéanti le bocage

rien ne me convaincra que l’espace vide rapproche

 

Au troisième rouleau le vague fait large

l’astérie constelle en troisième chevau-léger de l’attelage

chariot chariot chante le coton

 

A la station sème baby l’home

sur l’échelle de Jacob j’ai grimpé la grenouille

 

Le tant sera ce que nous en ferons

temps qu’a fer croix de bois je le jure

crachons sur les t’ombre…

 

Niala-Loisobleu – 12 Juin 2018

 

 

Le Don des souffles


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Le Don des souffles

(…) Mais ininterrompue, que serait la poésie ? Le laisser-faire, le savoir-faire. C’est la fraîcheur que je souhaite maintenir pour qu’il n’y ait plus de hiérarchie entre tous les états d’une vie, poème ou non. Tout est plus modeste, presque banal, ou du moins peut l’être. On écrit, on  s’épuise.On n’écrit pas, on  se  ressource. J’aurais pu dire exactement l’inverse. La perte égale la  résurgence.  Ni  perte  ni  résurgence,  en  fait.  Je n’arrête rien, et dans ce permanent va-et-vient, cet équilibre instable, il n’y a que le présent qui se régénère. Je n’appelle pas autrement la poésie.

Quand je parle des vagues ou des branches, il est certain que je parle de moi : parlant de moi, je voudrais parler des vagues ou des branches.

Ce ne sont pas nos bras que pressent nos bras, ce ne sont pas nos mots que nos mots font entendre : le soleil lui-même, de qui est-il la lumière ?

 

Pierre Dhainaut

 

Des cases et des lettres beurk de nord mendie je t’attrape à plaine mains que c’est Beauce au moins là il y a pas l’ombre d’un arbre ils les ont tous coupés pour plus de quintal de fric au soleil non ne sont pas mes bras qui nagent c’est mon ventre qui gargouille…

Niala-Loisobleu – 10 Juin 2018