La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
le globe et sa couronne sont restés sur la console
du réchauffement venu de si loin, que la poussière est toujours en suspens
Dans le bois, on dit que la biche a vu le loup
et que de l’écluse se demande où trouver la rivière
Dans ce barrage d’étroncs, la forêt envoie les motos ramasse-merde sur les orées
il est si faible l’orifice qui navigue dans l’épaisse couche de nuages, que d’aucuns avancent le terme de cyclone
Lundi je sauterai en parachute dans le Gers, j’espère avoir assez de mémoire du temps où je peignais sans confinement. Mais je monterai en altitude, oser reste mon seul espoir
Les noces d’où la couronne provient ne prédisent rien qui puisse être opposable
je me laisserai transporter, en pensant que la mariée est un cerf-volant imprimé des couleurs du tant..
Laissant la venue de l’Opéra et contournant le Palais Barnier, je laisse le flou artistique jouer sa comédie
pose ma main sur la rampe, pour suivre l’effet que tes pointes produisent sur mon état créatif, la glace a raidi le bout de tes seins, on approche de l’axel
C’est alors que je te demande : que mettre dans la prochaine toile ?
La Madeleine n’est pas loin, mais le rappel du cirque obséquieux de l’ultime concert de Johnny ne m’inspire vraiment pas
-En vole-moi me dis-tu, hold-up my, à mains armées, je veux plus aller à l’école
Le cheval qui n’est jamais loin, s’approche des grandes orgues avant que Notre-Dame devienne un jute-box et attaque une fugue sans laisser de nouvelles
Le Petit-Peintre ne dit rien, il laisse les choses ingérer dans son coeur, le pouls de sa main-gauche bat à la volée, comme la batte qui lave son linge-sale au lavoir.
Ce frisson sur les épaules, c’est le soir qui rabote la lumière naturelle, l’heure qui se présente est tournée vers le grenier, dans lequel mon sel me défend contre l’enneigement.
Quelques heures plus tôt en allant dans l’atelier, j’ai pensé à tout cet espoir qui me fait peindre sans s’arrêter à s’apitoyer depuis si longtemps. C’est sûr qu’il m’aveugle en me faisant croire à des sentiments qui n’existent pas. Mais si l’utopie sauve, elle ne doit pas être prise pour ce qu’elle ne peut-être
Ainsi, cet après-midi, le temps dans l’éclat solaire qu’il y avait, m’ a tiré par la barbichette pour montrer ce qui est, sans magouiller la vérité
Je suis un vieux -jeune, sauf des jambes, la libido toujours comme ces pâquerettes qui boutonnent d’un coup le jardin, seulement trop de vaisseaux se sont bouchés pour que le sexe pousse les volets. Et alors t’es gaucher, m’entends-je dire, et hop ça repart manuellement en caresses. Ya pas qu’une bite pour s’amarrer. Sur le pore c’est l’anneau et dans l’estuaire, la branche finit par se trouver. Moralité mon désir d’aimer tient debout – et toc pour mes jambes – Donc je me suis ms à peindre
-Tu connais Chagall, me demande un visiteur passant sans s’arrêter
-Ma foi oui je crois, mais pas qu’avec les yeux
Moins de cinq minutes après je décolle, ce qui bat, saute, vole, nage, crie, sent, ressent, sort rentre dans l’auto-portrait (je suis seul avec qui parler) mémoire, auto-biographie, dans un nouveau tome du Voyage d’un Petit-Peintre
La vie et ses transhumances intestinales s’expriment en flatulences tueuses selon le choix du tireur et de sa cible
Trop d’années m’ont imposé un choix contraire sans pouvoir inverser la musicalité du pet
Les boyaux tordus, il faut repartir à l’assaut, comme me disait mon grand-père en me disant l’horreur de son expérience des tranchées
D’un père qui me donna de quoi passer les allégations mensongères de la main gauche, j’ai pris un pinceau pour épée, et ai monté la tour sans souci du sens de l’escalier
Avoir appris de mon fils Patrice, cette malédiction chrétienne, le jour de mes 91 ans, a éclairé le bien-fondé de la résistance d’une enfance qui ainsi s’est ouvert sa sortie de secours du monde du pouvoir du plus fort
Je suis attaché au symbole, cette découverte aura été mon plus beau cadeau d’anniversaire
Au point que ce matin je vois au-delà des caprices du vent d’une mère abusive, complètement désinhibé du jugement accroché au cul d’un ténia qui se nourrit de vous
je lève donc la main-gauche sans jurer
simplement pour me rendre à l’atelier sans modération pour faire ma toilette avec ce Savon Bleu,
ce Juste qui sait ce dont ma peau a besoin, qui elle aime en dehors des griefs de la distance, fidèle au gabarit de ses seins et à la riche verdeur de son herbe.
Le vent fouette au point qu’un avis de tempête est à l’ordre du jour sur les sentiers de Haute-Corse clament les G.R.
Agrippées aux rochers de Roccapina, les cigales martèlent leurs crampons pour parer à toutes formes de glissades
Tourné vers ma glace, je vois bien que cela fait plusieurs jours que je n’ai pas peint
Novembre, lui, sait qu’il y est pour quelque chose. Un temps de respiration est toujours nécessaire pour aider à franchir
Franchir quoi, ironise le quotidien, incapable de se sortir de ses attitudes narcissiques
Voilà bien ce qui fait l’occupation principale d’une vie nulle à chier, dit un vieil enseignant ayant aujourd’hui cessé de faire Gardien de Troupeau, les paysans en savent quelque chose
Demain tient tout entier dans aujourd’hui, si je n’ai pas rentré le cheval à l’écurie, c’est en voyant les pendules faire descendre le jour avant l’heur
Plus que quatre jours et je raccouche comme si de rien n’était
Au milieu de tout ce qui s’est passé, la valise est prête à repartir, sans établir de durée du séjour
Et sans changer la réservation de la chambre dans laquelle nous n’avons pas fait que dormir
La vie ne dure que l’espace de son option, ça n’est pas de faire centenaire qui motive, mais d’être toujours l’enfant qui fait du bleu sa seule raison d’être, les cimetières ont toujours eu la porte ouverte
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