RICOCHETS


RICOCHETS

Au gué l’an neuf

t’attrape d’une branche au fruit

plaine de pulpe

en corps bel

Et au râle tiré de l’extême

jouis de vie

contre toute apparence de bois mort répandu

au reposoir de l’oiseau

Niala-Loisobleu – 9 Janvier 2021

ERUPTIONS BLEUES


ERUPTIONS BLEUES

Faisant foin des pâles heurs des hésitations justifiées par l’incapacité

cette foi Odilon dresse l’érectile fleur bleue sans berne

Le rideau de fond repeint jaune sur la frigidité mise à la trappe

Le coq mis en scène en pique un phare et sonne le levé en dégainant sur la basse-cour la crète de l’aube hors du prépuce…

Niala-Loisobleu – 9 Janvier 2021

MEDITATION D’ODILON


MEDITATION D’ODILON

Je cours aux lins pour tendre la couleur

encore à la vague

Sur une lumière sortie de la corbeille des ombres chinoisent dans l’arrière-cour

Le geai s’étale à grande eau pour garder du soleil envers et contre tout

d’un clin d’oeil complice en lâchant les chevaux du manège pour que tourne le rire de l’enfant assis sur l’oiseau.

Niala-Loisobleu – 8 Janvier 2021

LES CORPS RIDICULES DES ESPRITS


LES CORPS RIDICULES DES ESPRITS

Un cortège de gens plus ou moins honorables. Quelques-uns sourient dans le vide avec sérénité. Ils sont nus. Une auréole à la tête des premiers qui ont su
prendre la place. Les plus petits en queue.

On passe entre les arbres qui s’inclinent. Les esprits qui se sont réfugiés derrière les étoiles regardent. La curiosité vient de partout. La route s’illumine.

Dans le silence digne, si quelqu’un chante c’est une douce voix qui monte et personne ne rit. La chanson est connue de tous.

On passe devant la maison d’un poète qui n’est pas là. La pluie qui tombait sur son piano, à travers le toit, l’a chassé.

Bientôt, c’est un boulevard bordé de cafés où la foule s’ennuie. Tout le monde se lève. Le cortège a grossi.

Enfin par l’avenue qui monte la file des gens s’éloigne, les derniers paraissent les plus grands. Les premiers ont déjà disparu.

Derrière un monument d’une époque oubliée le soleil se lève en rayons séparés et l’ombre des passants lentement s’efface. Les rideaux sont tirés.

Pierre Reverdy

A MA FATIGUE LES PINK FLOYD REPONDENT


A MA FATIGUE LES PINK FLOYD REPONDENT

Le cheval hennit à l’approche du premier nuage, il a contourné l’usine à gaz en allumant son espoir en grimpant dans une des barques mystiques d’Odilon sans allumer Nostalgie

Les Pink Floyd sortent hisser l’antenne en ratissant les chemins portant assez d’empreintes du bleu pour éviter les charges de cochons sauvages

Niala-Loisobleu – 1er Janvier 2021

Pink Floyd

Suivre le chemin qui mène vers les ténèbres du nord
Following the path as it leads towards the darkness in the north

Les visages fatigués d’étrangers montrent leur sympathie
Weary strangers’ faces show their sympathy

Ils ont déjà vu cet espoir
They’ve seen that hope before

Et si tu veux rester un peu
And if you want to stay for a little bit

Reposez un peu vos membres endoloris
Rest your aching limbs for a little bit

Avant toi, la nuit t’appelle
Before you the night is beckoning

Et tu sais que tu ne peux pas retarder
And you know you can’t delay

Tu entends les oiseaux de la nuit t’appeler
You hear the night birds calling you

Mais tu ne peux pas toucher le ciel agité
But you can’t touch the restless sky

Ferme tes yeux endoloris au-delà de ton nom
Close your aching eyes beyond your name

La brume gonfle, les créatures rampent, Entends le rugissement devenir plus fort dans tes oreilles
Mist is swelling, creatures crawling, Hear the roar get louder in your ears

Tu sais que la folie était la tienne
You know the folly was your own

Mais la force derrière ne peut pas vaincre toutes vos peurs
But the force behind can’t conquer all your fears

Et si tu veux rester un peu
And if you want to stay for a little bit

Reposez un peu vos membres endoloris
Rest your aching limbs for a little bit

Avant toi, la nuit t’appelle
Before you the night is beckoning

Et tu sais que tu ne peux pas retarder
And you know you can’t delay

Tu entends les oiseaux de la nuit t’appeler
You hear the night birds calling you

Mais tu ne peux pas toucher le ciel agité
But you can’t touch the restless sky

Ferme tes yeux endoloris au-delà de ton nom
Close your aching eyes beyond your name

Rejetez vos pensées en arrière de nombreuses années
Throw your thoughts back many years

Au temps où il y avait de la vie chaque matin
To the time when there was life in every morning

Peut-être qu’un jour viendra
Perhaps a day will come

Quand les nuits seront comme ce matin
When the nights will be as on that morning

Et si tu veux rester un peu
And if you want to stay for a little bit

Reposez un peu vos membres endoloris
Rest your aching limbs for a little bit

Avant toi, la nuit t’appelle
Before you the night is beckoning

Et tu sais que tu ne peux pas retarder
And you know you can’t delay

Tu entends les oiseaux de la nuit t’appeler
You hear the night birds calling you

Mais tu ne peux pas toucher le ciel agité
But you can’t touch the restless sky

Ferme tes yeux endoloris au-delà de ton nom
Close your aching eyes beyond your name

Reposez votre tête fatiguée, soyez sur votre chemin.
Rest your weary head, be on your way.

DE PRINTEMPS ET DES NEIGES


DE PRINTEMPS ET DES NEIGES

Un soleil attrape l’averse au vol par les cordes-vocales

Ses seins déploient en rose-bistre l’onde sans tilt

Saisissant les hanches pour le mirliton je l’embouche par les yeux

Elle s’ouvre en façade de fenêtres à percer les congères

Trapèze pour l’oiseau qui vole débusquer l’églantine au bec

Du promontoire de l’aine au passage d’Annibal au col rien ne trompe

L’éléphant est porteur de rose tout comme le cerisier qu’Odilon sort à Noël en nativité admissible

Pour faire chanter L’Amoureuse de Grindel au choeur de la nef laïque et pleurer sans raison autre que l’aimer

La joie attachée au pétale de Marguerite.

Niala-Loisobleu – 29 Décembre 2020

TOUR DE BRANCHE


TOUR DE BRANCHE

Plus élevée vient la senteur d’herbe au recul de l’ombre. Les feuilles se remplissent sans que cette pluie envahissante n’entraîne l’odeur de l’encre sanguine extraite du fruit à grains qui s’est écrasé quand j’ai serré le creux de ton coude. Ton genou a sursauté comme si la corde avait été dénouée. Odilon Redon a toujours de la vie dans le désespoir par nature. S’il octroie la parole au végétal c’est pour donner de quoi frémir à la tige qui tient raide contre le néant. Il se peut que l’on se demande où tout ceci mène. C’est vrai qu’en restant dans l’étroit de sa croix en signature on ne peut prendre un départ métaphysique. Poésie en mouvement, la mine trace le langage naturel de l’enfant. Alors de l’autre côté de la fenêtre j’ai lâché l’embrasse pour que le rideau quitte la pièce. Le motif commercial qui s’attache à chaque seconde de Noël a disparu quand je me suis souvenu de ma joie d’enfant en trouvant des oranges en me levant ce matin-là. Alors j’ai poussé ta présence au coeur des choses, La première feuille a tapé des pieds dans le ventre de sa branche-mère

, Des oiseaux ont fleuri le dai du lit .

Niala-Loisobleu – 24 Décembre 2020

BOÎTE A COUDRE


BOÎTE A COUDRE

Du bout des doigts et à mesure

un fil à pêche traîne

flairant dans le sens du vent

Pourtant la voix des sycomores a du mal à se tenir à jour

le tain des glaces se retire progressivement du côté opposé par la buse

Les missels attendent sur les bancs la venue du fameux rayon à léviter de l’ombre

C’est vrai que pour prier je prie, mais pas comme un béat inhibé par la parole divine. Comme l’écolier qui choisit d’avoir le poêle autour, j’ai la faiblesse de prendre fort l’existence

Pandora et ses bijoux ne me donnent guère envie de courir au devant

Tant qu’un saint à fêter je choisis le né né

Les jardins suspendus sur la mer, sont des fleurs du mâle, d’une telle pureté qu’on peut médire ce qu’on voudra, un nichon qui saute c’est de la vie qui tombe dans le bon ourlet du miroir en délire ordonné de nos étoiles

Niala-Loisobleu – 13 Octobre 2020

L’ETE


L’ETE

facebook sharing button
twitter sharing button
pinterest sharing button

Quel contemplateur serait assez intrépide pour sonder l’âme noire dsoleil?

Indicible et obscène, sa brûlure est un refus de tout.

Une immense obscurité est en son centre torride.

Les câbles de la fraîcheur sont rompus.

Il va falloir supporter l’intarissable ennui d’être sans ombre.

Il n’est pas de mélancolie plus infamante que ce néant qui tombe en juillet.

Rien n’est vrai lorsqu’on regarde le soleil.

La vie du moi expire comme si le feu imaginait une pensée plus réelle.

Même le ciel tremble sur la corniche.

Il est impossible d’être ébloui sans broncher.

La lumière entre dans la forêt comme une révélation.

Elle emprunte des sentiers que le feuillage ignore.

Tout devient visible et inexplicable.

L’esprit est confondu à l’idée d’une fatalité qui éclaire.

L œil est alité dans la poussière.

Il songe lourdement à l’écume de la mer lointaine.

Il suit une phrase chancelante qui marche dans l’air asséché.

Ses images sont obstruées.

Personne ne s’engage à définir la finalité de la rosée.

Ce qui est limpide n’est

pas forcément d’une évidence

claire ou supportable.

On attend souvent que le soir nous rende à notre généreuse ineptie.

Le beau temps est une méthode qui refait l’illusion selon des règles plus limpides.

Les formules naissent dans les ajourés des cimes.

Cet enseignement a formé tous les amants.

Dès les premières clartés du jour, on perçoit une image qui ne doit presque rien à la pensée.

C’est un symbole qui tente la traversée du feu.

L’été aussi est à la recherche de la métaphore totale.

Il fait beau.

Même l’horreur est en liesse.

L’univers prête l’instrument de sa permanence.

Le sol est ivre et propose ses dilatations ambiguës.

L’air allège superbement les scrupules de la pesanteur.

Le ciel s’échauffe comme une hérésie.

L’esprit de la braise gagne le cœur des pierres.

Puis, c’est le tombeau de midi.

La poussière y repose dans la paix terrifiante du feu.

Une pyramide de pollen se dresse au milieu du jour.

Autour d’elle, à perte de vue, l’été s’étend, morne et silencieux.

La vibration de l’air rend la pensée méconnaissable.

On sait désormais que l’intelligence a besoin d’eau.

Le foyer est partout.
Il aveugle l’ombre où l’on voulait vivre.

Son ardeur offusque les lois de l’optique.

La matière se découvre une nouvelle faille.

Derrière les portes, on entend la respiration des flammes.

L’air est au supplice.

11 attend en vain le frisson qui vient des grottes.

Le parfum agonise.

Il faut fuir ces dunes accablantes ou mourir assoupi.

L’incandescence est une autre nuit.

Affolées, les fleurs cherchent asile dans les fissures des minéraux.

La pensée craint de s’égarer:

elle bivouaque dans la somnolence.

De torpeur en torpeur, le vallon abandonne ses échos.

Les ramiers fatigués encombrent la vacuité de l’air.

Le moi s’endort dans une ascèse de plomb.

Aujourd’hui, le temps ne vient pas du passé.

Le cœur est trop fin pour ne pas sentir que cet instant nul et prodigieux n’est pas associé à la durée.

Chaque matin d’été a cette minute cruelle et jaillissante.

Sous le règne de la pivoine, le mystère du feu suffit pour alimenter l’esprit.

La léthargie peut tenir lieu de verbe lorsque rien n’est à prouver.

Le matin est si pur qu’il semble falloir mourir pour le dire.

Exprimer un sentiment clair à ce propos est presque une médisance.

Serait-il des douleurs qui affranchissent du désir d’être précis?

Parfois, un tourment imprévu me domine dès l’aube.

Une pensée me troue comme un jet de ciel :

«Aujourd’hui, comme autrefois, » il n’y aura pas assez de » matière pour être. »

Puis, sans transition, j’entame le jour à la sauvette.

Midi est atteint.
Le silence agite ses abeilles.

Une pureté monstrueuse est au sommet de l’air; elle menace tout ce qui incline vers une signification.

L’aiguille du feu renonce à montrer l’immédiat, le plus ancien temps de tout.

Le refus de tout est une condition de survie lorsqu’il fait doux.

Seule la pensée qui n’aspire à rien risque de rester intacte.

Le ciel frôle cette perfection.

Poussés par le feu, les épis hurlent et se ruent vers la forge de la faim.

Ils aspirent au coma du pain.

Ils vont combler le chaos halluciné d’une conscience qui mange la mie.

Ils vont enfin apaiser une pensée écœurée par trop de temps et de lieux.

L’œil s’émiette dans le bouleau.

L’espace frise la folie lorsqu’il traverse son feuillage.

Je m’arrête à temps.

Je pressentais une application personnelle et désastreuse de ce frémissement.

Le ver luisant trace les arabesques de la nuit.

C’est le chemin tremblant qui conduit à l’informe.

C’est la voie complaisante qu’empruntent doucement les monstres.

Parfois, une pluie longue et apathique afflige la fraise et désole le bleuet.

On s’enlise dans la fange des végétaux.

Des alcools pervers naissent dans la bouche fétide des moissons.

Le temps néglige le destin des formes.

Quel univers peut naître des œuvres de l’hébétude?

Que penser d’une lumière qui calcine ses coquelicots?

L’immensité se rétrécit là où la respiration est alarmée.

A la tombée de la nuit, la pensée est prise au piège du chèvrefeuille.

Il suffit de respirer pour tomber sous le coup de sa sentence.

Ses effluves inspirent un chagrin dont la subtilité peut orner une vie.

Dans le bois, c’était comme une galerie taillée dans l’ombre.

Les épices de la fraîcheur tombaient comme une eau qui n’a pas encore choisi d’être fraise.

Au-dessus, je voyais le clapotis du soleil heurter et aviver la grève des feuilles.

Dehors, et plus loin, midi torride sonnait le tocsin de l’air.

La fin du jour est suave et digne d’abîmer un être.

Le parfum des choses qui cessent sans désespérer flotte comme une épave d’absolu.

Une clarté brune meurt au pied des mélèzes.

Demain, le jour viendra parfaire cette déchirure.

Le désir est infatigable.

Il remue ciel et terre pour rendre la pêche irrésistible.

Même fauché, le pré a des attraits que nul ne soupçonnait sous l’herbe.

Il faut prendre garde : la beauté du monde est sans vergogne !

Le frais tisse la tranquillité du soir.

Sauf là où un fruit amer tombe et raie le silence, tout est calme et économie.

Ce recueillement s’intensifie dangereusement.

Il faudra les étoiles pour échapper à cette élégance nocturne.

Très tôt, l’air a une odeur de fond de cruche.

La chaleur est fraîche et le ciel encore blanc.

Ce court miracle tient dans une armature de rosée.

Les étoiles mûrissent dans la distance.

Habile à dissoudre nos convictions, l’espace enténébré nous jette dans le sillon du rien.

Le moi tente de se reconstituer en un renoncement sans bornes.

Les buissons sont bus.

Immobile, le ciel est indifférent au plus vieux délice du monde: l’eau.

Les insectes grignotent l’aridité.

On reconnaît maintenant l’extrême indigence de l’éblouissement.

L’eau est une supposition.

La torpeur de la raison et

la mollesse du corps ne permettent

plus au verbe de

désaltérer un concept.

La preuve a cessé d’être limpide.

La fraîcheur descend les marches de la nuit.

C’est la sœur cthcrcc de l’eau, la substance volatile qui erre dans les pâturages de l’ombre.

Le silence est seul à entendre son pas.

Parfois, après la pluie, la forêt inaugure un cristal qui l’em sur le feu et la transparence.

C’est un fragment de source dure que le soleil jette dans l’espace sanglant des lumières.

Il réduit l’œil en écume.

Lorsqu’on a vu la clarté en extase, il n’y a plus d’espoir de vivre comme autrefois.

On renonce à tirer une leçon de ce qui est clair.

Le soleil déforme l’aplomb du jour.

Il invite à la cécité plutôt qu’à la certitude.

L’été fomente des saveurs que l’éternité n’épuiserait pas.

Le verger est conçu pour aboutir à l’impossible.

Je ne puis cueillir une pomme sans m’abîmer dans un vertige.

Le goût que l’on a pour un visage est porteur des mêmes tares.

L’été referme le livre de l’humus et s’en va.

Son enthousiasme pour l’incarnat et les parfums était une étude sur la mort.

La fibre s’était faite fruit dans une même intention inavouée.

Les foins sont faits.

Vide, le pré est devenu un sentier inextricable.

Je renonce à résoudre une énigme qui vient à la faveur de l’herbe fauchée.

Lorsqu’il approche de sa fin. l’été s’adonne à un quiétisme élémentaire.

Il ne provoque plus le paysage en de joutes tranchantes.

Il cultive l’introspection sans méthode ni espoir.

Puis, le temps l’abandonne, comme un érudit rétrograde.

Il est des matins où le soleil brille avec tristesse.

La passion de convaincre les bouquets est altérée par une fatigue inhabituelle.

Un péril diffus commence à marquer le monde.

Les sommets se dissolvent.

Leur velours se déchire en vaines tentatives de reconstituer une évidence.

Il n’est plus possible d’ignorer que la transparence est devenue un poison.

L’altitude puise dans le néant.

On ne sait pas ce que l’été veut dire.

La logique du feu écrase le penseur le plus rigoureux.

A lui seul, le foin constitue des myriades de signes objectifs, mais impénétrables.

Il suffit de lire tête nue

à midi pour que le mental se

couvre d’énigmes et de vapeurs.

François Jacqmin

SIN PENA NI GLORIA – JOAQUIN SABINA


SANS PENALITE NI GLOIRE – JOAQUIN SABINA


Quand les dieux païens m’accordent leur bénédiction
Je finirai la chanson que je t’ai promise un été
Avec une condition
Que tu me veux libre et partisan

Quand le présent meurt avec un pedigree infâme
Et le futur regarde le passé avec un œil en colère
Et mon désir pour toi pris dans un cercle de craie

Si tu me tues, je fais le mort
Je tue pour vivre
Quand je ne sais pas quoi dire je crie dans le désert

Tant que tu es de mon côté, tant que tu ne veux pas y aller
En essayant de t’oublier, ça me rappelle tellement de toi
Sous un ciel de canne
Et dans un train qui ne va nulle part

Le cœur en battant les rêves du lever du soleil
Embrasser une femme pour l’embrasser et le sauver
Et même si je perds la foi
Il n’abandonne jamais le combat

Si tu me tues, je fais le mort
Je tue pour vivre
Quand je ne sais pas quoi dire je crie dans le désert

Alors que je me lève de l’abîme
Alors que la peur se refroidit
Alors que je ne suis que moi
Face à la galerie

Lion attaché à une grande roue
Brave passé taureau
Fugitif amoureux
Heureux sans douleur ni gloire

Alors que je me lève de l’abîme
Alors que la peur se refroidit
Alors que je ne suis que moi
Avec un dossier dans la police

Lion attaché à une grande roue
Brave passé taureau
Fugitif amoureux
Heureux sans douleur ni gloire

Heureux
Heureux sans douleur ni gloire
Album: Je refuse tout

Sin Pena Ni Gloria par Joaquín Sabina 

Cuando los dioses paganos me otorguen su bendición
Terminaré la canción que te prometí un verano
Con una condición
Que me quieras libre y partisano

Cuando el presente agoniza con infame pedigrí
Y al pasado el porvenir lo mira con ojeriza
Y mis ganas de ti presas en un círculo de tiza

Si me matas, me hago el muerto
Yo que mato por vivir
Cuando no sé qué decir doy gritos en el desierto

Mientras estés de mi parte, mientras no te quieras ir
Mientras tratar de olvidarte me recuerde tanto a ti
Bajo un cielo cañí
Y en un tren que va a ninguna parte

El corazón mientras late sueña con amanecer
Abrazado a una mujer que lo bese y lo rescate
Y aunque pierda la fe
Nunca da por perdido el combate

Si me matas, me hago el muerto
Yo que mato por vivir
Cuando no sé qué decir doy gritos en el desierto

Mientras subo del abismo
Mientras el miedo se enfría
Mientras sólo soy yo mismo
De cara a la galería

León atado a una noria
Valiente a toro pasado
Fugitivo enamorado
Feliz sin pena ni gloria

Mientras subo del abismo
Mientras el miedo se enfría
Mientras sólo soy yo mismo
Con ficha en la policía

León atado a una noria
Valiente a toro pasado
Fugitivo enamorado
Feliz sin pena ni gloria

Feliz
Feliz sin pena ni gloriaAlbum : Lo Niego Todo