La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
A la pluie apportée contre la fenêtre, le printemps a retenu sa respiration. Des jonquilles se voient réduites à porter le deuil. La grisaille a des idées de printemps guerrier, L’idée contraire à l’amour étant pour certain un besoin de s’entretuer. Je cherche un abri pour tenir la colombe. Une musique rimant à la venue du printemps.
En repoussant la couverture le matin a tourné le dos aux mises en garde tartinées au petit-déjeuner. Marie a cherché la radio où le Loup dit bonjour pour savoir si dans le monde il reste un endroit au soleil
Elle le trouve moins grand qu’on lui disait, un visage ordinaire, les dents moins longues que la queue , dans l’oeil un éclat différent que dans celui de l’appariteur du gouvernement, de belles mains longues comme une symphonie
ya de la musique dans sa tête et quelque chose qui gratte à la porte
Un coup d’oeil sur le palier la rassure, rien ne lui fait peur, ce cri qui vient du fond de la cour ressemble beaucoup à celui d’une lecture venue du fond des âges
Alors elle se lève en chantonnant et se dit, aujourd’hui on est le 13, je tente ma chance, je n’irai pas en classe par le même chemin que les autres jours.
De ce qu’on a connu que reste-t-il d’échappées, portes dérobées menant à des tiroirs cachés ? Quand l’échelle de meunier faisait sa double révolution, le grenier se paraît d’un accoutrement châtelain, banc de sable en bord de Loire, musant paresseusement d’une page à l’autre.
Avec sa langue à l’accent dépoussièré elle me donnait des soifs de nuits entières. Quelques bois et des cordes, avec les chiens, quand les roulottes se tapissaient aux creux des cris, l’oeil noir, entre les cuisses, clignait de feux jamais éteints. Que des gosses dépenaillés, sales jusqu’au blanc des dents, tiraient au bord de la rivière. Fil d’une eau claire. Les trottoirs sont au milieu des chaussées, entre les ornières, caniveaux rigoles par où le défi s’écoule.
Le palier des âges garde derrière la porte de chaque chambre des soupirs de toutes sortes sous les couvertures. La sueur froide du cauchemar infantile est sous les tapis, avec l’incapacité de courir.
Les cris de l’amour qui les pousse en premier ? Nos géniteurs ou notre venue au monde ? C’est ainsi, rien à faire, l’indistinct se mêlera sans cesse du début jusqu’à la fin.
Il y a dans la langue française trop de confusion possible, le sens des mots variant sans que la phonétique mette en garde, pour échapper à l’erreur de l’oreille et de l’oeil au cours de ces rencontres habitant les étages du trajet emprunté.
Je ne peux me renier du soleil que tu m’as mis au matin d’un jour qui n’a jamais pu depuis entrer dans le quotidien. Entre ci et là, bien des mains ont tripoté mes viscères, comme même, si tu ne m’en a jamais rien dit, des doigts ont du se ganter de t’avoir connu. Sans que le monde où nous étions nés de cette unicité particulière ce soit jeté la tête la première dans le néant. Le néant est hors de nous. Nous demeurons notre autre.
C’était quand ma première fois, je n’en oublie rien du merveilleux que ça a sorti de derrière le rideau, tant en sorte déçu, que l’exception que m’en a faite la règle, démontre que choisir une fille de tapissier porte au dos le bruit des traverses comme celui du train de plaisir
Sous mon signe, l’ascendant est généreux, ce qui explique que le besoin d’amour n’ayant rien de virtuel, ne voit pas de raison d’être mis en quarantaine à cause du passage à un autre âge
Si tout fout l’camp aujourd’hui, je laisse les zoos inonder, moi l’abstinence d’aimer est mon seul côté étanche…
Au long des jours Je fais l’âne et l’amour La haine et la tendresse Et je cours les princesses Jusqu’à ce qu’amour cesse Au long des nuits J’engrange les souvenirs Des villes et des gares Des femmes et des rues Des ombres et des charmes Et je cherche à aimer La vie comme un poème Sans souci des soucis Et à dire « Je t’aime » Au long des jours Je fais l’âne et l’amour Jusqu’à ce qu’amour cesse Au long des filles Mes filantes étoiles Qui m’offrirent ciel aux lèvres Des prairies de baisers Et de fleurs où je flâne Au long des belles Ces mômes enchantées Pour qui j’ai tant chanté Pillé, volé, brûlé De souvenirs en flammes Et je cherche à aimer La vie comme un poème Sans souci des soucis Et à dire « Je t’aime » Au long des jours Je fais l’âne et l’amour Jusqu’à ce qu’amour cesse Au long des rêves Fillettes bleues et or Je m’en souviens encore Tu m’as jeté un sort Que je poursuis sans cesse Au long des ans Pour revivre l’instant Merveilleux où tes lèvres Posèrent sur mes lèvres L’inoubliable fièvre Et je cherche à aimer La vie comme un poème Sans souci des soucis Et à dire « Je t’aime » Au fil des jours Je fais l’âne et l’amour Jusqu’à ce qu’amour cesse
A la seconde près, ils sont en place pour l’aubade au seul oiseau qui ne les a pas trahis. Seul présent dans une période de Noël où on vante partout la grandeur du cadeau
Tu parles, dit-il d’un haussement d’épaules, c’est le moment de l’année où ils se font un fric fou sans rien dépenser de témoignage affectif
Mon cul c’est du poulet, pense-t-elle en grimpant le tarif que même pour le plaisir des yeux on trouverait anormal de te donner de quoi te rincer l’oeil de l’acide qui le ronge
La fable est du veau, cochon, poulet qui exodent est un cantique
Renseignements pris auprès des spécialistes mêmes celles qui possèdent un côté photovoltaïque ne bénéficient pas de la gratuité à 100 %
Quel foutu monde qui rejète jusqu’à sa plus grande beauté pour dispenser la crèche de quoi mettre sur la paille cette vraie chaleur aux côtés de l’haleine du boeuf
Le plus cynique de l’histoire c’est qu’ils continuent à faire croire à l’arrivée d’un bébé-nageur en l’absence de la première goutte d’ô nécessaire, au lieu de ces averses destructrices…
Un jour comme aujourd’hui, il faisait un temps de merde
je marchais, le haut des bottes au fond
quand au bas d’une glissade je butais sur une de mes idées
je m’arrête et en sors la question :
« FAIS UN VOEU »
Alors sans me dégonfler, bien au contraire, je tire le don d’ubuquité
D’un coup je me retrouve transe porté chez toi, le soleil y brille, les melons pendent aux branches des femmes, des hordes de chevaux sauvages traversent au vert, le sable finit la dernière vague , je dépasse de la planche d’un jet baleinier, la pirogue qui va franchir la pointe des dents du gros crocodile est pagayée par des géants noirs derrière la fin du monde
Ils chantent si bien qu’on dirait l’aube d’un grand bateau blanc
Nom de dieu, l’effet que ça te fait , que tu me dis
ce qui sort de ce périscope devrait nous mener loin et tu plonges
Les influenceurs explosent les uns derrière les autres, ils sont entrés dans le champ de mines avalés par l’appât du gain
Tu me dis : Bien fait
Les cons faut toujours qu’ils avalent sans mâcher
et tu descends le mot fin sur le film d’horreur en m’offrant ton exquis mot
Maintenant, où que tu sois, je suis de tous les entractes de cette mauvaise farce du quotidien…
A voir les traits moussements de la mule, il ne fait aucun doute qu’elle baigne dans l’écume du bon choix
elle réaperçoit le Pic du Midi qui dépasse la Beauce et la Brie de ses problèmes de blé, seul souci du spéculateur , que le naufrage du climat n’arrête en rien
Le Peintre redresse la barre a tenir la gîte, loft pour loft, au point de se sentir des tentations de route du r’Homme
Les seins de sa figure de proue éperonnent le premier naufrageur qui se risque à agiter sa lanterne dans les passages à récifs
Quant aux sirènes qui se repoudrent dans la fonte des glaces, il les canote en vitrine à Amsterdam refaire l’étalage sous la direction de Brel
Du coup on voit naître des envies de bronzer dans cette journée radieuse qui frôle la gelée, laissant le coq du marchand de frites se pavaner sur le parking où les car se relaient à redonner l’espoir…
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