La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
La pollution morale dépasse à te couper la parole. Là appuyé contre ma vie , ce que j’ai fait et veux poursuivre je reprends souffle, pas possible autrement
Tout est monument qu’un jour un mutant bouffe en se mettant devant comme le seul createur
Ô bêtise faut-il que tu sois petite pour te rendre méchante au point de ne croire qu’en toi
La musique récupère
Elle édifie
Se rendant compte qu’à part à l’identique on pourrait pas reconstruire Notre-Dame
Mais…
Et en pause devant cette peinture me voici saisi d’un trip sain et sans vice
Je fus si joyeux et toujours pugnace, que sombrer à présent serait donner raison à ce que je n’ai cessé de refuser dans des moments bien plus difficiles
Faire la peau au désespoir oh que oui
Jamais se tromper de cible, retenir l’amour comme la représentation onirique permanente et pas lâcher l’os, toujours remettre sur le métier
Non ne rien trahir des gens et des choses
non rien , c’est mon seul mais énorme capital
Sors ton caillou, ton cheval, ton vélo et vas sans arrière-pensée faire chanter l’atelier, il y a matière à…
Obligé de passer par la glace qui habille l’angle du carrefour, ça rend impossible de se faire la tête d’un autre
au point de découvrir des traits de la beauté non-enjolivés
Je me souviens du petit-frère de Marthe, qui comme s’il ne lui suffisait pas d’avoir été gazé avait eu la gueule cassée à la première mondiale
Comme il disait la guerre ça regroupait les enfants au point de voir l’horreur du beau avancé à côté d’un laid atroce en faisant bien sortir la différence entre le vrai et le faux
Je marche dans un mardi qui est à l’ombre, mais ce que je tiens en moi de lumière, m’a déjà fait faire plus qu’hier
J’en ai en corps assez pour peindre au rythme vagabond du cheval.
la terre cuite ocre l’aqueux taurin en falaises vient
tenir l’Epoque
en vie dans ses mains et pas sous-globe sur la cheminée
Je palpe hit
Oui la rousse automne au geai bleu
Je l’ai dit il y a très longtemps
L’AUTOMNE
fait bien pousser l’peint tant
Moire c’est moire
Jamais ne meurt
au patio le vaste champ de cette fontaine rose hibiscus grimpant par-dessus les murs
L’en faire en dragon consume le parasite du Mont
Seins, miches, ailes
Absolu
mon enfance rendue je n’aurais eu que l’âge d’aimer
Merci la Vie !
PENSER AUX BOURGEONS DE L’AMANDIER !…
Que deviennent les bourgeons de l’amandier ?
l Poussent-ils encore dans les ruines ? Si les surgeons de la haine Les assassinent Qui pourra Les remettre sur pied Sauvera leur scène
Et pourtant on en voit encore s’épanouir Entre les gravats – la terre Et la mélasse … Si ce n’est dans les larmes qui les enlacent Qui pourra encore leurs racines Reconstruire ?
Une pluie de flammes – de bombes et de missiles Ce n’est pas un drame pour les « aveugles » Qui conspuent ces âmes Et qui beuglent : « Bravo ! Bravo ! » Du fond de leur île
Est-il interdit : l’amour pour cette terre ? Qui dit qu’il faille recommencer ? Comme si ce n’était pas assez : Ce destin d’enfer Qui les enterre !!
Va-t-on épuiser par le feu tout leur sol ? Malgré le fer et le sang Puissants ils résistent Et viendront encore En fleurs Ils insistent comme les symboles De ce qui – jamais – ne meurt … Si donc ce n’est pas vol C’est un viol
Or les bourgeons jouent entre eux sous la pierre Où les édifices détruits nous laissent Un cri qui blesse : « Non ! Ils ne doivent payer le prix D’un pays que l’on veut rayer Ils sont encore sa lumière ! »
Ils sont dans l’ombre de leur étoile Ceux qui coupent les arbres De leur ciel Ou leur jettent le feu et le fiel Et ils restent de marbre Dans leur toile Qui s’étend Sans que les temps ne murmurent Contre les raides murs
Et des bourgeons on entendait souffler des femmes Au milieu des balles qui sifflaient Au hasard sanglant qui giflait De sa mort les corps Et les emportait Sans un drame
Et maintenant où sont les mains qui implorent Du fond de leur « Éden merveilleux » De ne plus toucher Aux beaux yeux Des petits princes – de les laisser éclore ? « Mais rentrez les armes Rincez les larmes Séchez-les Et faites que les jeunes pousses Ne se blessent plus A leurs racines Assassinées Laissez ! Oui ! Laissez-les pousser Dès qu’ils sont nés ! »
L’amour c’est l’affaire des gens par Gilbert Becaud
L’amour L’amour Pour tout l’temps Ce sera l’affaire des gens Les gens C’est nous Et y’a que nous Qui pouvons faire quelqu’chose pour nous
Il y a le printemps Bon Ça c’est l’affaire du printemps Il y a l’hiver Bon Ça c’est l’affaire de l’hiver Il y a la gloire Pour les héros et pour l’histoire C’est pour les grands Les tout grands Des premiers rangs
Mais L’amour L’amour Pour tout l’temps Ce sera l’affaire des gens Les gens C’est nous Et y’a que nous Qui pouvons faire quelqu’chose pour nous
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